1 semaine plus tôt

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~Ta reine-Angèle~

Les rayons du soleil pénètraient la chambre à travers les rideaux défraîchis. 

Il étira son bras à l'autre bout du lit et constata qu'il était seul. Se redressant, il scruta chaque recoin de la chambre comme pour se remémorer ses actions de la veille. 

Mais la douleur lancinante à sa tête due à sa gueule de bois lui fit vite oublier cette idée. Se traînant hors du lit, il se dirigea dans la salle de bain pour prendre sa douche au rythme que lui permettait sa douleur à la tête. Autant dire que cela se passait lentement mais sûrement.

Une fois terminée, il remit ses vêtements de la veille et quitta la chambre.

En cuisine, Cindy, sa distraction du moment, s'occupait de préparer le déjeuner. Il s'arrêta à quelques mètres d'elle pour l'observer. Vêtue uniquement d'une de ses chemises, on voyait clairement qu'elle n'avait pas le moindre sous vêtements. Elle le faisait exprès, pour l'aguicher. En temps normal, il l'aurait prise sur le plan de travail avant de manger ce qu'elle avait préparé. 

"C'est vrai que sa bouffe aussi était bonne." pensa t-il avant de sortir. 

Cindy l'avait laissé l'admirer, pensant qu'il s'approcherait pour la prendre sauvagement comme à son habitude ou au moins s'asseoir pour manger à ses côtés. 

Mais au lieu de ça, il quitta la maison sans lui adresser le moindre mot. 

Elle en était triste mais était habituée. Il la traitait mal mais elle l'aimait. 

Il marchait depuis bientôt une trentaine de minutes sans réel but, tout ce qu'il voulait c'était marcher et il ne savait même pas réellement pourquoi.

Il arriva dans un quartier résidentiel et pensa qu'il devait faire tâche dans le paysage. Puis, il vit sortant d'une des maisons, deux jeunes filles. L'une noire et l'autre blanche.

Cette dernière attira son attention. Faut dire qu'avec sa tenue, elle ne laissait personne indifférent. Il eu envie de se la faire. C'était bien cela qu'elle devait chercher pour s'habiller de la sorte. 

Il se mit à les suivre. A bonne distance, mais assez pour saisir quelques bribes de leur conversation. Il ne la quittait pas des yeux. Jusqu'à ce qu'il les entende rire. 

Quelque chose le choqua. Précisément le rire de l'autre fille, la noire. 

C'était comme s'il la remarquait pour la première fois. Il en oublia l'autre. Son rire cristallin résonnait en lui comme s'il n'avait jamais entendu qui que ce soit rire. 

Maintenant qu'il la regardait, il se rendait compte qu'elle était plutôt pas mal. Elle était dos à lui. Mais la vision qu'il avait ne lui déplaisait guère. 

Ses fesses rebondissaient à chacun de ses pas et ses cheveux laissés libres sur ses épaules formaient un halo foncé aux lueurs blanches. 

Il fallait qu'il voit au moins son visage.

Ils étaient dans un coin qu'il connaissait, il savait qu'en prenant rapidement cette ruelle pour faire le tour de cette immeuble, il pourrait arriver en face d'elle et ainsi la voir. 

Il fit ce qu'il pensait et comme prévu arriva au même moment qu'elle près du centre commercial. 

Il la détailla du regard afin d'imprimer chaque partie de son visage dans son esprit. 

Surpris dans sa contemplation, il détourna les yeux. Depuis quand il baisse les yeux devant une femme ? Elles se soumettent devant lui, jamais le contraire.

Il en était sûr, elle l'avait vu.

Les laissant avancer sur quelques mètres il continua de les suivre. 

Soudain, elle se stoppa. Peut-être avait-elle senti sa présence ? 

Son amie lui dit quelque chose et elle lui sourit avant de reprendre leur chemin.

Il se surprit à penser qu'il voulait que ce sourire lui soit destiné. 

Elles entrèrent dans le centre commercial puis dans un magasin de vêtements. Lui resta à l'extérieur, sans pour autant les lâcher. Il s'assit sur un banc en face du magasin.

Elles mirent du temps à en sortir mais finalement, elles apparurent. Et riaient d'on ne sait quoi. Il se leva et reprit sa filature.

Elles s'arrêtèrent quand sa belle reçu un appel.

À ce qu'il entendait, c'était son petit ami à l'autre bout du fil. 

Il sentit comme une vive jalousie s'éveiller en lui. Il y avait un homme qui pouvait la toucher là où lui ne le pouvait pas. Ou du moins pas encore. 

Il restait sur leurs talons, jusqu'à ce qu'elle s'arrête un instant pour commencer à accélérer vers l'entrée du cinéma, qui était fermé à cette heure-là. 

"Qu'est-ce qu'elle fait ?" pensa t-il. Il n'eut pas à attendre longtemps pour avoir la réponse à sa question. 

Tenant fermement la main de son amie, elle fonça vers l'entrée avant de faire volte-face.

Leurs regards se rencontrèrent. 

Il fut submergé par la beauté de ce regard innocent. Et ce qu'il y lu le remplit de plaisir.

Il y voyait de la peur. De la peur et du trouble. Elle semblait troublée autant que lui l'était.

De plus, la peur, il aimait l'inspirer aux autres, surtout aux femmes, à ses femmes. 

"Car oui, il en était sûr, elle lui appartiendrait." se dit-il en la regardant se précipiter vers la sortie. 

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Et voilà pour ce qui est de "L'homme" , le propiétaire du "regard"

Vos impressions ?

La suite au prochain numéro 😉

Stockholm SyndromeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant