Moëra venait de faire un énième cauchemar, et dans celui-ci ses rêves de liberté se brisaient, toujours par la main de cet homme qui la saisissait par le cou.
Elle ouvrit difficilement les yeux et sursauta en voyant l'acteur principal de ses cauchemars, assis sur une chaise a à peine quelques mètres d'elle.Il semblait l'observer depuis un moment déjà. Elle se redressa et observa la pièce où ils se trouvaient.
Les souvenirs lui revinrent.
Ce n'était pas un cauchemar ; elle avait réussi à s'enfuir mais il l'avait rattrapée.Les larmes commencèrent à perler de ses yeux. Elle enfouie sa tête dans ses mains.
-Ton sandwich t'attend toujours et je t'ai ramené une autre bouteille d'eau. Tu dois avoir soif après ta petite balade dit-il en se balançant sur sa chaise.
Moëra n'eut aucune réaction et continua de pleurer dans ses mains.
-Bois ! S'énerva t-il en se levant. Tu en auras besoin. Ajouta t-il en sortant de la pièce.
Mais, cette fois il ne la ferma pas. La laissant grandement ouverte.
Moëra se posait de nouvelles questions : pourquoi ne ferme t-il pas cette porte ? qu'est-ce qu'il entend par "tu en auras besoin" ?
Et surtout, que va t-il lui arriver maintenant ?
Elle reporta son regard sur le plateau avec le sandwich. Il n'avait pas bougé, elle pensa au moment où elle avait regretté ne pas l'avoir amené avec elle.
S'en saisissant, elle le déballa et le porta à ses lèvres pour en prendre une bouchée. Elle mâchait mais ne pouvait pas avaler. Sa gorge était sèche et la gênait.
Elle s'empara de la bouteille et but jusqu'à la vider. Puis elle se remit à manger.
Chaque bouchée la réconfortait mais elle ne pouvait s'empêcher de se demander à quoi il devait faire allusion en disant : 《tu en auras besoin》Allait-il la tuer ? On a pas besoin de faire manger quelqu'un avant de la tuer.
On a juste pas besoin de faire manger quelqu'un quand on veut lui faire du mal.
Si ?Elle se mit à redouter de finir de manger, mais il était trop tard, il ne restait déjà plus rien du sandwich et la bouteille d'eau vide gisait à ses pieds.
Comme elle avait encore soif, elle s'en empara pour se diriger vers la salle de bain.
Elle remplit la bouteille et bu à deux reprises, avant de retourner à sa cellule.
Il n'était toujours pas revenu. Elle s'assit en tailleur contre le mur pour attendre.Attendre quoi ? Elle ne le savait même pas. Ni même ce qui allait lui arriver maintenant.
Elle avait peur, elle fixait la bouteille dans sa main et se perdit dans la contemplation de l'eau à l'intérieur. Elle se sentait prise au piège. Sa peur grandissait comme si c'était encore possible, à mesure que les minutes passaient.
Soudain, la porte entrebaillée s'ouvrit en grand. Moëra lâcha la bouteille.
Damian vint s'accroupir en face d'elle.
- Pourquoi tu es partie ?
-...
- Tu as tout ce qu'il te faut ici.
Les larmes recommencèrent à perler sur le visage de la jeune fille.
Comment pouvait-il lui poser une telle question ? Qu'est-ce qu'il attend d'elle au juste ?
Subitement la colère vint s'afficher dans ses yeux.Prise dans l'élan, elle le poussa de toutes ses forces et se leva pour le dominer.
- Tout ce dont j'ai besoin ? cria t-elle en le regardant se redresser. Ce dont j'ai besoin moi, c'est de ma liberté, de ma famille ! JE VEUX RENTRER CHEZ MOI !
Damian ne répondit rien, se contentant de la fixer d'un air impassible.
- Tu es ici chez toi ma belle dit-il d'une voix semblant attendrissante en passant ses doigts sur la joue de la jeune fille.
Moëra tétanisée par la peur le laissa faire fixant devant elle un point invisible.
Il laissa glisser ses doigts le long de sa joue jusqu'à atteindre son cou qu'il saisit brutalement. En la poussant brutalement contre le mur.
Il la tenait avec force et la soulevait à bout de bras. La pression sur son cou était tellement forte, qu'elle cru sa dernière heure venue.
Ses bras et ses jambes s'agitaient dans le vide, elle faillit perdre connaissance quand il la lâcha enfin.
Elle retomba à bouts de forces et sans douceur sur le sol, frottant son cou marqué par les doigts de son kidnappeur.
Les larmes lui brouillait la vue, mais elle pouvait le distinguer planter en face d'elle.
Elle voulut dire quelque chose mais les mots restaient étouffés dans sa gorge.Il s'accroupit à sa hauteur et lui tira les cheveux en arrière pour qu'elle lui fasse face.
- Tu dois comprendre que tu es ici chez toi. Avec moi.
Moëra tenta de se défaire de sa poigne. Mais se débattre ne faisait qu'accentuer la douleur.
Il la fixa dans les yeux puis vit la bouteille d'eau qui avait roulé à quelques mètres.
Il la lâcha pour aller s'en emparer et revint la lui tendre.
Elle fixa la bouteille puis détourna le regard. S'il voulait la tuer, boire n'y changerait rien.
Agacé, il s'accroupit de nouveau face à elle et ouvrit la bouteille.
- Ouvres la bouche demanda t-il
Elle l'ignora. Il poussa un soupir d'exaspération. Et se saisit de la jeune fille par la mâchoire, la forçant à décoller ses lèvres et vint y verser le liquide incolore.
Avalant à contre coeur mais bien obligé de reconnaître que cela faisait du bien à sa gorge douloureuse, elle bu d'une traite.
Il la relâcha et fixait à présent le filet qu'avait formé les gouttes qui s'étaient echappées aux coins de ses lèvres. Il fixait sa bouche, ses lèvres rosit par la douleur.
Moëra quant à elle, le fixait tentant de déchiffrer ce regard que jusqu'à présent elle n'avait jamais vu.
Comme sortant de transe, il revint à lui quand elle passa sa main sur sa bouche pour se nettoyer.
Écrasant la bouteille dans sa main, il se releva et quitta la pièce, la laissant là confuse.
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Voili voilou
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