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Je me réveille trop de bonne humeur. Il fait beau, il fait chaud, j'ai bien dormi, que demande le peuple ? J'ai sorti les petites baskets, le petit haut et le petit jeans, fini les survet' !

Je suis encore en retard. La prof d'allemand va bien me saouler. Même si depuis la rencontre avec mon "grand-frère" elle s'est grave calmée. Limite elle veut me faire un cours particulier. Tant mieux, il fallait bien que Nabil serve à quelque chose une fois dans sa vie ce con.

La superbe soirée que j'avais passé avec lui, j'ai essayé de ne pas y accorder trop d'importance parce que pour moi il était logique que par la suite Nabil allait soit disparaître pendant deux mois, soit il allait tout faire pour être l'homme le plus désagréable possible ou soit on allait s'embrouiller pour une raison de merde et ne plus se parler pendant dix ans. C'est toujours comme ça. Sauf pas cette fois !
Il est toujours là, très agréable, et on ne s'est même pas embrouillés. Il rigole de temps en temps avec moi, m'emmène souvent voir ma maman, et même qu'il m'appelle des fois ! Vous allez me dire, mais il est où le problème ?

Bah y'en a pas au fait. Y a tout qui est parfait, et c'est bizarre ! Aucune péripéties, rebondissements, pas de retournement de situation ou de quiproquo. En plus du fait que Nabil est tout le temps étrangement joyeux, il fallait qu'il embellisse !
J'avais pas remarqué, mais il devient de plus en plus beau. Déjà que je le trouvais super magnifique alors qu'il ne l'était pas forcément, là il est en pleine métamorphose. Vraiment, il m'épate.

... - Hé !

Avec tout mon speech, j'avais même pas percuter qu'on m'interpelait. Je me retourne et c'est... oh non... Kamel.

Alors lui, j'essaye de l'esquiver depuis l'incident, et j'ai plus ou moins réussi. Sauf que là c'est l'heure d'affronter la bête.

Kamel - Tu veux pas que je te dépose ?

- Non, ça va aller merci

Je lui lâche un petit sourire qui veut directement dire "tu m'énerves légèrement là" avant de m'apprêter à partir sinon ma professeur va râler sauf que, bah oui y a toujours un sauf que vu que la vie aime trop la jouer sadique avec moi, Kamel me rattrape par le bras comme dans cette fameuse scène où le gars rattrape sa meuf lorsque celle-ci pleure à cause de lui parce qu'il l'a trompé dans tous les films clichés de merde auxquels on se bute à regarder alors qu'on sait pertinemment que ce sont des merdes commerciales sans aucune originalité et moralité, pourtant on adore regarder ça le samedi soir sous la couette.

Tout ça pour dire qu'il me retient. Kamel va facilement m'enlever cette mystérieuse joie de vivre du jour si il continue à insister.

Kamel - Bon, tu crois j'ai pas compris que t'essayes de m'éviter ?

- Pas du tout, je suis en retard là c'est tout

Kamel - Si je te dépose tu seras pas en retard

Perspicace le boug ! Mais non.

- Non mais c'est bon

Kamel - Voilà, dis-moi clairement que tu veux pas me voir au lieu de chercher quinze mille excuses

Je ne veux pas te voir Kamel. Sauf que je vais pas le lui dire. Je l'aime bien ce gars. Je l'aimais bien, avant qu'il dérègle tout en installant un malaise.

Kamel - Bon, dis-moi il est où le soucis ? Ça sert à rien de fuir Soumeya, dis-moi les choses... tu sais j'suis plus un gamin, je sais encaisser les choses et comprendre sans faire d'histoires

Putain, quel homme. Je suis sûre que dans une autre vie j'aurais pû tomber amoureuse de lui et même être heureuse avec ! Sauf que la vie à décidé de me faire galerer avec ce sale connard de Nabil.

On s'est oublié en basOù les histoires vivent. Découvrez maintenant