7. Contours

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Elle leva les yeux vers lui et il eut un moment de flottement. Il l'avait vu, la veille, prenant des photos, et elle l'avait intrigué, tellement qu'il n'avait pas réussis à dormir et que pour se calmer il avait décidé de venir ici, faire quelques figures pour s'aérer l'esprit mais il n'aurait jamais pu imaginer ce qui se cachait derrière cet appareil.

Bien ... Adrianna, je t'offre un café ? proposa-t-il

Elle considéra l'invitation pendant quelques secondes avant d'accepter. Un café ne se refusait pas. Elle se leva et suivit le dénommé Théodore sans un mot. Ils se rendirent au café le plus proche, qui n'était en réalité pas très loin, s'installèrent et furent servis rapidement en raison de l'heure matinale.

Donc t'es photographe ? interrogea-t-il
C'est juste un passe-temps.

Même l'intonation de sa voix le fascinait. Il devait se concentrer pour ne pas laisser sa mâchoire tomber, tellement il était en admiration devant cette fille. Ça n'était pas vraiment son genre, pourtant, de se laisser avoir comme ça, mais elle était spéciale. Elle avait une présence que les autres n'avaient pas.

Quoi ? demanda-t-elle en remarquant qu'il la fixait, j'ai quelque chose sur le visage ?
Non, rien, t'es juste ... magnifique, lâcha-t-il

Elle sembla rire, et un léger sourire à peine défini se forma sur ses lèvres. Elle semblait amusée, mais pas comme n'importe quelle fille serait amusée. Peut-être qu'elle était flattée, en tous cas, elle ne le lui laissa pas voir.

C'est tout ? T'as pas mieux ? railla-t-elle
Qu ... quoi ? répliqua-t-il, perturbé

Elle aurait pu se contenter de dire merci et de lui demander ce qu'il faisait dans la vie, mais non.

T'as déjà dit ça à combien de fille ? interrogea Adrianna
Pas beaucoup, lui répondit Théodore

Ils ne se quittaient pas des yeux, mémorisant chaque détail du visage de l'autre.  Elle leva un sourcil et il comprit qu'elle pensait être la possible nouvelle conquête d'une longue liste, ça le fit sourire.

Je ne suis pas ce genre de fille, lâcha-t-elle finalement
J'espérais que tu ne le serais pas, répondit-il du tac au tac.

Elle baissa la tête vers son café, mais Théodore aperçu tout de même le demi-sourire qui se forma sur ses lèvres.

Je ne suis pas ce genre de mec non plus, renchérit-il
Oh, vraiment ? C'est marrant, parce que je pensais que t'étais exactement le genre de mec à aborder une inconnue et l'inviter à prendre un café en ne connaissant que son prénom pour ensuite lui dire qu'elle est belle afin de la mettre dans ton lit.

Son ton était cassant, mais pas méprisant, ni énervé. Il était amusé, même. Elle s'amusait, à le rendre fou. Il la regardait, perturbé. Il ne savait pas comme réagir, puisqu'il n'arrivait pas à déterminer quelles pourraient être ses réactions. Elle sourit encore, une lueur sauvage allumée dans ses yeux.

Elle but une gorgée de café. Son cœur battait bien trop vite. L'encolure en V de son t-shirt laissait apparaitre des tatouages qu'elle n'avait pas remarqués au premier abord. Son regard remonta sur les clavicules parfaites du jeune homme, avant d'être capturé par le tatouage sur son cou qui remontait jusqu'à son oreille, longeant sa mâchoire et la menant jusqu'à l'écarteur qui ornait son oreille. Ça ne représentait qu'une petite partie de lui, mais c'était déjà parfait.

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