L'oiseau de l'Ombre

Chapitre 9

Le bruit d'une mouche près de mon oreille fini par me réveiller. Je ne sens plus la chaleur rassurante de mon compagnon. Je panique et regarde autour de moi. Mes yeux se pose finalement sur une masse sombre broutant non loin de la. OUF, je souffle de soulagement. Je me relève et observe la petite clairière autour de moi. Tout est calme. La forêt semble paisible en ce début d'après-midi. Storm relève la tête en entendant le bruit de mes pas dans l'herbe. Rien ne lui échappe malgré que je sois à bien cent mètres de sa position. D'un côté, cela est rassurant. Aucun mouvement suspect ne pourra lui échapper, sauf peut-être le bruit des ailes d'un oiseau. Il trotte dans ma direction en poussant un petit hennissement. Il est si beau, son pelage noire reflète la lumière et ses longs crins ondulés flottent dans le vent. Il s'arrête à quelques pas de moi. Je m'approche et caresse son chanfrein. Je le remercie mentalement d'avoir veillé sur moi et lui demande s'il est prêt à repartir. Il me répond en me poussant légèrement avec sa tête. Je lui gratouille l'encolure alors qu'il s'allonge. Je passe ma jambe de l'autre côté de son dos et m'assoie doucement. Storm se relève alors puis se dirige vers le chemin par lequel on est arrivé. Après quelques minutes dans les bois, on arrive enfin sur le chemin en terre. Il nous reste encore pas mal de route avant d'arriver dans mon ancienne ville. Storm part alors au galop, je sens qu'il a envie de se défouler. Le vent vient fouetter mon visage et les arbres défilent le long du chemin. Les mains accrochés dans sa crinière, je savoure ce moment magique avec lui. Il continue ainsi un moment avant de repasser au pas.

Quelques heures plus tard, alors que le soleil a déjà disparue derrière l'horizon, on aperçoit enfin les remparts au loin. Des torches illumine la porte, alors que des gardes observent l'horizon depuis les tours. Cela doit être d'un ennuie mortel. Malgré ça, il surveille toujours les environs. Après les hommes sont capable de se faire la guerre pour tout et pour rien, ils sont pas à l'abri qu'un assaut survienne à tout moment. En repensant à l'attaque surprise de mon ennemi, notre espèce est pas bien mieux que les hommes.

On reprend la route au pas. La ville est tellement plus grande que celle d'où je viens. Après quelques minutes, on arrive enfin au pied des murailles. Les pierres, grossièrement taillées et posées les unes sur les autres dans un enchevêtrement complexe, s'élèvent vers le ciel étoilé. Deux hommes en armures montent la garde devant la porte en bois. Ils m'observent longuement.

- Que venez vous faire ici àcette heure tardive? me demande t-il sa main se portant naturellement à son arme.

C'est vrai que la soirée est plutôt bien avancé. En regardant autour de moi je remarque qu'il n'y a pas un chat. En plus de ça, je suis sur un cheval n'ayant aucun arrachement ce qui peut paraître vraiment étrange. Après avoir réfléchi quelques secondes à ma réponse je lui réponds :

- Bonsoir Monsieur, je viens d'une ville voisine pour des affaires et j'aimerai trouver une auberge où me reposer. Avez vous une bonne adresse à me conseiller ? je lui demande le plus naturellement possible.

Il continue à me regarder quelques instant, puis jugeant que je n'avais pas l'air d'être une grande menace, il me laisse entrer en me donnant quelques indications pour trouver l'auberge la plus proche. Je le remercie puis me dirige vers la ville endormie. Storm avance sans broncher sur la rue pavés. Je sais qu'il n'aime pas vraiment les humains et je le comprends, je ne les aimes pas non plus. Il fait sombre et les ruelles ne sont pas très bien éclairées. Heureusement que je suis capable de voir la nuit car j'avoue que plusieurs rue sont plutôt lugubre. Accompagné de mon compagnon, on arrive finalement devant l'auberge. Le bâtiment à l'air plutôt ancien. Les murs sont de couleur chaux et de magnifiques poutres apparentes consolident la structure. Plusieurs fenêtres sont disposés sur les façades. Celle du rez de chaussées sont toutes éclairées illuminant faiblement la rue.