OS WangXian (version drama) | mostly Wei Wuxian

11 | Restes avec moi

(Comme une débile, j'ai supprimé cet OS sans le vouloir... Du coup, le revoici ! Désolée pour ce petit désagrément pour celles et ceux qui l'avaient déjà lu ^^ )

Le beau Wei Wuxian et le glacial Jiang Cheng rentrèrent dans l'épaisse forêt. Bien que le soleil semblait encore être haut dans le ciel, une épaisse brume glaciale enveloppa les deux frères et voila leurs vues. Les hululements stridents d'une chouette finirent d'agacer l'aîné. Non seulement cet oiseau de malheur se moquait de lui, mais il se permettait de se croire plus malin que lui à s'envoler à chaque fois qu'il dégainait son épée.

Je jure que dès que la situation s'y prêtera, je vais étouffer ce piaf !

Des branches craquèrent sous les pas gracieux et précipités des frères, la brume s'épaissit un peu plus. Les sons de la forêt, comme la mélodie que jouaient les branches en s'entrechoquant ou la rumeur lointaine des animaux, étaient le seul son que le beau Wei Wuxian pouvait entendre. Si on ne prend pas en considération les railleries de ce sale volatile qui ne cessait de hôler près de lui. Même les hululements de la chouette lui semblaient moins moqueurs que ceux de son frère.

_Je savais que tu étais fleur bleue mais pas au point de croire à ce genre de légendes, se moqua Yong.

_Je pensais que le son de cette maudite chouette était la chose la plus insupportable au monde, commença Wei Wuxian, arrogant. En fait, je crois que la seule chose qui m'insupporte encore plus que cet oiseau maudit, ce sont tes jacassements. Bravo ! Félicitations, tu remontes dans mon mépris ! s'écria-t-il.

D'un mouvement gracile, il  se tourna et fit face à son frère, l'applaudissant. Ses traits s'étirèrent en une expression sombre et séduisante d'hauteur et de sarcasme, le son de ses applaudissements résonna fort dans la forêt.  Les applaudissements produisaient un fort écho qui rebondissaient entre les arbres massifs. L'écho était si puissant que même Wei Ying, dont l'ouïe était très développée, n'entendit pas une branche se casser avec fracas juste derrière lui. Et le brouillard demeurait pesant et lourd. Aucune chance de voir un quelconque assaillant avant qu'il ne surgisse de nulle part.

Wei Ying comprit que Jiang Cheng et lui n'étaient pas seuls dans cette forêt touffue aux arbres noirs lorsque la caresse froide d'une chaîne en fer effleura sa chair ardente. La chaîne se referma contre son cou dans une ultime et cruelle étreinte et écrasa sa pomme d'Adam. Il ne voyait devant lui que le brouillard. Ses oreilles fines réussirent à capter les cris apeurés et étouffés de son cadet.

Il faut toujours qu'il s'inquiète celui-là...

Il ne pouvait s'empêcher d'esquisser un sourire nostalgique, en souvenir du bon vieux temps.

Cependant, alors que ses fins et délicats traits s'étaient étirés en une expression d'une douce morosité, son corps tomba dans un fracas sourd contre le sol, comme si son corps avait été attiré par la gravité avec une violence folle. Piégé par cette chaîne qui entravait sa bonne respiration, son corps était tiré. Le tissu précieux de son hanfu frôlait la terre avec sauvagerie et ses muscles se raidissaient alors que les cris de Yong devenaient de plus en plus étouffés. Non seulement à cause de la distance, mais surtout parce que le bruit de la chaîne couvrait ses hurlements.

Soudain, son dos se retrouva plaqué avec fureur contre le tronc d'un arbre mousseux. Un filet de sang s'écoulait de ses exquises lèvres et roulait avec lenteur contre sa chair fragile. La chaîne comprima sa gorge, l'empêchant d'hurler, ou même de parler. Dans une expression d'intense douleur, que son ennemi devait trouver séduisante si c'était la personne à laquelle Wei Wuxian pensait, il porta ses mains fines au fer de la chaîne. Il tenta, en vain, de se défaire de tout ce métal. Un gémissement empreint de douleur sortit d'entre ses belles lèvres fendues de souffrance.