Chapitre 7

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Quelques jours ont passé. Ma blessure c'est rapidement guérie et j'ai pu en profiter pour me reposer. Samuel a été au petit soin avec moi. Il m'a plutôt bien ménager sauf les deux derniers jours. Voyant que j'allais mieux, il a tenu à m'entraîner à l'épée. J'ai donc passé deux journées entières à faire des exercices. Cela c'est résumé à faire des duels contre lui et principalement contre un mannequin en bois. Le pauvre, il est dans un état pitoyable maintenant. Ma lame la entaillé sous tous les angles. Le bois a quand même bien résisté puisque je n'ai pas réussi à le casser malgré toute la force et mon acharnement. Mon professeur semble encore moyennement convaincu de mon niveau et pense que j'ai encore besoin de temps, ce que je n'ai pas soit dit en passant. Je ne peux pas non plus rester enfermé ici. Cela fait une semaine que je n'ai pas mis le nez dehors. Ma liberté me manque. Je regarde par la fenêtre. Le soleil est à son zénith. En contrebas j'aperçois la rue qui est toujours aussi animée. Des enfants jous à cache cache et les adultes font des emplettes. Je n'ai rien vu de suspect même la nuit lors de mes insomnies. Je n'ai vu ni oiseaux blanc ni les hommes qui ont tué ma mère. Samuel m'a formellement interdit d'aller dans la boutique au cas où, et ce malgré qu'il n'ait eu que les clients habituels. Il s'inquiète toujours autant pour moi. Je me lève de la vielle chaise qui craque de soulagement. Il serai temps que je prépare mes affaires même si je n'ai pas grand chose. J'attrape un sac en tissus noir. Je range les quelques vêtements propre qui traînent dans la pièce, c'est-à-dire un pull en laine et un pantalon troué. Il va falloir que je passe chez moi récupérer quelques affaire supplémentaire car je n'ai pas suffisamment de vêtements. Je balance le sac sur mon dos et me dirige vers la porte. Je regarde une dernière fois la pièce. Le petit lit dans le coin, la chaise près de la fenêtre, le bureau et enfin le tableau au mur avec les moutons accompagnés de leur berger et la forêt en arrière plan, il va me manquer celui là. Je sens la tristesse me monté aux yeux. Je ne sais même pas si je reverrai cet endroit un jour. J'ai beau avoir promis à Samuel que je reviendrai, au fond je n'en suis pas certaine. Je souffle un bon coup et secoue la tête pour chasser ses pensées. Aller ressaisis-toi, tu reviendra un jour. peut-être pas, me murmure ma conscience. Merci beaucoup, j'avais besoin d'encouragement et pas de pensées déprimante. Je referme la porte derrière moi sans un regard en arrière. Je suis le vieux couloir jusqu'à l'escalier. Le parquet craque à chacun de mes pas ce qui n'est pas très rassurant. Je descends les marches deux par deux. J'entends Samuel parler à des clients. Je jette un œil à la pièce caché par le rideau qui cache l'entrée à la boutique. Je reconnais les deux personnes, ce sont des amies au gérant. Marie et Anna il me semble. Je n'ai rien à craindre d'elle. Je passe la porte et les salue en souriant. Elles me répondent poliment. J'observe la pièce en attendant qu'elles finissent leurs achats. Les caisses pleines de fruit et légumes frais, les sacs de blés, la viande séchée qui pend aux poutres du plafonds vont terriblement me manquer. J'ai une boule dans la gorge, une tristesse qui essaie de s'échapper. Je dois rester forte, j'essaie de me convaincre mais au fond j'ai peur. Je pars vers l'inconnu, seule. Je ne sais pas ce qui m'attends la bas. Je n'aurais plus aucun repères et je vais perdre cette vie qu'on m'a donnée. Ai-je vraiment le choix après tout ?

Les deux femmes finissent par s'en aller. Samuel me regarde ému. Je ne peux m'empêcher de le prendre dans mes bras.

- Tu vas beaucoup me manquer, j'espère pouvoir revenir bientôt te voir. Tu es ma deuxième famille... Ses années à tes côtés ont été rempli de joie et de bonheur. Tu m'as redonné espoir. J'ai pu croire un instant que ma vie serait meilleure. Malheureusement je crois que le destin nous rattrape toujours...

Ma voix est tremblante et des larmes coulent silencieusement sur mes joues. Mes bras serrent un peu plus fort son corps musclé et il me colle un peu plus à lui. Je sens des gouttes tombés sur mon front. Je relève les yeux et je le vois me regarder. Des larmes coulent sur ses joues et ses pupilles sont remplies de tristesse.

L'oiseau de l'OmbreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant