MB MORGANE - Trois jours et deux nuits [terminé] #Wattys2020

Chapitre 29

Luc est devant moi, il a un beau pansement sur le nez et je ne peux m'empêcher de sourire. Mais en voyant que je me moque de lui, il s'approche et me donne une gifle colossale. Je ne compte pas rester sans réagir, le temps de me retourner pour faire la même chose on me verrouille les mains dans mon dos. Alors je lui crache au visage.

- Connard ! Quand il te retrouvera, il te fera payer !

- Ne dis pas des inepties ! Jamais il ne te retrouvera !

- Tu es un vrai taré ! Mon père est au courant ?

- Ton père a perdu de sa superbe depuis des années, quand il saura ce que j'ai fait, j'aurais disparu avec le pactole ! La comédie a assez duré et j'ai besoin de prendre ma retraite moi aussi...

Il s'avance vers moi et me saisit le cou, il le serre assez fort pour que je commence à m'étouffer.

- Tu vas venir avec moi. Il faut que tu m'aides à virer les fonds du business vers un compte où ni ton père ni toi avez de procurations.

Il me lâche et je tousse en récupérant difficilement ma respiration.

- On va aller aux îles Barbade ?

- À ton avis ! Asseyez-la, et qu'elle ne puisse plus bouger durant tout le vol !

Lorsque nous décollons, je suis attachée au siège en cuir en face de lui. Si je pouvais lui sauter dessus, je ne me gênerais pas ! J'aurais presque des envies de meurtre en cet instant, je parle d'une voix claire et sans peur.

- Quand je pense que je souhaitais te faire un enfant !

- Perso, je n'en voulais pas, mais encore une fois ça faisait partie du contrat avec ton père. Tu n'imagines même pas la pression qu'il me mettait...

- Alors tu ne m'as jamais aimé ?

Il éclate de rire.

- Bien sûr que non, la seule chose que j'aime c'est le fric !

- Et les gamines que tu violais !

- Nous y voilà ! Je savais bien que ce mec t'avait dressé un magnifique tableau sur mes plaisirs personnels. Mais figure-toi que non, je ne faisais que fournir mes clients.

- Les armes, les filles... quoi d'autre encore ? La drogue ?

- Ha non, ça, c'était ton père, je ne touche pas à cette saloperie.

Je fais mine de respirer de soulagement avant d'ajouter.

- Ouf, j'ai eu peur ! Je pensais que tu étais comme tous les criminels du monde !

- Ne te fous pas de moi, tu n'es clairement pas en position de la ramener !

- Mais dis-moi, connard...

Il tique en serrant la mâchoire et ça me fait plaisir...

- Tu as besoin de moi, n'est-ce pas ?

- Où veux-tu en venir ?

- Si je refuse, ou si je disparais avant, ou si je mets le bordel à la banque ?

Il rit dans sa barbe quand il annonce froidement.

- Je ne sais quels sont les rapports que tu entretiens avec tes parents actuellement, mais par contre je suis persuadé que tu considères ta cousine comme ta sœur. Imagine si on les retrouvait elle et sa fille, brulées vives dans leur pavillon de banlieue ! Un malheureux accident, n'est-ce pas ?

- Tu ne ferais pas ça !

- Je ne me gênerais absolument pas pour le faire, on dirait que tu ne me connais pas...