William

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Cela faisait quelques jours que William se sentait mal. Il ne sortit pas de sa chambre du week-end et annula même son dimanche après-midi prévu avec Émilio.

Tout avait commencé le vendredi soir, quand il avait ressenti une violente douleur pendant quelques minutes alors qu'il s'apprêtait à se mettre au lit. La douleur l'avait fait s'effondrer au sol, et il ne s'était réveillé que le lendemain matin, par terre.

Il avait passé tout le week-end au lit, disant à Jim qu'il ne se sentait pas bien, mais que cela lui passerait, quand celui-ci était venu prendre de ses nouvelles. Il l'avait également dissuadé d'avertir ses parents, ils étaient déjà assez inquiets pour lui avec les évènements de l'année précédente.

Le lundi matin, il n'allait pas tellement mieux, mais il n'allait pas moins bien. Il décida de rester au lit, n'ayant de toute façon pas la force de bouger.

Après l'arrivée inattendue de Charlotte Anderson, Odd, Yumi et Aelita se retrouvèrent seuls dans la cour.

— Vous saviez que Ulrich voyait une psy, vous ?

Yumi était visiblement perplexe, contrairement à Odd.

— Non, mais ça ne me surprend pas. Ça doit être un des facteurs de l'amélioration de ses relations avec ses parents. Moi ce qui me surprend, c'est que Jim la connaisse.

— Et elle avait l'air de bien le connaître. Vous vous rendez compte ? Nous qui pensions qu'il racontait n'importe quoi, peut-être qu'on se trompait.

— N'exagère pas trop, Aelita. Tu imagines notre Jim agent secret ? C'est encore moins crédible qu'Einstein qui deviendrait soudainement débile !

La jeune fille haussa les épaules. Elle avait passé dix ans dans un ordinateur quantique sans vieillir, ça aussi ce n'était pas très crédible, et pourtant.

— Eh ! Yumi !

Les trois amis se retournèrent. Émilio se dirigeait dans leur direction, un air inquiet sur le visage.

— Qu'est-ce qu'il se passe, Roméo ? Problèmes de cœur avec ton cher Jules ?

— Très drôle, Odd, mais justement, je le cherche. Vous ne l'avez pas vu ? Il ne répond pas à mes messages depuis hier.

— Vous n'étiez pas censés vous voir hier après-midi ?

— Si, mais il a annulé. Il ne se sentait pas bien, apparement.

Les trois anciens lyoko-guerriers échangèrent un regard inquiet, cela ne présageait rien de bon, mais ils ne pouvaient pas expliquer à Émilio pourquoi. Aelita prit les devants.

— Vous avez cours là, non ? Nous on a encore une heure de trou, on va aller voir si il est dans sa chambre. On vous tient au courant.

La sonnerie retentit en effet une petite minute plus tard. Yumi et Émilio se dirigèrent vers leur cours de français et Odd et Aelita vers les dortoirs.

Arrivés devant la porte de la chambre de William, qui n'avait pas de colocataire, ils n'entendirent rien de particulier. Ils toquèrent à plusieurs reprises, mais sans réponse.

— William ?

Rien.

— William, on va entrer. J'espère que tu es habillé.

— Odd ! C'est pas le moment !

Ce dernier tira la langue à la jeune fille aux cheveux roses, ses amis n'avaient vraiment pas d'humour, tout en appuyant sur la poignée.

William était dans son lit, visiblement fiévreux. Il n'était pas immobile et se retournait sans cesse, comme en plein cauchemar.

Aelita s'approcha de lui et posa une main sur son front, il était brûlant. Le contact de sa main fit se réveiller le jeune brun, qui se redressa subitement, sorti de sa transe.

— Il est de retour !

Aelita tenta de le calmer, mais le jeune homme se releva, la poussant sans le ménagement sur le côté.

— Eh ! William !

— Il faut éteindre le supercalculateur !

— Il l'est déjà, William. Personne ne l'a rallumé, ne t'inquiète pas.

Le jeune homme sembla retrouver ses esprits.

— Mais... je le sens. Il est de retour n'est-ce pas ? Vous êtes allés vérifier à l'usine ?

— Il est coincé dans la mer numérique pour l'instant. On va trouver une solution, ne t'inquiète pas.



Dans le couloir, une certaine Amina Bujart, avait assisté à la scène. Elle avait reconnu le svelte Odd, sa sœur lui ayant montré des photos de lui lors de ses consultations, et avait suivi les deux adolescents. Il se passait vraiment des choses étranges dans cet établissement. Et il fallait vraiment qu'elle aille faire un tour dans cette usine dont tout le monde parlait.

L'Affaire Waldo Schaeffer [Code Lyoko]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant