Just Twisted Love [TERMINE]

Chapitre 26

Denki Kaminari n'est plus qu'une coquille vide, ou un « chien obéissant. » Dévasté par le rejet de Shinsou, il remonte seul à l'étage, s'installe sur la chaise et place lui-même le casque sur ses oreilles.

Dabi, témoin de la scène, écarquille les yeux en voyant cela.

- Plus besoin du docteur. Tu t'es injecté le sédatif tout seul, purée, constate-t-il.
- Faites que ça s'arrête....

Il parle de la douleur, physique et psychologique, devenu insupportable. Le vilain ne trouve rien d'autre à dire et débute ainsi les séances habituelles. Montant le voltage de la machine, relié par des câbles au corps de Denki Kaminari, Dabi est curieux de voir comment ça va se passer.

Tandis que les voltes traversent violement le corps du jeune étudiant, ce n'est pas de la douleur qui s'échappe de sa gorge mais bien un ricanement. Un ricanement presque sadique qui fait froid dans le dos. Le voltage augmente de lui-même, induit par l'alter de Denki.

- Par jésus, murmure Dabi en reculant.
- Vous navez plus rien contre moi ! Qu'est-ce que vous allez faire ?! M'électrocuter ?! OK, très bien ! D'accord ! S'égosille le jeune homme, complétement fou.

Le regard fou de Denki s'agrandi quand le voltage augmente une fois de plus. Plus rien ne lui fait mal, il est devenu sourd à cette souffrance lancinante qui ronge son âme et son coeur. Il n'a effectivement plus rien à perdre, il a déjà perdu Shinsou.

Il continue de rire comme un dément sous le regard choqué de Dabi.

Pendant ce temps, Toga en profite pour rejoindre Shinsou dans la chambre pour lui tenir compagnie, et trainer avec son « meilleur ami. »

Il passe du bon temps ensemble, Shinsou ne peut pas le nier et son regard change radicalement sur la jeune femme. Il ne voit plus une vilaine, qui la capturé et s'est jouée de lui, mais comme une amie de confiance.

D'ailleurs, son regard se perd sur le corps de Toga qui rit comme elle le fait toujours.

- Qu'est-ce que tu regardes, chaton ? Remarque-t-elle.
- Tu es plutôt jolie aujourdhui, juge-t-il.
- Tu n'as pas déjà un petit copain ?
- Et alors ? Fleurter n'a jamais tué personne, rétorque-t-il.
- De plus, il ne se doute de rien, entre-t-elle dans son jeu. Et si on s'esquivait un petit moment ? Faire quelque chose de plus amusant que de la patinoire.
- Oh ? S'intrigue Shinsou, un rictus coquin aux lèvres.
- En ajoutant un peu de piment, précise Toga.
- Pas besoin de me le demander deux fois. Sortons d'ici, conclut Shinsou en suivant son propre conseil.

Visiblement, le jeune violet a complétement oublié l'existence de Denki Kaminari. Complétement, non ? Son cerveau refuse simplement d'accepter la vérité ou même de chercher cette vérité que Denki à tenter de lui expliquer plus tôt.

Les deux nouveaux amis sortent donc sans autorisation pour prendre du bon temps dehors. Leur première pensée commune est simple : un cambriolage avec agression.

Ils jettent leur dévolu sur une maison classique, d'où de la lumière s'échappe encore de la fenêtre du rez-de-chaussée. Ils y pénètrent sans aucune difficulté, prenant par surprise son occupante. Prise de panique, la femme court s'enfermer dans une pièce adjacente.

- Sortez de chez moi ! Hurle-t-elle, paniquée.
- Comment vous vous appelez ? Demande Shinsou en rencontrant la porte.

Pendant que Toga se charge de la serrure, Shinsou sourit déjà de la suite.

- Allez-vous-en ! S'époumone la femme.
- Ouvrez la porte, dit Shinsou.

Bien évidemment, il n'attend aucune réponse puisque sa complice parvient à forcer la serrure en même temps. Ils pénètrent tout deux dans la pièce en jubilant et la suite... se termine mal.

Un Shinsou sauvage achève sa victime, le visage éclabousser du liquide vital sans aucune gêne, tandis que Toga se lèche les doigts.

- Tu vois ? Je t'avais dit qu'on allait bien s'amuser, se vante la jeune femme.

Un sourire carnassier déforme le visage balafré de Shinsou. Un cri retenti dans le couloir et les deux compères sont à découvert. Il y avait donc d'autres personnes dans la maison.

La chasse à l'homme commence et les deux amis vilains prennent du bon temps à leur manière. Alors qu'ils se croisent entre deux meurtres, ils se sourient comme deux amis qui se revoit après une heure de cours.

- Hey chaton, appelle Shinsou.
- Tout se passe bien ? Demande-t-elle en souriant.
- Tu vois. Je m'amuse.
- Approche.

Shinsou approche son visage, comme demandé par la jeune femme, et celle-ci essuie d'un revers de pouce une tâche de sang sur sa mâchoire.

- Tu as du sang sur le visage, marmonne-t-elle d'une voix suave.

Shinsou attrape sa main pour la repousser délicatement. La seule personne encore capable de lapprocher de cette façon reste Denki Kaminari. Son cerveau ne le sait pas mais son coeur en est persuadé.

Toutes les personnes habitants cette charmante maison ne sont plus que des corps sans vie. Alors qu'il observe son oeuvre, le jeune homme se perd dans ses pensées.

- A quoi tu penses, chaton ? L'interpelle Toga.
- Tu vois, je n'avais pensé que faire souffrir des gens pouvait être si.... Jouissif, ricane-t-il.
- C'est incontrôlable, confirme-t-elle. Maintenant tu comprends enfin.
- Et si on allait manger un morceau, toi et moi ? Je me mettrais bien un truc sous la dent.
- Est-ce un code pour dire autre chose ? S'interroge-t-elle.
- Non.... Tu ne serais pas capable de me gérer, provoque-t-il.
- Je t'ai très bien « géré » la dernière fois, argumente Toga.

Les yeux violets de Shinsou se font terne et la jeune sempresse de changer de sujet.

- J'ai gagné, au fait.
- Non, non, non. J'AI gagné. J'ai eu le gars qui boitait dans le couloir.
- Ouais, et qui l'a poignardé en premier ? Réplique-t-elle.
- Ça ne compte pas, parce que c'est MOI qui l'ait achevé.
- N'oublie pas celui que j'i tué quand on est entrés dans la maison !
- C'était un chien !
- Pourquoi ne pas faire un pari, dans ce cas ? Tranche-t-elle.
- Les actions valent milles paroles. Choisit le lieu et l'heure, je gagnerais quand même, provoque Shinsou.
- Vraiment ? S'étonne Toga.
- Vraiment ! Affirme-t-il.
- On peut gâcher une fête, lance-t-elle.
- Prétendre être ensemble, complète-t-il.
- Ouh ! Ca ressemble à un plan ça, Toshi ! S'enthousiasme Toga.