Chapitre 5

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Je viens de finir mes mails, je n'ai jamais mis autant de temps. Je ne pense qu'à lui, je suis raide dingue de cet homme, de ce qu'il me fait, de ce que l'on fait ensemble. À l'expectative de ce qu'il va se passer tout à l'heure, j'ai déjà mon ventre au garde à vous, de doux frissons parent mon épiderme. C'est complètement fou... Je suis devant le miroir de la salle de bain et attends l'heure avec une impatience non dissimulée, je regarde ma montre toutes les 5 minutes, et depuis qu'il est 12h, bien plus souvent. Et s'il ne venait pas ? Je porte mon doigt à ma bouche et le retire d'un coup avant de ronger mon ongle.

- Stop ! Gaby, relax !

Je sors et commence à tourner en rond dans la chambre. Il est 12h50.

Parfait, je continue d'arpenter la pièce.

12h51... Je prends mon portable, je regarde mes mails...

12h52... Je repose mon portable, je jette un oeil à l'heure, je m'assieds...

12h53... Je me relève et vais me poster devant la baie vitrée, il neige toujours à gros flocons. Il doit bien y avoir plus d'un mètre maintenant... Je ne sais pas, plus, moins ? En fait, je m'en fous totalement...

Je regarde l'heure une dernière fois quand on frappe à la porte. Je me contracte d'un coup, j'ai le cœur qui bat tellement vite qu'il pourrait s'envoler. Je m'approche doucement, respire et tourne la poignée.

Il est face à moi. Hallucinant ! J'ai envie de me jeter sur lui pour retrouver ce petit centimètre de peau sous son lobe d'oreille. Je me mords la lèvre inférieure quand il se penche et saisit ma carte d'accès à ma chambre, je suis au bord de l'apoplexie. Il me tire avec douceur vers l'extérieur et claque la porte. Tout en étant main dans la main, nous avançons dans le couloir en direction des ascenseurs.

Il est satisfait, clairement heureux d'être là avec moi, et je ne vais pas m'en plaindre. Je suis dans le même état que lui... je suis presque euphorique.

Nous rentrons dans la cabine mais nous ne sommes pas seuls, aussi il se colle à moi et m'emmène au fond en poussant les personnes présentent. Tout le monde souhaite aller visiblement au restaurant, et l'on s'arrête à tous les niveaux. Tout à coup, sa main passe sous la ceinture de mon jean, elle accède avec rapidité à ma lingerie, puis sous ma lingerie, afin d'explorer ma peau. Je ne cesse de regarder les étages défiler et j'ai peur qu'on nous surprenne. Aussi, il s'avance encore plus pour cacher de son corps ce qu'il me fait. Je ferme les yeux maintenant et pose ma joue contre son torse, j'espère dans mon for intérieur que l'ascension ne s'arrêtera jamais tant ce qu'il me fait me procure du plaisir. Mais lorsqu'il retire lentement ses doigts, je comprends que nous sommes arrivés. J'ai le visage rosi par l'excitation et il me reprend la main pour m'aider à sortir.

Je le laisse choisir une table pour deux, je suis encore en proie à mes sensations lorsque nous nous asseyons. Je quitte doucement ma léthargie et l'observe en train de consulter le menu. Peu à peu, j'émerge et je fais de même. Je n'ai pas très faim, en fait non, j'ai faim de lui et le dévore des yeux indécemment. Il fait mine de ne pas y prêter attention quand il demande quelque chose au serveur en hollandais.

Je suis surprise et sors rapidement :

- Vous êtes Néerlandais ?

Il sourit en plaçant sa serviette sur ses genoux, apparemment je l'amuse beaucoup.

- Non, je ne suis pas Néerlandais.

J'attends la suite, mais elle n'arrive pas. Je m'approche et commence à le dévisager pour essayer cette fois-ci de trouver des indices. Ses cheveux sont noir de jais, il est plutôt mat de peau, svelte, sans doute méditerranéen.

MB MORGANE - Trois jours et deux nuits [terminé] #Wattys2020Où les histoires vivent. Découvrez maintenant