8. Sensation

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Elle ferma la porte derrière elle et fut presque immédiatement plaquée contre celle-ci. Elle ne savait plus vraiment comment ils en étaient arrivés là, mais ça ne lui déplaisait pas particulièrement.  Ils avaient discuté, commandant cafés après cafés, essayant de faire durer le moment présent le plus longtemps possible. Ils s'étaient cherchés longtemps, et petit à petit, les choses étaient devenues plus naturelles. Ils avaient des goûts similaires, presque identiques, et elle se reconnaissait en lui. Sa compagnie lui était agréable, pourtant ça faisait un bon moment qu'elle ne s'était pas sentie à l'aise avec quelqu'un.

Théodore attaqua sa bouche, soulevant son pull pour passer ses mains sur sa peau et elle passa ses doigts dans les cheveux sombres du jeune homme, lui retirant son bonnet. Il plaqua son bassin contre le sien pour qu'elle enroule ses jambes autour de ses hanches, lui arrachant un gémissement qui le fit sourire dans leur baiser qui se faisait un peu plus passionné à chaque seconde.

Depuis qu'il l'avait accostée un peu plus tôt, elle se sentait bien plus calme, même sa respiration était plus lente, alors que son cœur battait incroyablement plus vite.

Il lui retira son haut avant qu'elle se s'attaque à la boucle de sa ceinture. Il rompit leur baiser, passant son t-shirt au-dessus de sa tête. Adrianna balança ses chaussures à l'autre bout de la pièce d'un habile coup de cheville et s'aida de ses pieds pour faire tomber le jean de Théodore au sol. Il l'envoya valser et porta la jeune femme jusqu'à son canapé, où ils se retrouvèrent tous deux allongés. La bouche du rider descendit dans le coup d'Adrianna qui en profita pour essayer de reprendre son souffle. Il lui retira rapidement son jean et laissa ses mains divaguer sur la peau nue de la brune qui soupira de plaisir.

Depuis combien de temps n'avait-elle pas ressenti les choses aussi intensément ? Son cœur était sur le point d'exploser, et elle n'en demandait pas moins.

Théodore senti le corps de son amante se cambrer sous ses caresses et n'hésita pas une seconde de plus pour finir de les déshabiller. Il l'embrassa encore, goûtant ses lèvres, caressant sa langue, avant de s'assurer d'un coup d'œil que tout allait bien pour elle.

Les pupilles de la jeune femme étaient dilatés et ses iris verts avaient pris une teinte plus sombre, magnifique à le rendre fou. Elle se mordit la lèvre et lui sourit doucement. Il se demanda pourquoi elle lui souriait de cette façon et elle en profita pour le faire basculer. Il tomba au sol et elle se retrouva assise sur son bassin. Elle était magnifique. Il passa ses mains sur ses hanches et, lentement, rejetant sa tête en arrière, elle s'empala sur lui, roulant doucement des hanches.

Le plaisir embruma leurs esprits alors que le silence de l'appartement fut comblé par leurs respirations saccadées et leurs gémissements.

Depuis quand n'avait-elle pas ressenti ça ?

Le prénom du jeune homme échappa à Adrianna, le faisant réagir violemment. Il la retourna, faisant presque claquer sa tête contre le parquet nu qui habillait le sol de l'appartement et accéléra ses va-et-vient.

Rien n'aurait pu être plus parfait que ce moment. Rien ne pourrait plus jamais égaler ce moment. Elle ne s'était pas sentie aussi vivante depuis ce qui lui semblait être une éternité. Elle en voulait plus et il lui en donnait plus, plus que personne d'autre auparavant. Elle avait l'impression d'avoir toujours été dans ses bras, de le connaître mieux que tout le monde, de lui appartenir entièrement. Et c'était probablement le cas.

Elle s'agrippa à ses avant-bras, laissant la marque rouge de ses ongles dans la peau du brun. Il lui murmura quelque chose qu'elle ne pris pas la peine de comprendre, emportée par le tourbillon du plaisir.

Essoufflés, il se retira et se redressa pour appuyer son dos contre le siège du canapé alors qu'elle restait allongée parterre, encore étourdie. Leurs regards se croisèrent et ils se sourirent, presque amusés par l'intensité de ce qu'ils venaient de vivre.

Adrianna laissa son regard glisser le long du torse nu de Théodore, orné de tatouages et finement musclé. Elle se surprit à se demander quelles histoires, quels secrets, quelles blessures profondes se cachaient derrière ces dessins. Il sourit encore, s'apercevant qu'elle le détaillait et que, visiblement, elle aimait ce qu'elle voyait. Leurs regards se rencontrèrent encore, plus longuement, plus sincèrement cette fois et il se permit enfin de se laisser happer par la couleur hypnotisant des iris de la brune.

Sans leurs nuances sombres apportées par le désir et le plaisir, ils étaient d'une couleur verte tout à fait banale, mais Théodore pouvait y voir quelque chose de singulier, quelque chose qui l'intriguait et dont il ne pouvait pas déterminer. Instinctivement, il fronça les sourcils. Même si, au fond, son apparence était plutôt banale, quelque chose n'allait pas chez elle. Quelque chose manquait. Il ne savait pas à quoi s'attendre, mais pourtant, il mourrait d'envie de savoir quoi. Il voulait comprendre ce qui rendait cette fille, qu'il connaissait à peine, si attirante et si désirable.

Subitement, il vit les yeux d'Adrianna changer. Il ne savait pas ce qui avait changé, mais quelque chose était différent. Sa pupille c'était peut-être dilatée, ou la luminosité de la pièce avait peut-être changé, ce qui modifiait légèrement la couleur de ses iris. Quoi qu'il en soit, une lueur joueuse, presque animale, remplaçait maintenant le vide présent quelques secondes auparavant.

Elle se releva agilement et vint s'asseoir sur les genoux du rider, attaquant de nouveau ses lèvres de délicieux baisers. Il passa ses mains sur la chute de ses reins, caressant lentement sa peau alors que sa poitrine était collée à son torse. Elle sourit contre sa bouche et, sans rompre le baiser, se leva pour l'attirer dans sa chambre. Il la suivit de bonne grâce, leur empressement les faisant cogner à peu près tous les obstacles qu'ils rencontraient.

Et Théodore fut tellement obnubilé par le corps d'Adrianna entre ses bras qu'il ne remarqua même pas les photos.

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