Le bruit des branches qui craquent me réveil en sursaut. Décidément, la vie aime me réveiller de cette façon. Vous savez le moment où l'on dors super bien et qu'on doit se réveiller pour aller travailler. C'est fou comment notre corps fait exprès de toujours être dans le meilleur moment de son sommeil quand on est obligé de se réveiller. Le bruit qui se fait à nouveau entendre à quelques mètres de moi à peine me fais revenir brutalement à la réalité. Je sens mon cœur accélérer dans ma poitrinne, je suis prête à m'enfuir au cas où. Je relève doucement la tête puis tente d'observer le lieu d'où provient le bruissement des feuilles. J'aperçois alors un pelage marron. J'essaie de me relever mais cela n'a comme effet que de me faire repérer. Les branches du buisson dans lequel je me suis caché ont craqué lorsque j'ai bougé. L'animal alerté par le bruit s'enfuit. Ce n'était finalement qu'un cerf. Ouf, je souffle de soulagement. Le soleil est entrain de se coucher. Je vais bientôt pouvoir partir. Je continue à promener mon regard au alentours, les arbres sont tous magnifiques. On sent que la nature ici est maître et que les humains n'ont pas encore réussi à l'apprivoiser ou plutôt à la plier à leur désir. Le doux clapotis de l'eau berce la forêt et j'aperçois quelques animaux entrain de s'abreuver. Ils ont l'air sereins, le danger ne doit pas être à proximité. Je vais quand même attendre que la nuit soit bien tombée avant de rentrer. Je ferme les yeux pour me reposer encore un peu. Même en ayant dormi toute la journée je me sens épuisée. Mon corps mets toute son energie à essayer de guérir ma blessure, malheureusement cela va prendre un peu de temps. J'ai vraiment faim aussi, je ne dirais pas non à un bon repas. Mon estomac gronde à l'idée de se remplir. Faut dire que le pauvre vient tout juste de ce vider...
Le soleil se couche finalement derrière l'horizon. La lune ne devrait plus tarder à remplacer le soleil dans le ciel. Je vais enfin pouvoir rentrer. J'ai vraiment hâte. Les animaux sont tous partis, je me retrouve seule dans ce petit coin de forêt. Je n'ai rien entendu, ni rien vu de suspect. Je pense qu'ils ont perdu ma trace. Tant mieux, je l'ai échappée belle cette fois-ci. Je devrais être beaucoup plus prudente à l'avenir, et surtout écouter mon instinct.
Maintenant que la nuit est bien installée, je peux partir. Je sors doucement de ma cachette en ayant bien vérifié avant qu'il n'y avait pas un chat dans les parages. J'étends mes ailes et m'étire. Ça fait un bien fou après être restée prostrée toute la journée dans ce buisson. Ma blessure me fait terriblement souffrir mais je dois y aller, rester ici n'arrangera rien. Je bats légèrement des ailes puis je m'élance dans le vent. Je me laisse porter par les courants d'airs afin de minimiser l'effort. Je ne sais pas exactement où je suis. Je m'élève doucement au dessus des arbres. Les courants d'airs chaud finissent par me faire voler encore plus haut, àdes centainesde mètres du sol. Je peux presque caresser les nuages. La vue est si belle vue d'ici. La forêt s'étend jusqu'à l'horizon. La rivière serpente entre les arbres jusqu'à une magnifique falaise. L'eau tombe alors en une cascade magnifique. Heureusement que je ne suis pas aller aussi loin... Je regarde autour de moi essayant d'apercevoir la lueur des flammes des hommes. Après quelques seconde à tourner dans le ciel, j'aperçois enfin la petite lueur des torches. Je suis vraiment pressée de rentrer et de me reposer en sécurité. Je laisse le vent m'emporter vers ma destination. J'en profite alors pour observer le paysage magnifique. Au loin, se dresse de haute montagne. Ma mère m'en a souvent parlé étant petite. Elle me disait que caché entre les falaises dans un lieu secret se trouvais un magnifique château entouré d'un jolie village. Qu'il faisait bon d'y vivre et que les gens y étaient heureux. Elle me disait souvent qu'un jour elle m'y emmènerai quand je serai prête. Tristement, je n'aurai jamais la chance de vivre ça avec elle.
