Chapitre 28

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Finalement, c'était pas aussi chiant que je l'avais imaginé. Même le dîner, au final je me suis plutôt amusé. Mardochée avait pas changé, il était super content de me voir et on a bien rigolé.

J'avais oublié cette histoire des quatre verres de vin le soir du Seder. J'ai pas refusé et j'aurais pas vraiment pu, avec Mardochée qui remplissait mon verre d'autorité.

Après le repas, on a continué de discuter.

— Tu fais quoi comme études ?

C'est la question que je ne voulais pas qu'il pose, et forcément il l'a posé... Fait chier.

— J'essaie d'avoir le bac...

Il m'a regardé, histoire de savoir si je me foutais de lui.

— Ah oui t'as redoublé ?

— Deux fois...

Il a eut l'air impressionné.

— Et tu vas toujours au lycée ? T'as pas laissé tomber ?

Il a continué.

— J'aurais redoublé deux fois, j'aurais laissé tomber le lycée, les études...

Si tu savais combien j'en ai envie...

— Et toi, tu fais quoi ?

Il a eu un petit sourire lassé.

— De la comptabilité.

J'ai hoché la tête. Ça n'avait pas l'air de le passionner.

— T'es en qu'elle série ?

— STMG.

Il a hoché la tête.

— Si t'as besoin d'aide pour réviser, ça me ferait plaisir de t'aider.

Ah ouais, ça n'avait pas l'air d'être des paroles en l'air.

— On pourrait aller boire un verre, un de ces jours.

J'ai acquiescé, je sais pas vraiment pourquoi. Je savais pas si j'irai ou pas.

— Alors ?

On venait de rentrer chez Marina, il était tard.

— Ça va.

Elle a rigolé. On est montés se coucher.

— T'es de mauvaise foi, Asher, t'avais l'air de bien t'amuser.

— Parce que t'étais là.

Elle s'est serrée un peu plus contre moi.

— Merci d'être venu.

Je l'ai embrassée.

On a passé le weekend ensemble, tranquille. J'ai finis par aller récupérer le collier que Marina avait refusé. Je l'avais laissé dans le coffre de la voiture de Simon. J'avais pas pu me résoudre à le ramener au magasin.

— T'es sûre que t'en veux pas ?

Elle a soupiré. Je savais qu'elle devait être tiraillée.

— Essaies le.

L'essayer c'est l'adopter.

Elle a ouvert l'écrin et l'a mis autour de son cou. Il lui allait bien.

— Je l'ai pas volé, ni le collier, ni le fric pour l'acheter.

Elle a hoché la tête en se regardant dans le miroir du salon.

— T'as bon goût, Asher.

Merci. Elle la gardé. J'étais bien content de ne pas avoir à le ramener au magasin.

Si Dieu croit en toi... [TERMINÉE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant