Heather -Tome 1: La Seconde Dimension

Chapitre 14

  Ethan avait déclaré que les cours d'Esprit étaient les plus éprouvants. Tant la Théorie que la Pratique. La concentration que demandait ces facultés était grande, un seul faut pas et tout pouvait déraper en un clin d'œil, tout comme les Éléments, une perte de contrôle pouvait être fatale. Heather n'était pas des plus rassurée de commencer ce cours, elle se souvenait de la puissance qui l'avait traversé lors de son deuxième jour à l'académie et rien que de se dire qu'elle devait recommencer lui faisait froid dans le dos : entrer dans la tête d'une personne pouvait être dangereux, surtout si celle-ci était instable mentalement.

  Avant d'arriver devant la salle, les deux amis croisèrent Liam et sa sœur qui se rendaient à l'autre bout du campus pour un entraînement avec la meute, du moins c'est ce qu'il avait dit. Heather avait très vite remarqué la complicité qui avait entre Ethan et le bêta, et d'après de le regard que Naomi lui avait lancé elle avait les mêmes suspicions qu'elle. Ils avaient encore quelques minutes d'inter-cours savant de rejoindre leur classes respectives, alors ils discutèrent et se racontèrent les péripéties des dernières heures sans, bien-sûr, donner les détails en rapport avec les Capes Noires. La blonde parla de sa réconciliation avec Kris et de sa mésaventure pendant le cours de Pratique élémentaire, tandis que Naomi lui révéla son secret pour dormir sans interruptions :

- Non mais je te jure tu mais deux tranche de concombres sur tes yeux tu expire un bon coup, après ça tu ne réouvre les yeux que le lendemain matin !

  Cette fille était drôle, Heather commençait à beaucoup l'apprécier et il semblait que cela était réciproque. Leur caractères étaient complètement opposés, Heather était plus introvertie et réservée, ne montrant pas vraiment ses sentiments, alors la louve, elle, était extravagante et aimait faire rigoler la galerie, un peu comme Ethan et son frère. Heather ne savait pas vraiment ce qu'ils avaient tout deux vécu dans le passé, peut-être était-ce joyeux ou peut-être pas, mais une chose était certaine : elle était heureuse d'avoir croisé leur chemin.

  De leur côté, les deux garçons parlèrent de choses banales, se taquinant des fois par de simple petits piques, c'était plus un jeu entre eux qu'autre chose. Ethan trouvait le Mutant en face de lui étrangement joyeux ce matin-là. Ils ne connaissait pas la raison de ce sourire sur son visage, mais c'était une chose qu'il trouvait particulièrement beau chez lui. Un sourire éclatant aurait pu en faire tomber plus d'une.

- Ça te dis de venir à la bibliothèque étudier avec moi cet après-midi ? Finit-il par lui demander en partant.

- Bien-sûr on se rejoins vers trois heures et demie, ça te va ?

- J'y serai !

  Le blond lui rendit son sourire éclatant, heureux de pouvoir passer du temps avec le brun. Ils se tourna vers son amie, une fois les jumeaux perdus de vue, celle-ci le fixai, des yeux pétillant de vie et d'une pointe de moquerie. Il aimait beaucoup Heather, en peu de temps ils avaient réussi à se trouver des points commun insoupçonnés, comme par exemple taquiner, jusqu'à en devenir agaçants, Kris qui était parfois plus que coincé.

- Quoi pourquoi tu me regardes comme ça ? J'ai un truc sur le visage ?

- Non, enfin... Pas vraiment... T'es tout rouge !

- Vas-y moque toi, c'est pas drôle hein !

- Mais non t'es mignon, on dirait un enfant !

  Ethan ne releva pas sa remarque, au lieu de ça, elle reçut un jolie coup de coude dans l'abdomen. Arrivés dans la salle de Théorie des Esprit, les deux adolescents s'assirent à coté des fenêtres, Heather étant contre ces dernières. Le reste des élèves ne tardèrent pas à faire leur entrée, suivis d'un homme aux épaules carrée, une barbe fournie et rousse tout comme ses cheveux attachés d'un petit chignon derrière la tête. Il posa lourdement son cartable en cuire sur le bureau qui régnait sur l'ensemble de la salle, comme s'il était presque agacé de venir faire cours. Au moment où il a regardé les jeunes, tout le s'est tus, conscient de la prestance et de l'autorité que sa personne dégageait. Cet homme était un paradoxe, son expression je je-m'en-foutiste n'était du tout en adéquation avec ce qu'il dégageait auprès des autres. Ça faisait presque peur.