Chapitre 1

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Les doux rayons du soleil me réveillent en douceur. Leur chaleur caresse ma peau. Un nouveau jour se lève et ma routine continue... Cela fait des années que je vis seule dans cette vielle maison que j'ai retapé tant bien que mal. Je me lève difficilement de la vielle table en bois qui me sert de lit. J'ai mal partout et je suis toute ankylosé. Je peste face à ma vie de merde. Qu'est-ce que j'ai fait pour mériter cela ? J'attrape quelques vêtements qui traînent au sol et les enfilent à la va vite sans prendre la peine de regarder s'ils sont à l'endroit. Je descends le vielle escalier dont chaque marche craque et menace de tomber à chaque fois que je passe. Cette endroit, même si je l'ai un peu réparé, menace toujours de s'écrouler. Je soupir. Quel vie pourris. Je traverse la salle qui me sert de cuisine puis attrape un vieux morceau de pain rance et une pomme pour mon petit déjeuner. On pourrait rêver mieux comme repas malheureusement, je n'ai pas un sous et à notre époque gagner de l'argent n'est pas chose facile. Une fois se maigre repas avaler, j'attrape ma vielle sacoche et par à mon super lieu de travail... J'ouvre la porte et un vent frais vient soulever mes cheveux bruns. Pourtant la vie est belle. Malgré tout, je suis heureuse d'être encore là alors qu'elle m'a absolument tout pris... D'abord mon père peu de temps après ma naissance lors d'une guerre contre notre pire ennemi. J'ai très peu de souvenir de lui. Je me rappelle juste de ses bras fort et de son odeur, un mélange de musc et de cèdre. Il me serrait contre lui avant que je m'endorme tous les soir après m'avoir raconté une histoire. Ensuite, j'ai perdu mon foyer et ma mère tué le soir de ma première transformation. J'espère pouvoir un jour venger ma mère. Pour réponse un courant d'air plus fort souleva les feuilles mortes qui jonché le sol. Comme si la nature soutient ma décision. Je regarde le ciel en adressant une prière silencieuse. Je te promets que je retrouverai les monstres qui ton violemment assassiné ce soir-là, mère. Je t'en fais la promesse sur mon sang et celle de notre ligné... Je secoue la tête pour chasser toutes ces pensées. Avec ses souvenirs, je vais finir par être en retard.


D'un pas rapide mais en trainant les pieds, je me dirige vers la petite épicerie de Samuel mon employeur. Je l'ai rencontré peu de temps après mon arrivé dans cette petite ville. Touché par ma tristesse, il a accepté de prendre soins de moi quelques temps en échange que je lui donne un petit coup de main dans son échoppe. Un brave homme ce Samuel. Je suis heureuse d'avoir croisé son chemin. Il est rare de voir des âmes pures dans ce monde de brute et d'égoïste. L'homme est une espèce vile, avide et violente. Mais sommes-nous si différents ? Mon espèce est pourtant supérieurs aux hommes mais nous nous comportons comme eux... Nous avons les mêmes défauts qu'eux... L'avenir peut-il changer pour nous ?


J'avance sans vraiment savoir ce que je fais. Les pavés sous mes pieds défilent sans que je n'y prête attention. Je croise quelques charrettes remplies de foin pour les chevaux du château. En dehors du quartier misérable où je vis, la petite ville où j'ai élu domicile est plutôt jolie. Ses remparts fortifié nous protègent de l'extérieur. Un petit château se situe en son centre légèrement en hauteur par rapport au reste de la ville. Les rues étroites parcourent la ville et se fraient un chemin entre les maisons en pierres grisâtrs.


Des chevaliers passent au galop à quelques centimètres de moi manquant de justesse de me renverser. Je remercie mes réflexes surhumains. Depuis combien de temps n'ai-je pas pris le risque de me transformer ? Honnêtement je ne sais plus... Notre peuple a toujours été pourchassé par les hommes nous traitant de démon ou sorcière, mais aussi par une espèce assez similaire à la nôtre. Leur plumage blanc et notre pire cauchemar.


Dans mes pensés, j'essaie de me souvenir de ce que ça fait d'être un oiseau. Je me rappel à peine de la sensation du vent dans mes plumes et de la vue qu'on a de là-haut. Je donnerai tout pour que je puisse retourner en arrière sauver ma mère et continuer ma vie avec elle. Une larme perle au coin de mon œil que je chasse rapidement du revers de la main. Avec toute ses pensés, je vais vraiment finir par m'égarer et en retard... Samuel va me taper sur les doigts. Je prends une petite inspiration et me mets à courir. Mes jambes me portent jusqu'à devant la petite épicerie. L'endroit était plutôt sombre et mal fréquenté. Pourtant quand on rentre à l'intérieur, on a l'impression d'être plongé dans un autre monde. Des piles de caisses remplies de fruits et légumes frais s'entassent sur les étalages. De la viande séchée pend le long de grosse poutre en bois rongé par les termites. Mes yeux redécouvrent cette endroit chaque jour mais à chaque fois de nouveaux détails m'interpellent. Une nouvelle caisse, une nouvelle toile d'araignée, un objet ayant changé de place, une nouvelle plante... Samuel aime que l'environnement dans lequel nous travaillons évolue. Il essaie de faire au mieux afin que les clients se sentent bien dans sa modeste échoppe. En parlant de lui, nos regards se croise et son visage s'illumine. Les petites rides au coins de ses yeux se plissent à chaque fois que son sourire apparaît sur son visage. Il est plutôt grand et assez musclé. Ses cheveux grisonnant et ses grandes mains bourrues le rende si doux. Je ne comprends pas qu'il n'est jamais trouver de femme c'est pourtant quelques de si aimant et altruiste. Il ne faut juste pas lui chercher des noises. Il se défend plutôt bien à l'épée. Je lui souris à mon tour en m'approchant du comptoir. Je pose ma sacoche et vient me placer près de lui.


- Alors comment vas-tu aujourd'hui jeune demoiselle ? S'exclame-t-il de sa grosse voix en ébouriffant mes cheveux.


- Super, dis-je tout bas.


- Voyons ma p'tite, dit moi ce qui ne va pas !


- Au rien juste de vieux souvenir qui me hante... marmonnais-je.

Je pris intérieurement pour que la conversation s'arrête là. Comme je m'en doutais, Samuel ne repris pas le sujet. Il me connait si bien. C'est vrai que mon moral n'est pas au plus haut aujourd'hui.

- On a de nouvelle livraison qui arrive aujourd'hui. Pourra tu t'en occupé ? Je dois m'absenter cette après-midi pour une affaire, me demanda gentiment le gérant en me tendantun papier avec les articles commandés.

Je lui fais un petit hochement de tête en guise de réponse. Puis nous retournons à nos occupations. Dans l'ensemble la matinée se passe plutôt bien. Plusieurs clients habituels viennent faire leur achat quotidien. La nourriture se périme vite et le sel n'aide que pour garder la viande un peu plus longtemps. De toute façon, peu de gens ont les moyens d'en acheter. C'est extrêmement cher, même moi je n'en mange que très rarement.


Samuel fini par s'absenter et je dû m'occuper de tenir la petite épicerie seule en plus d'assurer la bonne réception de notre commande de la semaine. Il rentre quelques heures plus tard, bien après que j'aifini de tout ranger... Je suis littéralement épuisée. Je rentre chez moi avec quelques provisions que Samuelàbienvoulume donner. En même temps je travail presque gratuitement pour lui. Il me doit bien ça.
Le soleil a déjà disparu derrière l'horizon. Je lève les yeux vers le ciel. Je le sens au fond de moi, il m'appelle... Pourquoi ne pas succomber pour une fois à son invitation ? Je souris et je me mis à courir dans les étroites ruelles jusqu'à chez moi. Je me précipite à l'intérieur de la vieille bâtisse, pose ma sacoche et me transforme. J'avais oublié à quel point ça fait mal... J'entends mes os craqués et je sens ma peau se recouvrir de plume aussi noir qu'une nuit sans lune. Une fois entièrement transformé je me pose sur la fenêtre. J'observe la ruelle en dessous. Puis écarte mes ailes et m'envole dans la nuit après mettre assuré que personne ne peut me voir...

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NDA : Fin du premier chapitre 😀 n'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez ! À bientôt ! Alexandra 🪶

L'oiseau de l'OmbreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant