13 | Les jolies petites fesses de Wei Ying

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Le cœur léger, le beau Wei Ying eut du mal à ne pas contempler le Lan. Son cœur se laissa gagner par un puissant sentiment d'amour. Son beau visage, tantôt rayonnant d'amour et de joie, s'assombrit d'une douce expression de tendresse. Sa tête s'abaissa dans un lent mouvement, ses magnifiques yeux à l'éclat de noisette s'obscurcirent de larmes cruelles pleines d'affection. Ses traits doux se ternirent de profonde tendresse avec une délicatesse qui ne nuisait pas au charme inaltérable de son visage. Un faible soupir, empreint de morosité, franchit ses superbes et fragiles lèvres tandis que ses paupières, devenues trop lourdes à porter, se refermèrent sur ses yeux. Sa tête se secoua avec douceur, comme chagriné de ne pas pouvoir être avec celui qu'il aimait. Il savait que le Lan ne l'aimait pas. Il le détestait. C'est pourquoi il ne voulait qu'il l'accompagne. Même si une voix ne cessait de lui murmurer de lui dire qu'il l'avait fait pour son bien, comme pour le protéger du Fer Yin.

Une pression douce sur son épaule frêle le fit sortir de ses amères pensées. Ses doux yeux en forme d'amande s'ouvrirent alors, ses lèvres tendres se fendirent dans un mouvement délicat alors qu'il releva la tête dans un mouvement prudent. Il se tourna, dans une fièvre précautionneuse, vers cette friction affectueuse qui avait délivré, tantôt, un immense sentiment de chaleur dans son corps. Cette chaleur était parvenue à estomper, en surface, la tristesse qui rongeait son pauvre être. La main de Nie-Xiong reposait dans une nonchalante tendresse assez déconcertante. La confusion prit possession de ses beaux traits. Ses exquises lèvres se retroussèrent en une adorable moue surprise - quoique répugnée ou effrayée – lorsque ses sourcils dessinés avec soin se froncèrent d'étonnement. Ses mirettes mordorées étincelèrent de surprise, ou de dégoût, lorsqu'il releva le regard en direction des yeux à la lueur malicieuse de son ami. Celui-ci le contemplait, cet insupportable air roublard et malin s'était dessiné sur son visage à la beauté jeune et angélique. Dans un geste cruel, dénué d'attention, Nie Huaisang pressa son épaule avec force. La stupéfaction de Wei Ying étira un peu plus ses beaux traits figés dans une adorable expression d'incompréhension.

_Qu'est-ce qu'il y a ? questionna Wei Wuxian, hébété.

_Tu te rappelles que l'on doit se rendre à Qinghe ? questionna Nie Huaisang, malicieux.

_ Ah... O-oui, balbutia-t-il, incertain.

_Et bien, qu'est-ce qu'on attend pour y aller ? questionna-t-il, railleur. Que les poules aient des dents ou que tu te décides enfin à bouger tes fesses ? Parce que, si tu restes planté là comme un piquet, il est sûr que Lan Zhan ne te remarquera jamais, ajouta-t-il, une pointe de dédain perçant dans sa voix doucereuse.

_Ce n'est pas à cause de ça ! s'exclama-t-il, piqué au vif. C'est parce que nous sommes complètement perdus ! Ça n'a rien à voir avec Lan Zhan, ajouta-t-il, chagriné.

_Si nous sommes perdus, nous n'avons qu'à demander notre chemin ! rajouta Nie-Xiong, excité. Quoi ? Ne me dis pas que toi, Wei Wuxian, tu as peur de demander ton chemin ? Ne me dis pas que toi, Wei Wuxian, tu ne veux pas utiliser ton don de beau parleur ? Toi qui flirtes avec tout ce qui bouge... marmonna-t-il, sur un ton arrogant.

Un ton empli de condescendance et de mépris qui ne plu guère à au beau Wei Ying qui, irrité par les insinuations moqueuses de son cadet, s'éloigna de lui. Une moue méprisante, quoi qu'adorable, retroussa avec douceur ses superbes lèvres. Il est vrai qu'il avait hérité de la réputation d'être un dangereux séducteur, d'un véritable play-boy. Néanmoins, ce n'était pas une raison pour le lui rappeler d'une manière si brutale ! Oui, ses paroles étaient comme du miel aux oreilles des filles. Oui, il usait de ses charmes. Oui, il était un play-boy.

Cependant, depuis la mort de son double, Lin Xiuya, pour lequel il avait développé une forte affection, il est vrai qu'il n'a plus osé sortir. De peur de faire des rencontres. De flirter avec des filles et des garçons. D'oublier son beau Xiuya. Il craignait de reproduire l'erreur qu'il avait faite avec son premier amour. Il ne pouvait se permettre de reproduire cette erreur avec un autre. Il ne pouvait pas se permettre de briser une nouvelle vie.

OS WangXian (version drama) | mostly Wei WuxianOù les histoires vivent. Découvrez maintenant