Je me perds dans mes pensées. Je revois mon père. Il me racontait toujours ces exploits aux combats. Il devait m'apprendre à me défendre, lui non plus n'en a pas eu le temps. Des larmes s'échappent de mes yeux en repensant à eux, elles sont directement emportée par le vent. Mon regard ce porte alors vers les étoiles. J'espère que je vous retrouverai la haut un jour. Que vous serez fière de moi. Je sens un grand vide dans ma poitrinne. C'est tellement douloureux, la solitude me ronge et leur morts me hante. Mes nuits sont agitées et leur présence me manque terriblement. Je n'ai finalement pas vraiment de but dans la vie. Je me suis fixé comme objectif de les vengé, mais le jour où cela sera fait que va-t-il advenir de moi ? Je n'ai plus de famille, je ne sais plus si d'autre personnes de mon espèce sont encore en vie... Reprend toi. Tu n'as pas le droit d'abandonner, tu dois te battre. T'es parents sont mort pour date protéger et t'offrir la chance de vivre. Ne gâche pas ta vie... Merci gentille conscience pour ces doux mots. Je secoue la tête pour chasser toutes ses pensées. Je vais finie par déprimé dans mon coin si je rumine tout ça.Perdu dans mes pensées, je n'ai pas remarqué le chemin que j'ai parcouru. Je ne suis plus très loin maintenant. Je vais faire une pause à la lisière des bois. J'ai vraiment peur de traverser la plaine. C'est à ce moment la que je serais la plus vulnérable. Je descends puis me pose sur la branche d'un majestueux cèdre. J'observe la prairie s'étendre devant moi. Des montons broutent paisiblement. Les champs s'étendent tous autour de la ville. Une partie sont des pâtures pour les animaux tandis qu'une autre sert pour la culture des plantes. J'observe les alentours un petit moment, mais je ne remarque rien d'étrange. Quand faut y aller fait y aller... J'étends mes ailes puis plonge vers le sol. En restant proche de la terre je serai moins facilement repérable que si je passe bien plus haut dans le ciel. Mon ombre dans le ciel serai bien vite repéré. Je rase le sol et avance rapidement dans la plaine. Je suis plus qu'à une centaine de mètre des murailles. J'ai encore une boule dans l'estomac et un mauvais pressentiment qui me colle à la peau. Je me pose dans l'herbe pour reprendre mon souffle et observer autour de moi. Un éclair blanc transperce la nuit. Il est pas très loin mais suffisamment pour qu'il ne puisse pas me voir dans l'herbe haute. Ça va mieux quand j'écoute mon instinct, j'ai encore éviter la catastrophe. Je l'observe tourner dans le ciel. J'imagine qu'ils ce sont douter que je rentrerai de nuit. Le problème c'est que je suis coincé la. La ville est encore loin et il est trop près pour que je m'envole. Je n'ai pas d'autre choix que d'attendre qu'il veuille bien aller un peu plus loin voir si j'y suis.
Ses ailes, d'un blanc si pur qu'il en ferait mal aux yeux de les regarder la journée, battent doucement l'air. Ses yeux dorées scrutent minutieusement la forêt et la plaine. Malgré la haine que je leur porte, ils restent magnifiques. Nous sommes tellement différents et en même temps similaire. Le jour et la nuit. La lune et le soleil. L'ombre et la lumière. Il y a longtemps une paix avait été convenu entre nos deux peuples mais des fanatiques, déclarant que notre couleur était une abomination et que nous étions des créatures de l'enfer, ont rompus le serment. La guerre a éclaté après une série de meurtre sanglant de membres de mon espèce.
Peut-être qu'on pourrait à nouveau faire un traité de paix et arrêter la guerre ? Rêve pas ma petite, leur haine est sans limite, tu l'as vue dans les yeux de celui qui a essayé de te tuer, me répond ma conscience. Je sais, il y a peu d'espoir pour que ça change un jour...Après de longues minutes d'attente, je le vois enfin s'éloigner plus loin. Je peux enfin continuer ma route. Je m'envole, puis me dirige vers l'enceinte de la ville. J'atteins finalement la muraille sans encombre. Je m'élève et passe au dessus. Les rues sont desertes. Seul les soldats brisent la tranquillité de la nuit en passant avec leur torche. Créant des ombres étranges dans les ruelles. Je survole les toits des maisons endormies et me pose finalement sur le toit de la mienne. Je regarde autour de moi avant de rentrer par la fenêtre encore ouverte. La voie est libre. De quelques battements d'ailes j'atteins le rebord puis pousse le battant de mon bec avant d'entrer. Une fois sur le sol, je souffle de soulagement. Enfin chez moi. Je m'écroule au sol épuisée, sans m'en rendre compte mes yeux se ferment et Morphée m'emporte dans le monde des songes.
Je me réveil le corps endoloris. Je me suis littéralement endormie sur le sol aussi. Je me redresse, les membres raides. Il est temps que je reprenne ma forme humaine, je dois aller voir Samuel. J'entame m'a transformation. La douleur est pire que d'habitude. Comme ci rester sous cette forme longtemps notre corps s'y habitué et qu'il était plus difficile de refaire l'inverse. Après de longues minutes de souffrance, je me retrouve nue, allongé sur le sol. Je me relève et attrape quelques vêtements. C'est en enfilant mon haut que je remarque alors la sensation d'un liquide sur mon dos. La plaie est de nouveau ouverte. Je marmonne un juron et attrape un morceau de tissus. Je le pose contre la blessure et à l'aide d'un autre morceau me fait un bandage provisoire. Ça sera suffisant pour aller jusqu'à l'échoppe. Je regarde par la fenêtre, le soleil est haut dans le ciel. C'est déjà le début de l'après-midi. J'enfile une pair de chaussure en cuir et sors de chez moi. La rue est toujours bondée. Je me faufile entre les passants. Même si je ne suis plus un oiseaux noir, la tache de sang dans mon dos pourrait me faire repérer. J'accélère un peu le pas. Des enfants passent en courant près de moi, manquant de me renverser. J'entends leur mère crier derrière moi. Un petit sourire illumine mon visage. Ils sont encore jeunes est insouciant, qu'ils profitent. Je continue de marcher. Quelques rue plus tard, j'arrive enfin. J'entre dans la boutique. J'ai a peine le temps de croiser le regard de mon patron que je m'écroule au sol. Ma vision devient trouble, j'aperçois Samuel ce précipiter vers moi puis je sombre dans le noir total...
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Fin du chapitre 5 !
J'espère qu'il vous a plut !
A bientôt pour la suite !
Alexandra 🪶
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L'oiseau de l'Ombre
FantasyDans une époque ou les chevaliers en amures et les combats à l'épée sont la norme, Amaya est une jeune femme de 19 ans pas comme les autres. Elle a la capacité de se transformer en aigle noire. Orpheline, elle a juré de venger ses parents. Alors qu'...