Chapitre 4

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Mon cœur bat la chamade. Je dois le semer, je ne peux pas mourir ici. On ne le sait jamais avant de le vivre, mais l'instinct de survie est si puissant que même gravement blesser, notre corps fait absolument tout pour essayer de survivre. Je ne ressens même plus la douleur, elle est comme endormie. La fatigue c'est soudainement envolée, peut-être que j'ai une infime chance de m'en sortir finalement. Cela n'est qu'une faible lueur d'espoir, mais elle me redonne le courage de me battre jusqu'au bout !
Je dois trouver un plan rapidement, si je veux m'en sortir vivante. Me diriger vers la ville serait une bonne idée pour me transformer et me cacher ensuite mais je vais être à découvert lorsque je traverserai la plaine. Cela rendra ses attaques plus facile. Mais honnêtement je pense que mon corps ne supporterai pas la distance qu'il me reste à faire pour y arriver.
De plus, le gros problème est que je ne sais pas où sont ses congénères. Je n'ai pas réussi à localiser leur cri tout à l'heure. Comment savoir où ils sont ? J'ai peur qu'ils soient en ville ou du moins assez proche car ils savent très bien que je pourrai me cacher là-bas. Puis pour eux, c'était le meilleur endroit pour se reposer, ils viennent forcément d'y passer la nuit. Je dois donc me diriger vers la forêt. Je pourrai me cacher en attendant que la journée passe et rentré chez moi plus tard dans la nuit. Mais d'abord, je dois me débarrasser de celui qui me poursuit. Rien que de savoir son regard perçant braqué sur moi me donne des frissons d'horreurs. J'essaie désespérément de fuir pour rester en vie mais je sais que j'ai peu de temps devant moi avant qu'il ne me rattrape. Je dois absolument trouver une solution. Comment faire ? La forêt est un peu plus dense vers le nord peut être que je trouverai un endroit où me cacher. Je fonce dans cette direction en essayant de rester concentré sur mon objectif. Le son de ses ailes se rapprochant de moi au fur et à mesure me fait terriblement peur. Il n'est plus qu'à quelques mètres derrière moi. Je plonge vers le sol. J'esquive les branches et passe de justesse entre certaines d'entre elles. J'adapte mon tracé en fonction de la forêt tout en essayant de prendre des directions totalement aléatoires afin que le prédateur me poursuivant perde peu à peu de la distance. Il poussa plusieurs cris perçant, qui traduit en langue humaine me donnait plus ou moins l'ordre de m'arrêter ou il me tuerait. A la distance du son, je sais qu'il commence à me perdre de vue. L'écart c'est grandement étendu entre nous. Par contre, cela me demande un terrible effort et je sens bien que mon corps ne va bientôt plus pouvoir supporter ce rythme infernale que je lui impose. Je ne sais pas depuis combien de temps ce jeu du chat et de la souris dure mais je dois vite trouver une cachette. Un petit trou ou je pourrai me faufiler et que le chat ne pourra pas atteindre. Je balade mon regard un peu partout tout en continuant d'avancer. Malheureusement pour moi, je ne connais pas très bien les bois ici. Mentalement, j'appelle mon compagnon afin qu'il m'aide à trouver mon chemin jusqu'à un lieu sûr. Puis je me ravise, me souvenant qu'eux aussi ont des familiers qui ne ferait qu'une bouché de Storm. Zut, comment faire, je sens la panique me gagner et la fatigue commencé à pointer le bout de son nez. J'observe les alentours, il y a que des arbres partout et des petits animaux apeurés qui s'enfuit en me voyant arriver. Mon regard se porte alors un peu plus loin vers l'est, un reflet brillant attire mon attention. Je mets quelques secondes a comprendre que cet étendu miroitante est en fait une rivière. Cela peut paraître fou mais en plongeant dedans j'aurai peut être une chance de semer mon poursuivant. Le courant m'emporterait assez loin et il perdrait ma trace olfactive. Il ne faut pas qu'il pense que je vais faire ça ou je suis foutu. Je m'envole au dessus des arbres pour gagner du temps. Le timing dois être précis. Quand je serai sur qu'il à dépassé lui aussi la cime des arbres, je dois redescendre à nouveau dans la forêt à une dizaine de mètre de la rivière puis plonger dans celle-ci. Il ne doit pas me voir le faire pour que je sois sur qu'il ne suive pas le courant. Le seul problème est qu'il est possible qu'il m'entende quand je rencontrerai l'eau. Je dois donc atterrir prudemment sur le rivage et me glisser doucement dans l'eau.

L'oiseau de l'OmbreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant