L'Affaire Waldo Schaeffer [Code Lyoko]

Révélations

— À toi l'honneur, Einstein.

— Je te rappelle que c'était ton idée, Odd ! C'est toi qui m'a demandé de faire des recherches sur la disparition de la mère de Sissi.

— Elisabeth, elle préfère qu'on l'appelle ainsi maintenant.

— Si ça peut te faire plaisir. En attendant c'est à toi de leur expliquer.

Les trois autres suivaient leur échange, incrédules. Ils avaient vraiment raté un épisode.

— Bon, d'accord, d'accord.

Odd leur expliqua la raison pour laquelle il s'était rapproché de Sissi récemment, suite à la petite discussion qu'il avait eu avec elle quelques jours après la rentrée.

Ulrich lâcha un soupir de soulagement.

— Et moi qui croyais que tu étais tombé amoureux d'elle. J'ai eu peur.

Cela les fit tous rire.

— Du coup le problème est réglé, non ? Elle a du être enlevée par les hommes en noir, comme ma mère.

— Vous pensez qu'il faut le dire à Sissi ?

— Non, ce ne sont pas nos affaires, après tout. N'est-ce pas, Odd ?

— Oh, ça va, hein. Je voulais juste rendre service.

Jérémy ne put s'empêcher de lâcher un soupir de soulagement à son tour.

— Ça nous fait un problème en moins.

Ils le regardèrent tous.

— Parce qu'on en a d'autres ?

Face à la question d'Ulrich, le blondinet à lunettes leva les yeux vers Yumi, qui lui faisait les gros yeux.

— Yumi ?

— T'inquiète, Aelita. Il doit faire référence à son devoir d'anglais, tu sais à quel point il est perfectionniste.

— Je croyais que c'était un devoir de français. Qu'est-ce que vous nous cacher tous les deux ?

Odd saisit soudain Yumi par les épaules, d'un air très sérieux.

— T'as pas fait ça, Yumi ?

Elle se dégagea de son emprise.

— De quoi tu parles ?

— Comment as-tu pu faire ça à Ulrich ?

— Mais enfin qu'est ce que tu racontes ?

— Vous sortez ensemble avec Jérémy mais vous ne savez pas comment nous le dire, c'est ça ?

La franco-japonaise explosa de rire. Il avait vraiment de l'imagination.

— Mais où est-ce que tu vas chercher tout ça ?

— Alors qu'est ce qu'il se passe ?

L'adolescente s'arrêta et se tourna vers celui qui avait posé la question. Elle ne pouvait pas lui mentir, mais elle n'avait pas envie de lui dire la vérité non plus.

— Rien, ne vous inquiétez pas.

Jérémy n'était pas de cet avis.

— Yumi... Ils ont le droit de savoir.

— Tu m'avais promis de ne rien leur dire, Jérémy !

— Mais de quoi vous parlez à la fin ?

Même Aelita commençait à perdre patience. Elle avait un mauvais pressentiment.

— Yumi...

Celle-ci se tourna vers sa meilleure amie, résignée. Elle n'avait pas tellement le choix.

— Ton père est vivant, Aelita. Et X.A.N.A. aussi.

— Quoi ?!

— Vous vous rappelez du jour où je me suis évanouie après avoir saigné du nez ?

Et elle leur raconta tout, comme elle l'avait raconté à Jérémy quelques jours plus tôt. La salle blanche, Hopper, le Projet TGM.

Aelita dû s'assoir, elle était sous le choc. Ulrich aussi, mais il était de plus énervé, pour changer.

— Donc tu nous mens depuis le début ?

— C'est plus compliqué que ça, il fallait que je sois vraiment sûre. Je ne voulais pas vous inquiéter pour rien. Ulrich ! Attend !

Trop tard, il était déjà parti. La jeune asiatique se tourna vers Aelita, qui avait les yeux plein de larmes. Cette dernière se leva et vint lui prendre la main.

— Je ne t'en veux pas, Yumi. J'aurais fait la même chose à ta place. Et ne t'inquiète par pour Ulrich, il va se calmer. Il se soucie juste beaucoup de toi, ça a du lui faire de la peine que tu ne lui dise rien.

— Ouais, il est amoureux quoi.

— Odd !

— Ça va, ça va. Mais qu'est-ce qu'on fait maintenant ? On rallume le supercalculateur ?

Jérémy secoua la tête.

— Si on fait ça, X.A.N.A. pourrait se matérialiser, en utilisant les données qu'il a récupéré dans la mer numérique. On ne sait pas encore quelles conséquences cela peut avoir sur Yumi.

— Et pour le père d'Aelita ?

Le petit génie soupira.

— Il vaut mieux espérer qu'il arrive à raisonner X.A.N.A., ça reste son créateur, après tout.

Ils se séparèrent peu après, sans se douter que le supercalculateur avait déjà été rallumé.