3 | Le Jour de la Rose

2.1K 130 42
                                    

xxx

Bla bla bla... Mais ils ne cessent jamais de parler ces deux-là ?

Si Lan Zhan n'était pas aussi envoûté par la voix de Wei Ying, il leur aurait jeté son sort de mutisme pour avoir un minimum de silence.

- Frère Wei, pourquoi es-tu avec le Second Jeune Maître Lan ? Je vous croyais incompatibles !

- C'est une longue histoire, répondit-il simplement.

- J'ai compris ! s'exclama Nie Huaisang. ça doit être une punition du vieux Maître Lan, déduisit-il.

Surpris, Wei Ying se tourna vers son ami.

- Quelle règle as-tu encore brisée ?

- On s'entend bien mieux maintenant, répondit Wei Ying.

Il donna un coup affectueux à son ami trop bavard.

xxx

La Demoiselle de la Floraison ? Je préférerais un Damoiseau...

Lan Zhan prêta une oreille distraite à la conversation entre Wei Ying et son ami. Il jeta un regard en coin à ces deux-là, surveillant ainsi Nie Huaisang. Même si c'était plus sur Wei Ying sur lequel il devait veiller.

Dans un long et morne soupir, celui-ci laissa son bras s'enrouler autour des épaules de son ami – sa main gauche se posa contre son biceps, ses fins et délicats doigts pincèrent le tissu délicat de son hanfu - ses yeux mordorés ne pouvaient plus se détacher de son ami. Lan Zhan pouvait sentir son cœur frapper avec violence sa cage thoracique en remarquant l'expression sérieuse et attentive qui s'était peinte sur le beau visage de Wei Ying.

Un jour, il faudra qu'on m'explique comment il peut-être adorable comme un lapin quand il est espiègle et comment il peut-être séduisant quand il est sérieux ? C'est inhumain !

- Dans un jardin à Tanzhou vivait une demoiselle qui récitait des poèmes au clair de lune. Toute personne dont le poème réussirait à l'émouvoir se verrait remettre une fleur, conta-t-il, sérieux.

Impressionné, Wei Ying enroula son bras autour de ses épaules, collant son ami contre lui. Il l'écoutait avec attention.

Avec douceur, Nie Huaisang agita un éventail devant son visage, ses yeux marron rivés sur la foule.

- Frère Nie, tu es doué...soupira Wei Wuxian, comme admiratif. Mais quand il est question des devoirs que donne le vieux Maître Lan, tu ne peux pas en retenir un mot.

Il soutenait chacun de ses mots en appuyant avec douceur et dureté son index contre le pectoral de son ami. Celui-ci ne pouvait réprimer un adorable sourire en coin, ses yeux pétillant de malice. Quoique gêné par ses compliments, Huaisang laissa son sourire malicieux s'agrandir. Wei Wuxian remarqua qu'il venait de refermer son éventail. Du coin de l'œil, il le vit tapoter sa tempe avec délicatesse à l'aide de son accessoire.

- Par contre, tu es bon pour ce genre d'anecdotes, poursuit Wei Wuxian.

D'un geste aussi ferme que tendre, il lui retira des mains son éventail, les yeux du Jeune Maître Nie suivit sa main fine et longue du regard. D'un mouvement gracile et sec de la main, le beau Jeune Maitre Wei ouvrit l'éventail et l'agita avec élégance devant son superbe minois. Avant de répliquer, le Jeune Maître Nie fit reposer ses mains contre sa taille voilée de tissu noir avant de se tourner vers son "frère".

- Frère Wei, ne sommes-nous pas pareils toi et moi ?questionna Nie Huaisang, malicieux.

Le beau Wuxian, comme piqué au vif par cette remarque, prêta un regard sombre à son ami qui ne cessait de sourire. Le zéphyr – qui se dégageait son fragile éventail afin de mieux se poser contre ses traits elfiques - semblait être aussi chaud qu'une timide brise d'été en hiver. Ce timide souffle d'Est fit glisser contre son doux visage une mèche de ses cheveux de jais qui caressa, avec délicatesse, ses délicieuses et irrésistibles lèvres minces. Un son dédaigneux avec une once de moquerie, quoiqu'adorable, sortit d'entre ses délicates lèvres. Son torse finement taillé s'haussa avec arrogance, telles que ses fortes et frêles épaules avant de donner une affectueuse tape contre le buste de son cadet grâce à l'éventail qu'il avait refermé, au préalable, d'un geste vif. Un mince et fragile sourire s'épanouit sur ses traits délicats et purs figés dans une expression amusée, quoiqu'hautaine. D'un coup aussi raffiné que rapide, il rouvrit l'éventail, l'agitant avec vivacité et douceur devant son visage.

OS WangXian (version drama) | mostly Wei WuxianOù les histoires vivent. Découvrez maintenant