Chapitre 13

474 36 1
                                    

Si y'a bien une chose dont je me rends compte depuis mon retour au taff, c'est que le bureau que je partage avec Cindy est un véritable QG. Au départ les meufs venaient juste pour la pose du midi, et maintenant elles étaient là presque toutes les 30 minutes pour faire des commérages (la base un peu), personnellement je les écoute et me contente de rire de temps, j'oublie pas qu'elles font partis des personnes qui ont fait circuler l'idée que je couchais avec Ted. On rigolait tous ensemble, mais Cindy et moi on sait que elles sont et resteront des collègues de travail, elles nous reprochent souvent de faire des trucs sans elles, généralement ont fait comme si on avait pas entendu, faut pas déconner !

Une fois les filles parties, on papote avec Cindy comme d'hab:

- Je pense je peux dead pour lui, genre j'abandonne père et mère, dit Cindy en commentait la nouvelle publication Instagram de Idris Elba.

- Ah ouais ? Tu me zappes genre ?

- Gros, je pars même sans me retourner, mieux je me retourne et j'te lâche "t'es qui toi ?"

J'ai explosé de rire, elle est trop bête cette meuf, toute sa vie regarder des gars sur insta.

- euh excuses moi jeune fille, t'as pas un mec par hasard ?

- arh, laisse ça seulement !

- ptddr je vais tout lui rapporter tu vas voir !

- lui même il sait je l'aime, mais orh mama tu vois pas le 6 packs là, moi j'ai pas ça à la maison !

- sans commentaire

- nan mais avoue ?

- fou moi la paix,

- quel ? regarde bien, dit-elle en me foutant le téléphone devant mes narines, laisse parler ton instinct de prédateur.

Je ris un coup, et je rentre dans son jeu:

- J'avoue il est frais de ouf, et son V là, papapa too much chocolate ça peut tuer

-Je vois que vous utilisez votre temps de travail pour discuter de sujets essentiels Myriam, dit la voix de Adam.

Pour le coup je voulais tuer Cindy, toujours m'entraîner dans des conneries elle aussi. Et puis lui c'est un chat ou quoi ? On l'a même pas entendu approcher !

Alors Cindy, cette hypocrite elle a trop fait genre elle était trop à fond dans son pc, il nous a déjà attraper tantine tous ça là ça sert plus à rien

-Cindy, pourriez-vous nous laissez seuls un moment s'il vous plait ?

Je la regarde partir, j'essaie de croiser son regard pour la supplier de ne pas partir, mais rien à voir elle me calcule même pas.

Il traverse la pièce et vient s'asseoir en face de mon bureau. Comme toujours ses yeux me détaillaient, mais je sais pas c'était pas comme avant, il y avait plus ce côté oppressant. Du coup je savais plus comment me comportée. Depuis qu'il nous a invité au resto, il est bizarre, genre limite aimable.

- oui ? demandai-je, en mettant un peu plus à l'aise dans mon siège.

- Ecoutez Myriam, je pense que nous deux, nous avons pris un mauvais départ

-Pardon ?

- Je dis que nous avons pris un mauvais départ.

-Oui ça je n'en doute pas, mais à qui la faute ?

Il prit une profonde respiration:

- la mienne.

- Ah, je vois, vous pouvez poursuivre alors, dis-je en croisant les bras. 

- Après la journée de samedi... et votre proposition à dîner qui était je le pense sincère et non pas à la demande de votre fille, ça m'a touché. Et je pense que nous devrions régler notre différent afin de trouver un moyen de s'entendre.

Je ne devais pas lui donner l'impression d'être convaincu car il poursuit:

- j'imagine bien que je ne serais pas votre nouveau meilleur ami, mais on peut au moins essayer de déclencher les hostilités à la moindre occasion.

- d'accord, ça me va.

-Bien, dit-il en se levant.

-Je suis désolé de m'être comporté comme si vous n'étiez pas capable de faire votre travail. J'avais entendu tellement de choses à votre sujet, que j'avais jugé qu'il était mieux que je vous prenne en grippe dès le départ afin d'éviter tous problèmes, et j'ai eu tord, enfin de compte...

- Je vous en prie continuez, dis-je sur la défensive.

- Enfin de compte tout était faux, vous une jeune femme ravissante, dynamique, pleine de vie et surtout passionnée par votre travail, et je regrette de ne pas m'en être aperçue avant.

- Je vous remercie pour cette mise au point, de mon côté je m'excuse de vous avoir traiter de sale con.

-Quand ça ? demande t-il en fronçant les sourcils

- A peu près chaque jour que le bon Dieu m'a permis de me lever le matin

Un sourire au coin apparaît, il est vraiment beau quand il fait ça :

_ Je ne suis pas le seul coupable, avouez que nous n'étiez pas très amicale non.

- en effet, vous auriez été plus enclin à passer l'éponge si je venais en tailleur talons aiguilles.

-Votre fille est adorable, dit-il en changeant de sujet.

- est-ce une façon détournée de me dire que je ne le suis pas ?

- Bon sang, êtes-vous toujours Paranoïaque ?

- on peut être paranoïaque et se faire poignarder dans le dos !

- Je vous donnais juste mon impression, il n'y avait pas de double sens.

- elle est très mignonne c'est vrai, merci.

- Bien, je vous laisse travailler et par la même occasion abréger les souffrances de Cindy.

Je regarde vers la cloison vitrée, et je vois l'autre folle qui nous observait à l'intérieur du bureau, et lorsqu'elle croisa nos regards, elle fit comme si elle était grave concentrée sur ce qu'il y a sur sa main. Je n'ai qu'un mot à dire : bolosse.

-Alors c'est d'accord ? On repart de zéro ? demande t-il en se dirigeant vers la porte.

- C'est ce que nous avons convenu.

Il m'a lancé un sourire colgate, mama mon coeur.

-Je suis sérieux et sincère dans ma démarche.

- moi également, peace (et j'ai grave fais le geste avec mon meilleur sourire).

Plus tard dans la journée, de retour d'une réunion avec le chef de département, j'ai trouvée un kinder country sur mon bureau avec un petit mot:

Shérazade a dit que vous en raffolez

Adam


Luv u guys

La fille de ma meilleure amieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant