Chapitre 15

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Adam revient avec le gant de toilette dans les mains s'apprêtant à le mettre sur mon front, mais finalement me le tend. 

-ça va aller chérie, tu vas voir, dis-je à Shéra en lui tendant la main.

Elle me serre la main tellement fort, que cela me fait repenser aux obsèques de sa mère. Elle me collait tellement et me serrait tellement fort que je n'avais pas cesser de me dire que à partir de maintenant c'était à moi de faire en sorte qu'il n'y ait plus jamais de larmes sur son visage, il fallait que je compense le manque qu'elle ressentirai. Et je dois avouer que pour le moment je ne suis pas sûr de réussir ma mission.

-Viens là Shé, on va faire un peu de lecture à Myriam.

La petite chérie obéit, et ils commencèrent la lecture d'Harry Potter et le prisonnier d'Azkaban c'est mon préféré, il traîne toujours près de mon lit. Il aidait Shérazade à suivre la lecture avec son doigt. Je m'allonge et ferme les yeux pour profiter de sa voix qui me berçait.


A mon réveil Adam était toujours assis à mon chevet, en train de lire. Je retirais le gant de toilette, ce mouvement a dut attirer son attention car maintenant il me lance un de ses sourires, ceux qu'il réserve à Shérazade habituellement. Seigneur donne moi la force seulement !

-Bonjour, dit -il calmement.

Je tâtonne mon lit à la recherche de ma fille.

-J'ai réussi à la convaincre d'aller regarder la télé, elle accepté à condition que je ne bouge pas d'ici, et bien sûr ajout-il avec un petit rire, elle passe toutes les 10 minutes vérifier que vous n'êtes pas partie.

J'avais plus de migraine, juste une petite douleur et j'avais la nuque tellement raide.

-Merci Adam, vraiment merci pour tout.

Il se lève me donne un verre dos, attends que je le finisse et le remet à sa place.

-J'ai téléphoné à l'école de Shérazade pour les prévenir et j'ai également prévenu au bureau que nous serions absents pour deux jours, je travaillerais d'ici.

-Pardon ?

-Il me semble que vous avez besoin que quelqu'un s'occupe de vous, de vous deux.

-Je n'ai besoin de personne ! dis-je en me redressant 

Il pince ses lèvres (ce qu'il a pour habitude de faire quand il commence à s'énerver), puis souffle un moment comme si il prenait sur lui.

-J'ai pensé que je pourrais me rendre utile, bien sûr, si vous n'y voyez pas d'inconvénient.

-Bien sûr que j'en vois un, tout le monde va croire qu'on baise ensemble maintenant ! dis-je en remettant la couette sur mon corps, j'ai pas mis le pyjama qui me couvre le plus.

-Bah il y a bien plus grave dans la vie.

-ah bon vous croyez ? demandai-je agacée

Il me défiait du regard, comme si il voulait me pousser à continuer de m'énerver mais je ne lui donnerais pas cette satisfaction.

Puis une pensée traversa ma tête, qu'est-ce qu'il foutait à neuilly alors qu'il habite dans le 8ème, il a pas à passer par ici pour aller au travail.

- que faisiez-vous dans le quartier ?

- je ... je rendais visite à quelqu'un.

- humm.. je vois et vous portez les même vêtements qu'hier.

- je ne suis pas rentré chez moi.

Je relève la tête pour croiser son regard, et je peux pas m'empêcher de lâcher mon sourire malicieux.

La fille de ma meilleure amieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant