L'Affaire Waldo Schaeffer [Code Lyoko]

« Charlotte »

Le lendemain de l'appel de la mère d'Aelita, Ulrich s'était calmé, même s'il en voulait toujours un peu à Yumi. Au fond, il la comprenait, mais il était blessé par le fait qu'elle lui ait menti de la sorte, malgré son insistance.

Il faisait encore bon pour un mois d'octobre, et les quatre anciens lyoko-guerriers étaient installés sur un banc dans la cour de Kadic.

— Allez, Ulrich, tu vas pas faire la tronche toute ta vie. Toi aussi tu as des secrets, je te rappelle.

— Lâche-moi, Odd. Va voir ta chère Sissi si mon comportement te dérange autant.

— Elisabeth. Et si tu continues, c'est ce que je vais faire. Elle a changé, tu sais.

— Bon, les garçons, vous ne pensez pas qu'on a des préoccupations plus importantes actuellement ? Genre X.A.N.A par exemple ?

Un téléphone se mit à sonner, celui d'Ulrich. Il le sortit de sa poche et, Yumi, qui était assise à côté de lui, eut le temps de lire le nom qui s'affichait : « Charlotte ».

— Et m*rde.

Ulrich se leva pour décrocher, sous le regard surpris de ses amis. Ce n'était pas souvent qu'on l'entendait dire de telles vulgarités, il était plutôt du genre soft niveau insultes. Il se mit un peu à l'écart.

Yumi se tourna vers son meilleur ami.

— Dis, Odd, c'est qui cette Charlotte ?

— Charlotte ? Jamais entendu parler ?

— C'est ça, prend moi pour une imbécile.

— Je suis très sérieux, Yumi. Et puis, de toute façon, tout le monde sait que c'est toi la seule fille qui intéresse notre grincheux préféré.

La jeune brune leva les yeux au ciel.

Ulrich revint vers eux, après avoir raccroché, faisant une drôle de tête.

— Ulrich, t'as intérêt à rassurer Yumi. Elle pense que t'es en train de la remplacer avec une certaine Charlotte.

— Odd !

Mais le beau brun avait à peine écouté ce que lui avait dit le clown qui lui servait de meilleur ami. Une femme à la silhouette élancée et aux cheveux blonds lui tombant au milieu du dos se dirigeait vers eux.

Peu avant qu'elle n'arrive à leur hauteur, son attention fut détourné par un homme en survêtement rouge qui passait dans la cour à ce moment là.

— Jim ?

L'interpellé se stoppa immédiatement dans ses pas, avant de se tourner vers la grande blonde.

— Charlotte ? Qu'est-ce que tu fais là ?

— Je viens voir un de mes patients. Tu dois le connaître, il est interne ici. C'est donc ici que tu te la coules douce ? Ça change de la jungle de Birmanie.

Ulrich était abasourdi. Déjà qu'il avait totalement oublié que la psychologue familiale venait lui rendre visite aujourd'hui, il s'avérait qu'elle connaissait Jim. Et la jungle de Birmanie ? Ce n'était pas une invention du surveillant ?

— Les élèves peuvent se montrer aussi coriaces qu'Hurricane John, tu sais. Je ne suis jamais tranquille.

— En tous cas, tu as l'air de te plaire ici. Je suis contente de voir que tu vas bien. On se voit plus tard ? Je pense qu'on a des choses à se raconter, si tu vois ce que je veux dire.

Après lui avoir fait un clin d'œil, lui faisant comprendre qu'elle n'était pas là uniquement pour voir Ulrich Stern, elle se dirigea vers celui-ci.

— Bonjour, Ulrich. J'ai l'impression que tu avais oublié que je venais aujourd'hui.

Le jeune homme baissa les yeux, embarrassé. Il n'avait jamais parlé de Charlotte à ses amis et il appréhendait un peu leur réaction.

— Bonjour, madame. Puis-je savoir ce que vous voulez à mon ami et comment vous connaissez notre bien-aimé surveillant Jim Moralès ?

La blonde sembla amusée.

— Tu dois être Odd. Ulrich m'a beaucoup parlé de toi.

Le blondinet se tourna vers son meilleur ami.

— Vraiment ? En bien, j'espère !

Charlotte Anderson lui fit un clin d'œil, avant de se tourner vers les deux adolescentes.

— Et j'imagine que vous êtes Yumi et Aelita, Ulrich m'a beaucoup parlé de vous aussi.

Les deux filles se tournèrent à leur tour vers Ulrich, ne comprenant pas qui était cette femme qui semblait en savoir beaucoup sur eux. Le jeune homme soupira, il ne comptait pas leur annoncer de cette façon. En vérité, il ne comptait par leur annoncer tout court, mais il n'avait plus vraiment le choix.

— C'est ma psy.

Aelita et Yumi eurent l'air surprises par cette révélation, mais Odd ne l'était pas tellement. Il attendait plutôt une réponse à sa deuxième question.

— Et comment est-ce que vous connaissez monsieur Moralès ?

Charlotte eut l'air un peu embarrassée.

— Jim ? Disons que nous sommes de vieux amis, mais je préfère ne pas en parler.