Chapitre 19

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-Mademoiselle MOREAU, vous êtes très en beauté ce soir.

-Je vous retourne le compliment monsieur WRIGHT.

Et rien ne pouvais être plus vrai. Il était magnifique dans son pantalon noir, sa chemise blanche et la cravate bordeaux. Un dieu vivant. Ses muscles sont savamment moulés sous les tissus fin de sa chemise. Je regarde avec attention chaque détail de son torse. Ses épaules carrées, ses biceps saillants et ses pectoraux gonflés ou pointe délicatement de petites boules brunes. J'en bave. Sérieusement il est tellement bien gaulé que ça en devient injuste pour les autres.

-Charlie tu sais que si tu veux regarder plus longtemps il va falloir payer.

Il éclate de rire. C'est un son merveilleux et j'adore voir cette étincelle dans ses yeux.

-Non sérieusement arrête de me lancer ce regard parce que sinon on va directement dans ma chambre sans passer par la case Opéra. Et j'ai très envie de te faire certaines choses indécentes là bas.

-C'est de ta faute. Tu n'as pas à être aussi beau. Je te jure, prends quelques kilos, mange des chips et bois de la bière et j'arrêterais de te regarder comme ça. Promis.

-Pour quelqu'un qui ne veux pas qu'on l'a juge sur son physique je te trouve bien grossière. Tu veux dire que tu m'apprécierais moins si j'avais quelques rondeurs?

Touché. Je ne m'en étais même pas rendu compte mais j'avais fait exactement ce contre quoi je me bats. Rouge de honte je baisse le visage et regarde attentivement mes chaussures. Je le sens se déplacer derrière moi et me pousser en direction du côté passager.

-Arrête immédiatement de réfléchir trop fort, je plaisantais. Aller en route mademoiselle.

La petite fessé dont il me gratifie pour me faire avancer me donne chaud. J'ai déjà envie de lui. Si le début de la soirée commence comme ça j'ai peur pour la suite ...

Le trajet en voiture se fait en silence. Arrivé sur place, il me guide à l'intérieur du Palais. J'y suis allé plusieurs fois avec Emma pour le visiter, je ne pourrais m'en lasser tellement c'est magnifique.

-Tu connais l'histoire du Fantôme de l'opéra ?

Je sens son souffle frôler mon oreille. Mon corps se recouvre de frissons. S'il continu à me parler aussi près, je pourrais jouir sur place.

-J'en ai entendu parlé effectivement.

Ma voix est suave, je ne l'a reconnais même pas. Comment a-t-il pu me transformer en cette espèce de chatte en chaleur ? A peine ouvre-t-il la bouche que je sens des palpitations entre mes cuisses.

-Et tu n'as pas peur qu'il vienne nous hanter ?

-Je n'ai aucune crainte à avoir, j'ai mon garde du corps personnel.

Je l'attrape par la cravate et lui dépose un doux baiser sur les lèvres. Il n'y a pas que lui qui ai le droit de jouer. On se détache à regret et il me conduit jusqu'à notre loge. Nous sommes au dernier étage. Personne sur nos côtés et personne en face de nous. Je ne suis pas certaine de bien voir le ballet d'ici, en revanche ce qui est sûr, c'est que personne ne nous verra.

-Intéressant comme choix. Nous ne sommes pas un peu loin de la scène.

-Crois moi, tu seras aux premières loges.

Les lumières se tamisent, le ballet commence et Julian aussi.

J'ai beau regarder en bas, je n'ai conscience que de son ombre qui bouge à côté de moi. Il pose ses deux mains sur sa cravate pour la desserrer un peu. Je repense à ses mains en fermant les yeux. Elles sont douces mais puissantes, j'ai aimé chaque fois qu'elles se sont posé sur mon corps.

Aussi imparfaite soit-elle !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant