C'est fini

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- Chapitre 36 -

Le visage de Michael se décompose. Ses mains se posent sur sa tête en me regardant la bouche ouverte. Ses yeux s'illuminent, tout comme son visage mais retombe presque immédiatement dans une tristesse.

- Tu.. tu es enceinte ? Demande-t-il. J'y crois pas...

Des larmes coulent encore plus sur son visage. Je ne sais pas si c'est des larmes de tristesse ou de joie.

- Mais c'est fini, Michael. Lui regardais-je déçue et tristement.

Son visage se décompose. Ses yeux relâchent toutes les larmes qu'elles retenaient encore.

- Mia, mon amour, non... Dit-il d'une voix brisée.

- T'as pensé à moi ? Le regardais-je. T'as pensé à Aaron ?! Ton «fils» ?! Il avait confiance en toi, Michael !

En évoquant mon fils, je m'écroule complètement. C'était son père ! Son repère !
Michael ne répond plus. Je ne l'ai jamais vue dans un tel état. Je ne pensais pas que c'était possible d'avoir autant mal, encore aujourd'hui.

- Tu lui avais promis d'être toujours là, prêt de lui ! Pleurais-je. Il te voit comme son père ! J'avais confiance en toi, Michael ! Mais comment tu as pu faire ça ?!

Michael ne cesse de pleurer aussi. Ses mains sont posées sur son visage.
Je n'en peux plus, je veux me réveiller.

- Je t'en supplie, excuses moi, mon amour, je peux tout t'expliquer. Dit Michael. Je vous aime ! Toi et Aaron ! Vous êtes ma vie ! Ne me lâches pas...

- Joyeux Noël, Michael.

Je sors d'ici. J'ai besoin d'air. J'ai besoin d'être seule. De m'éloigner de lui un moment.
Je me précipite dehors et je pars loin, très loin en évacuant toute les larmes de mon corps. Je n'ai plus la force. Je ne veux pas croire qu'un tel malheur puisse s'abattre du sur moi. Pas maintenant.
Les images de lui et d'elle me reviennent sans arrêt en tête. Je n'en peux plus.
Aujourd'hui, je lui avais cachée mon rendez-vous chez le médecin. En début de semaine, j'avais fait un test de grossesse, le tout premier que je fais. Positif.
C'était la plus belle nouvelle que j'avais reçue depuis longtemps. Je n'y croyais pas.
Je voulais lui annoncer d'une autre manière.
Je porte son enfant. Lui qui m'en avait parlé une centaine de fois. Il ne savait pas que j'avais arrêtée ma pilule de contraception depuis un moment.
Il voulait un enfant, un mélange de lui et moi.
Je me relèverais jamais de cette épreuve.
Tout est fini.
Je vais démissionner de mon poste et alors provoquer l'arrêt immédiat de mon contrat avec le ranch. Je ne veux plus rester ici.
Mon cœur est noir, brisé. J'ai mal. Je souffre.
J'étais prête à tout pour lui. Finalement, les hommes sont peut-être tous les mêmes.

Je ne sais pas depuis combien de temps je suis assise contre ce rocher, éloigné de tout. La nuit commence à tomber et des vents froids se lèvent.
Je dois rentrer. Je dois m'occuper de mon fils.
Mais je ne veux plus voir Michael. Pas maintenant.
Lorsque je rentre à la maison, Michael est assis sur le canapé du salon la tête dans ses mains et à ses côtés, Aaron.
Mon fils me voit et court directement vers moi.

- Maman ! Papa il pleure ! Fait-il tristement.

« Papa ». C'est dur. Comment dire que l'homme qui est devenu son père il y a peu, ne le sera plus.
Encore une fois. Je suis la pire des mères !
Je prends mon fils dans mes bras.
J'ai besoin de l'avoir contre moi. Il est mon seul remède. Je vais avoir besoin de lui.

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