Chapitre 29

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Le soleil ne s'était même pas encore lever que Shéra sautait déjà sur mon lit pour commencer le jour de Sarah.

J'avais entendu ses pieds sur le parquet, car bien sûr les chaussons c'est trop lourd donc elle peut pas lever les pieds !

- je peux venir ? demanda t-elle doucement 

Je crois bien que c'est la première fois depuis qu'on habite ensemble qu'elle me demande si elle peut me rejoindre dans mon lit. Depuis quand elle est timide elle ?

- oui bébé.

Elle se faufile sous la couette et je colle contre moi. 

- alors Shéra, dis moi ce que tu veux d'abord, ton petit déjeuner ou ton cadeau ?

- j'ai un cadeau ?

- bien sûr, c'est le jour de Sarah tu mérites un cadeau ! Mais si tu veux on peut commencer par appeler tes mamies si tu préfères ?

J'ai vu dans ses yeux qu'elle trépidait d'impatience en pensant à toutes les options qui s'offrait à elle.

- alors je choisis les cadeaux !

Je me lève et prends un petit écrin noire avec un ruban rouge et je lui tends.

- c'est quoi ?

-ouvre et tu verras chérie ?

Elle se battu un moment pour défaire le nœud du ruban, comme pour ses lacets c'est toujours très difficile, heureusement pour elle et pour moi que Adam a la patience de les faire et les défaire un nombre incalculable de fois.

Elle réussis a l'ouvrir et en sort un chaîne avec un médaillon sur lequel il y avait gravé une photo de sa mère et elle.

- c'est maman et moi !

- oui chérie

- je peux la mettre maintenant ?

- oui pépette viens que je te la mette.

En lui mettant son collier je viens de réaliser que ses cheveux on énormément pousser, il lui arrive en bas du dos, et ils sont bouclés, j'imagine même pas le jour où elle me demandera de lui faire un brushing, je devrais peut être les coupés un peu. Qu'aurais fais Sarah ? Elle lui coupait toujours les cheveux en dessous des épaules, mais la trouvais tellement mignonne comme ça, une vraie petite princesse.

La dernière fois que je mettais demande ce qu'aurais Sarah, je l'ai demandé à voix haute en présence de Adam. Je me demandais si je ne devais pas l'inscrire dans une école privée. J'ai du expliqué à Adam, que je n'avais jamais abordée le sujet avec Sarah et que je ne voulais pas prendre de mauvaises décisions. Il m'avait laissé me lancer dans des explications sans vraiment me calculer avant de me répondre que je n'étais pas Sarah, j'avoue que sa réponse m'avais vexée, je suis pas débile, je sais bien que je ne suis pas Sarah.

- tu m'apprends rien là, je lui ai répondu

- alors cesse de te comporter comme si tu avais des comptes à lui rendre.

Il taffait sur son ordi, il me disait ça sans même me regarder, j'avais envie de le bouffer tellement il me mettait les nerfs.

- si tu considères la petite comme ta fille arrête de te demander toutes les deux minutes ce que Sarah aurait fait, c'est toi qui l'élève pas elle.

- comment ça si ? D'après toi je ne sais pas que je l'élève ?

- comprends bien ce que je dis, je ne dis pas que tu n'assumes pas tes responsabilités, bébé. Mais tu te préoccupes tellement de ce que sa mère aurait fait que tu as peur de prendre des décisions. Et puis j'ai l'impression que c'est une façon de fuir, si tu prends une mauvaise décision, tu te dis que c'est ce que Sarah aurais voulu.

Sa façon de toujours voir ce qui se passe dans ma tête me rends folle.

-j'essaie juste de faire pour le mieux.

Adam avait raison. Elle était mon bébé maintenant, mon fardeau, ma joie, mon bonheur, ma vie. Tout ce qui lui arrivera maintenant de positif ou de négatif, j'en suis responsable.


Je baisse à nouveau mon regard sur la petite, qui est concentrée à regarder son nouveau médaillon. 

- allez mademoiselle, on a une journée chargée, il est hors de question de traîner au lit !

Elle saute du lit, prête à commencer la journée.

- on passe quelques coups de fils et puis on prends le petit déjeuner ?

- oui ! 

Arrivée dans le salon, j'appelle ma mère et lui passe la petite.

- Bonjour mamie Christelle.... oui très bien.

Elle lâche un petit rire

- tu as dis joyeux jour de Sarah.

Son sourire ne faisait que de s'élargir pendant que j'entends la voix de ma maman dans le téléphone..

Quand je lui avais parlé de ce que je voulais faire pour le 25, elle m'avait immédiatement soutenu, et m'avait même proposer de nous envoyer à manger, mais j'ai refusé faut pas pousser.

Au moment où je voulais raccrocher, elle avait ajouté:

- tu sais bébé, je suis très fière de toi.

- hein ?

- oui pour la petite, je t'avoue que j'ai eu peur quand tu m'as dis que tu allais t'en occupés, mais tu t'en sors très bien.

- merci maman

- depuis que tu t'es séparée de l'autre abruti et que tu as quittés la maison, il n'y a pas un jour où je me suis pas inquiétée pour toi. Mais maintenant ça va, d'autant plus que tu as à nouveau un homme dans ta vie, je t'avoue que j'ai eu aussi un peu peu à ce niveau.

- tu parles d'Adam ? comment tu sais ça ?

- ma petite fille me raconte tout contrairement à sa mère ! Tu as un foyer, une famille à toi, je suis très heureuse.

- merci maman.

Ma mère ne m'avait jamais laissée penser qu'elle s'inquiétait pour moi depuis mon départ, mais il est vraie que j'étais au départ assez fermée sur ce sujet c'est sans doute pour ça.

Shéra finit de discuter avec ma mère puis appela sa grand-mère. Elle me demanda après si elle pouvait appeler ses tantes ( mes soeurs) et le temps qu'elle leur raconte toute sa vie, j'avais finis de préparer le petit déjeuner.

Shéra feuilletait un album photo retraçant mes années lycée avec Sarah.

Je nous regardais, Sarah et moi, insouciantes. On menait notre meilleur vie. On était pleines de joie, de projets. D'ambitions aussi, je rêvais d'avoir ma propre boite de consulting en marketing et de voyager aux quatre coins du monde. 

On ouvrit un autre album où il y avait des photos de Shéra depuis sa naissance. Elle changeait de façonspectaculaire, il y avait des photos du jour où elle avait réussi à se tenir assise seule, le jour de ses premiers pas, sa première rentrée scolaire.

Après tout ça Shéra demanda a aller au lit assez tôt, elle était fatiguée. Après une bonne douche, je l'avais mise au lit:

- bonne nuit chérie, dis-je après avoir éteins sa lampe de chevet.

- je veux ma maman, elle dit doucement.

Après avoir longtemps hésité j'ai décidée de ne pas lui lire la carte de sa mère pour Noël. Je ne voulais pas que ça soit trop fort en émotions pour elle.

Elle laissa échapper un petit sanglot:

- je veux ma maman.

Je caresse ses cheveux ne sachant quoi lui dire, lorsque je fus sur qu'elle se soit endormie je me jette dans mon lit.

Je n'aurais pas du organiser cette journée, au lieu de l'aider je n'avais qu'aggraver la situation.

Je me suis réveillé en sentant une présence dans mon lit, elle ouvre mes bras pour se blottir contre moi.

J'espère qu'elle sait qu'à défaut d'avoir sa mère elle m'a moi.


Luv 

La fille de ma meilleure amieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant