Chapitre 6

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J'ai mal à la tête, j'ai l'impression que mon cerveau va exploser. Je ne me rappelle de rien, j'ai un trou noir. J'essaie de bouger mais une douleur lancinante dans mon dos se réveil. Des flashs me reviennent soudain en mémoire. Un éclair blanc, du sang, des arbres, de l'eau, Samuel. J'ai encore plus mal au crâne maintenant. En bref, on a essayé de me tuer, j'ai été blessée, j'ai fui et j'ai rejoint Samuel pour qu'il me soigne. J'ouvre doucement les yeux. La lumière est faible, le soleil n'est pas encore levé. Combien de temps ai-je dormi ? Je repense au événements de la veille. Je vais devoir partir, mais où ? Je fouille dans mes souvenirs. Je ne connais que très peu d'endroit. Cette ville, celle ou j'ai habité avec ma mère et enfin la petite maison dans la forêt où on vivait quand mon père était encore là. Une boule se forme dans ma gorge. Repensé à cet endroit me fait mal au cœur. Mais ce serait peut-être la meilleure solution après tout ? La maison est tellement isolé que personne ne pourrai me trouver la bas. Par contre vu les années qui sont passées, j'ai bien peur de retrouver une ruine... Je ne perds rien à essayé dans tous les cas. Je serais toujours plus en sécurité ailleurs qu'ici. Je ferme les yeux quelques instants pour me reposer encore un peu. Je sens que la journée qui commence va être très longue. Finalement, je m'endors plein de souvenirs en tête.

Le bruit d'une porte me réveil en sursaut. J'ouvre les yeux et essaie de me redresser. Je pousse un gémissement de douleur. La lumière m'éblouie et mes yeux mettent quelques instants avant de s'habituer à la luminosité de la pièce. J'observe autour de moi, je suis allongé dans un vieux lit. Des couverture en peau d'animaux me recouvre. Je me disais bien que j'avais bien chaud, pour une fois. Mon regard se porte alors sur la pièce, un bureau en bois sculpté trône dans l'angle, et des étagères pleine de livre ornent le mur. Un fauteuil n'ayant pas l'air très confortable se tiens au pied de mon lit. Et un tapis en peau de cerf couvre le sol en pierre grise. De magnifiques poutre en bois traversent le plafond. J'aurai aimé avoir la même chambre chez moi. Un tableau au mur opposé a mon lit capte mon attention. On peut y voir une magnifique peinture de la forêt en arrière plan avec un champ devant ou paient paisiblement des moutons. Un berger Avé un chien surveile son troupeau alors que des oiseaux s'envolent dans le ciel. Je peux presque voir la peinture prendre vie. Ça me reviens maintenant, c'est la chambre que j'occupais quand j'étais plus jeune. Quand je vivais chez Samuel après qu'il m'ait recueilli. Cet endroit m'a manqué.

La porte s'ouvre en grinçant, et Samuel rentre avec un plateau dans les mains me sortant de ma contemplation du tableau. Il me fait un grand sourire en me voyant réveillé.

- Alors bien dormi la belle au bois dormant ? Tu m'a fichu la trouille quand tu t'es évanoui devant moi. Tu étais dans un état pitoyable ! S'exclame-t-il.

- Oui, j'ai juste légèrement mal au dos. Je te remercie d'avoir pris soin de moi. Je ne savais pas vraiment où aller après avoir été blessée.

Je le regarde avec un regard remplie de reconnaissance. Je pense que je serai certainement dans un état proche de la mort s'il ne m'avait pas sauvé.

- Tu sais très bien que tu pourra toujours compter sur moi Amaya. Tu es comme ma fille. Je ne pouvais pas te laisser dans cet état. Je t'ai veiller toute la journée. Tu avais de la fièvre. Vu la blessure que tu avais dans le dos j'ai cru que tu passerai pas la nuit... Mais je suis ravie de voir que tu es enfin réveillée.

Au fond je le considère aussi comme un second père. Le sang n'est parfois pas important tant que les gens qui nous entoure sont dans nos cœurs. Je lui repond en souriant :

- Tu sais bien que tu ne te débarrassera pas de moi aussi facilement ! Il m'en faut plus que ça pour trépasser. Tu vas devoir encore me supporter.

Il rigole et s'approche finalement de moi avec son plateau. Il n'y a pas grand chose mais c'est un repas de luxe comparé à d'habitude. Je n'y avait pas prêté attention mais c'est vrai que je n'ai rien avalé depuis deux jours. Mon estomac pourrait presque engloutir une montagne tellement il a faim. Il me tend un verre d'eau avec quelques graines de pavot pour la douleur. Je l'avale d'une traite avant de prendre les petites graines. Il pose le plateau sur le lit près de moi. Il y a une pomme, une tranche de pain et un bout de fromage. J'attrape le fruit et croque dedans à pleine dent. Hum quel délice, mon estomac me remercie d'enfin le remplir. Samuel me regarde engloutir la nourriture avec des yeux écarquillés.

- Eh bien dit donc, je vois que tu étais affamé ! Me dit il d'un ton moqueur. Tu es pire qu'un ogre !

Je grogne la bouche pleine de pain et de fromage. Cela faisait longtemps que je n'en avais pas mangé. Faut dire que c'est un produit qui coûte plutôt cher. Une fois le plateau fini, Samuel récupère la planche et me regarde intensément. J'imagine qu'il souhaite savoir ce qu'il m'est arrivé et pourquoi je ne suis pas venu travailler hier.

Je respire un bon coup et réfléchis rapidement à ce que je pourrai lui raconter comme histoire.

- J'imagine que tu veux savoir ce qu'il m'est arrivée ? Je demande d'un air taquin.

Il me répond en hochant la tête. J'espère que mon histoire aura l'air convaiquante. Je reprends en essayant d'avoir l'air sérieuse :

- Je suis partie me balader au lac dans la forêt, j'y ai passé un bon moment. En rentrant, jai croisé sur le chemin un homme que j'ai reconnu. C'était celui qui a assassiné ma mère. Je me suis battus avec lui. Malheureusement, je me suis pris un coût de poignard dans le dos. J'ai réussi à m'enfuir dans les bois. Ils m'ont poursuivi un moment avant que j'arrive à une rivière. J'ai sauté dedans pour leur échapper. Après ça je suis rentrée chez moi et je me suis écroulée sur le sol épuisée. J'ai finalement réussi à trouver un peu de force pour venir te trouver. Merci de m'avoir soigné.

Il a l'air de croire à mon mensonge. En même temps, c'est une demi vérité. J'ai juste omis quelques détails, comme le fait que j'étais un oiseau. Pour le reste c'était à peu près ça.

- J'ai peur Samuel, je ne serai plus en sécurité ici, lui dis-je la voix tremblante en regardant mes mains.

- Je comprends, tu n'aurais pas du l'attaquer. Tu as fait une grossière erreure. Je sais que la vengeance est importante pour toi, mais tu n'es pas encore prête. Tu manies bien l'épée mais il te reste encore quelques astuces à apprendre... Tu te rends compte que tu aurais pu mourir ?

Sa voix est emplie de tristesse et de colère. Il a pas vraiment envie de me voir partir. En même temps je le comprends, je suis un peu comme sa fille. Il m'a élevé pendant des années, appris à tenir un commerce, et enseigné l'art de l'épée. Il a pris soin de moi pendant 10 ans. Malheureusement, la vie m'a appris qu'il y a toujours une fin aux bonnes choses. Une larme s'échappe de mon œil. Je l'essuie précipitamment. Je n'ai pas le droit de pleurer. Je dois rester forte. Je n'ai pas encore atteint mon objectif, venger mes parents. Je le regarde, déterminée.

- J'apprendrai avec le temps, mais une fois rétablie je devrais partir. Je ne te remercierai jamais assez pour ce que tu as fait pour moi. Je te jure que je reviendrai te voir. J'ai fait une promesse à mes parents, je dois entreprendre cette quête, je n'aipas le choix... C'est une question de temps avant qu'il ne le retrouve.

Il me regarde, les yeux troublés par les larmes. Je sais que mes mots le touche. Je me déteste de lui faire ça, mais il savait bien que tôt ou tard je partirai. Tristement, ce jour est arrivé plus vite que prévu. Sans un mot, il acquiesce puis se lève. La vieille chaise craque, comme si elle aussi était triste. Quoique, elle doit plutôt être soulagé d'un lourd fardeau. Il quitte la pièce en me disant juste avant de refermer la porte, que je pourrai rester ici tant que je n'allais pas mieux. Je lui souffle un merci plein de reconnaissance en retour. Je peux enfin me reposer l'esprit tranquille. Avec le ventre plein, je vais enfin pouvoir dormir paisiblement dans un endroit sûr. Dès que je vais mieux, je reflechirai à mon itinéraire. Je me réjouis déjà de faire le voyage avec Storm. Mes paupières sont lourdes et je me laisse volontiers entraîner par Morphée. J'espère rêver de mon compagnon et de long galop dans les prés...

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Fin du Chapitre 6 😊
J'espère que l'histoire vous plaît toujours autant ! Hésitez pas à commenter et à donner vos avis !
À bientôt pour la suite !
Alexandra 🪶

L'oiseau de l'OmbreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant