~Doux poison- Jon Cafee ~
Damian sortit de la pièce où il avait enfermé Moëra.
Il monta les marches de l'escalier le menant au rez de chaussée de sa maison. Puis, arriva directement dans son salon. Il prit soin de bien refermer la porte derrière lui.
Actuellement seul, sans compter la présence de Moëra au sous-sol, il alla s'asseoir dans le canapé face à la télévision.
Moëra hante son cerveau depuis la première fois où il a vu sur la route du centre commercial. D'ailleurs, il se demande comment il avait pu l'ignorer au profit de son amie.
Cette fille est belle et avec du caractère. En repensant à la manière dont elle lui avait crié dessus à l'instant.
Certes, il lui avait interdit de le refaire. Mais il espérait qu'elle n'obéisse pas.
Il avait l'habitude que toutes les femmes qui lui tournent autour soient obéissantes et dociles.
Ce qu'il disait pour elles était paroles d'évangile. Il n'avait qu'à ordonner pour qu'elles s'exécutent.
Mais le caractère de Moëra, la lueur dans ses yeux quand elle se battait pour protéger son frère. Prête à ne pas se laisser emmener.
-Une vraie lionne, s'exclama t-il à haute voix, les yeux fermés, sourire aux lèvres et se laissant aller la tête en arrière sur le dossier du canapé.
-Qui est une vraie lionne ?
Damian ouvrit les yeux pour voir arriver Cindy qui revenait des courses.
Elle le regardait l'air soupçonneux.
-Qu'est-ce que t'as ramené ? Demanda t-il pour détourner la conversation.
-Tu ne m'as pas répondu. Coupa t-elle en posant ses sacs sur la table à manger.
Il sentit une pointe d'énervement monté en lui. Il n'aimait pas qu'elle le remette en question.
Elle aussi sentit qu'elle avait dépassé les bornes et baissa les yeux en signe d'excuse.
Il eut un sourire conquérant quand il la vit faire ce geste. Elle faisait exactement ce qu'il fallait quand elle le mettait en colère et lui allait lui donner ce qu'elle voulait.
-Viens ici.
Elle leva les yeux et sourit les yeux pleins de malice. Avançant vers lui dans une démarche féline, elle retira son manteau qu'elle laissa tomber au sol dévoilant une robe en soie rose toute simple en apparence mais qui laissait tranparaître sa poitrine dénudée en dessous. et vint s'asseoir à califourchon sur lui.
Il l'accueillit en posant possessivement ses mains sur ses fesses et enfouit sa tête dans son cou pour y parsemer des baisers et la mordiller légèrement.
Elle appréciait le contact de sa bouche sur sa peau, c'était presque doux ; comme s'il allait lui faire l'amour. Mais rien n'était doux avec Damian. Et ça elle le savait.
Cet homme baise, il ne fait pas l'amour. Il prend sans rien laisser.
Elle était à présent complètement nue sur lui et avait déjà sortit son membre pour la prendre violemment.
Quelques coups de butoir plus tard, il avait déversé son foutre en elle.
-Nettoie moi-ça. Ordonna t-il en désignant son pénis couvert de substance blanche.
Elle s'exécuta. A genoux devant lui, elle s'applica à ne laisser aucune trace de ce qui s'était passé à l'instant. La moindre trace disparut sous le passage de sa langue et aspiré par sa bouche.
Il poussa un râle de plaisir avant de la pousser en arrière et de se lever avant de remettre son pantalon.
-En voilà une qui est obéissante. Dit-il en lui tapotant le haut du crâne puis il quitta la pièce.
Cindy était resté là. Assise à même le sol.
Encore une fois, il avait jouit mais pas elle. Elle irait se finir dans la salle de bain comme d'habitude.
Elle devait s'y être habituée maintenant. Pensa t-elle.
Pourtant, à chaque fois elle se berçait d'illusions.
A chacun de ses baisers, elle pensait qu'il changerait.
Elle plaçait trop d'espoirs en cette relation, trop d'espoirs en lui.
Pourtant, elle n'arrivait pas à s'y résoudre. De cette relation toxique et malsaine, elle pouvait sortir à tous moments. Rien ne l'en empêchait, même pas lui. Elle pourrait prendre ses affaires à l'instant et partir qu'il ne s'en rendrait même pas compte. Avant au moins, il se serrait énervé et lancé à sa recherche. Elle aurait passé un sale quart d'heure une fois qu'il l'aurait retrouvé mais au moins la colère et les coups lui serait destiné à elle et personnes d'autres.
Depuis bientôt 2 semaines, il était ailleurs. Même quand ils baisaient, elle le savait, ce n'est pas à elle qu'il pensait.
De plus, cela faisait deux jours qu'il passe ses journées entières au sous-sol à faire on-ne-sait-quoi.
Quand ce matin, elle s'était risquée à lui demander, la gifle qu'elle reçu la dissuada de poser quelque autre question.
Soudain, l'image de Damian lui revint en tête, ce sourire qu'il affichait quand il parlait de cette "vrai lionne".
Ce sourire qu'il avait au début de leur relation.
Ce même sourire qu'il avait quand il l'appelait "sa panthère dorée". En référence à sa tenue lors de leur première rencontre dans la boîte de strip-tease d'où il l'avait sortit il y a 4 ans et où elle n'était plus retourné depuis.
Ce sourire qu'il n'avait plus. Qu'elle n'avait plus revu depuis 3 ans.
"Une lionne". Pensa t-elle, ce n'était pas elle. Il pensait à une autre femme. Depuis combien de temps ça dure entre eux ? quelques mois ? un an ? Peut-être même plus ?
Allait-il la rejeter, comme les autres avant elle ?
《Tu es ma plus longue relation》lui avait-il dit après 4 mois.
A ce moment là, elle s'était sentie spéciale.
Après un an, elle comprit pourquoi les autres femmes étaient parties. Mais elle, elle ferait face. Parce qu'elle était 《sa plus longue relation》, parce qu'elle était spéciale.
Jusqu'à aujourd'hui, elle avait tout encaissé. Coups, injures et j'en passe. C'était son affection à lui, sa façon de lui montrer qu'il l'aime presqu'autant qu'elle l'aime. Et pour ça elle resterait.
Elle s'était dite prête à le faire aussi longtemps qu'il voudrait d'elle.
Le moment serait-il venu pour elle de laisser sa place à une autre ?
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Saluuuuuuut
Aujourd'hui nous faisons la connaissance de Cindy.
Que pensez-vous d'elle ?
Sa relation avec Damian ?Vos impressions pour la suite.
La suite au prochain numéro 😉
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Stockholm Syndrome
Teen FictionWikipédia définit le syndrome de Stockholm comme : 《 un phénomène psychologique observé chez des otages ayant vécu durant une période prolongée avec leurs geôliers et qui ont développé une sorte d'empathie, de contagion émotionnelle vis-à-vis de ceu...