L'Affaire Waldo Schaeffer [Code Lyoko]

La famille Kaur

Miranda essayait d'être une bonne mère, mais ce n'était toujours pas facile, surtout quand on était seule pour élever deux enfants. Elle s'en sortait bien, mais elle aurait aimé que James soit là pour voir leurs filles grandir à ses côtés. Malheureusement, le destin en avait décidé autrement.

Miranda essayait d'être la plus transparente possible avec ses filles, mais ce n'était pas toujours facile. Elle travaillait tout de même pour les services secrets.

Elle préférait que ses filles en sache le moins possible sur sa vie professionnelle, mais elle était à court d'idées pour l'AWS. Elle avait ainsi confié à ses filles une mission simple : sympathiser avec le petit Jérémy Belpois pour tenter d'en découvrir plus sur Waldo Schaeffer.

Jérémy Belpois était un ami de celle qui se faisait appeler Aelita Stones, et c'était un vrai génie en informatique. Si un des adolescents de leur petit groupe savait quelque chose, c'était bien lui.

Miranda avait joué de ses connaissances pour que Camila et Elena se retrouvent dans la même classe que le petit génie, après avoir fait des pieds et des mains pour qu'il se soumette à un test de QI.

Ses filles, comme d'habitude, ne l'avaient pas déçues. Elles étaient aussi intelligentes que le jeune Belpois et avaient sympathisé avec lui en un rien de temps. Cela ne s'était pas avéré difficile, le jeune blond était adorable.

Les jumelles avaient obtenu la confiance du blondinet, et elles étaient parvenues à lui subtiliser son téléphone quelques minutes afin d'y charger un programme permettant d'écouter et d'enregistrer ses appels téléphoniques. Mi-octobre, ses filles l'avaient informée qu'elles avaient écouté un de ses appels, d'une de ses amies, qu'il avait en commun avec Aelita Hopper.

Miranda avait ainsi apprit l'existence d'une usine désaffectée dans laquelle se trouvait un ordinateur quantique conçu par Waldo Schaeffer quand il était en cavale. Ses filles lui avaient conseillé de se rendre sur place pour en savoir plus, lui affirmant qu'elles n'en savaient pas plus.

La vérité était évidement différente, mais les jumelles ne voulaient pas encore tout dévoiler à leur mère. Elles ne savaient pas vraiment ce qu'elle allait faire avec de telles informations et elles ne voulaient pas que Jérémy ait des problèmes. Elles s'étaient attachées à lui, même si le commencement de leur relation avec lui n'était pas des plus honnêtes.

C'était pour cela que Miranda avait pris la décision de tout raconter à l'agent Moralès sur ce qu'elle savait du projet Carthage, ainsi qu'aux agents Bujart et Anderson. Il y avait évidemment certains détails qu'elle ne connaissait pas, mais c'était sans doute mieux ainsi. Elle se doutait que des personnes étaient mortes à cause de ce projet.

Elle avait également pris la décision de se rendre à l'usine désaffectée pour en savoir plus. Elle ne faisait confiance qu'à trois agents du MWIB, et elle préférait n'informer ses supérieurs que du strict minimum. L'affaire ne lui aurait sans doute pas été confiée si ceux-ci savaient qu'elle avait aidé Anthéa Hopper et Émilie Delmas à s'évader.

Elle était tombée sur l'un de ses trois agents en se rendant à l'usine, qui était accompagnée par une certaine Suzanne Hertz, qui n'apparaissait pas dans le dossier consacré à l'AWS. Miranda s'était dit que la professeure de sciences pouvait leur être utile, surtout face à un ordinateur quantique, mais elle avait quand même profité de son inattention pour planter un micro sur sa paire de lunettes, au cas où.

Elle ne pouvait s'empêcher de penser que cela avait été une erreur de rallumer le « supercalculateur », même si cela n'avait été que pour quelques minutes, afin d'inspecter rapidement l'ordinateur installé dans la salle cathédrale. Mais ce qui était fait était fait, il fallait bien qu'elle conclut l'Affaire, après tout.

Elle s'y connaissait bien en informatique, sans doute pas aussi bien que ses filles ou que James, mais elle se débrouillait très bien. En fouillant la mémoire de l'ordinateur de contrôle, elle trouva de nombreux programmes complexes qui attirèrent son attention, mais elle ne préféra pas y toucher. C'était peut-être dangereux, il était tout de même question de modulation du temps.

Ils n'avaient pas compris à quoi servaient les trois scanners, mais Miranda était persuadée qu'elle comprendrait un jour. Elle faisait confiance à ses filles.