Julian me rejoint au moment où je vais raccrocher.
-Je t'embrasse mon petit coeur. Soit sage avec papa et amuse toi bien avec les animaux. On se revoit dans deux dodos. Je t'aime de tout mon coeur chérie.
Elle me répond qu'elle m'aime aussi et que je lui manque. Ca me pince le coeur mais je sais très bien que dès qu'elle aura raccrocher elle n'y pensera même plus. J'ai tout de même les yeux qui piquent.
-Tout va bien Charlie ?
-Oui oui ça va. C'était Romy, ma fille.
Il acquiesce en pinçant les lèvres.
-Oui, j'imagine que ça aussi vous devez le savoir. Je ne l'avais pas encore eu au téléphone depuis quatre jours et je m'inquiétais. Donc c'est bon je suis rassurée, tout va bien! Bref vous avez réglé ?
Mains dans les poches, il lève les yeux aux ciel avant de me répondre. Petit effronté!
-Malheureusement je ne suis pas tellement adepte du restau basket alors oui j'ai payé.
-C'est sur que vous n'avez pas le profil type du voyous de bas étages. Ça m'étonne même que vous connaissiez ce terme. Je vous doit combien ?
-Ne soyez pas ridicule. Allez avancé, je dois vous faire voir Times square n'oubliez pas.
-On va devoir reprendre un taxi ?
-Non nous pouvons nous y rendre à pieds, c'est juste à côté.
Je le suis sans bronché et me cale à son rythme. Je ne peux pas m'en empêcher et l'observe du coin de l'oeil en détaillant un peu plus sa tenue cette fois ci. Il porte un jean noir plutôt serré et un petit pull fin gris clair retroussé au manche. A ses pieds des baskets noires viennent contempler son look casual. J'ai cru voir une semelle rouge en dessous. A mon avis ses chaussures valent plus que mon salaire du mois. Il est vraiment canon. Ça lui va bien, c'est plus décontracté que son costume d'hier mais il reste tout de même ultra chic. J'ai l'air d'une plouc avec mon pull marinière à manche longue et mon jeans bleu délavé et déchiré au genoux. Heureusement, mes converses blanches sont neuves, ça rattrape un peu.
-Vous savez que ça n'est pas poli de dévisager son voisin. Je vous l'ai déjà fait remarqué subtilement ce matin, mais je vois que mon message n'est pas passé correctement.
-Je ne vous dévisage pas. Bon d'accord dans le taxi tout à l'heure, je vous ai dévisagé. Mais pas ici. Je compare nos style c'est tout. Vous avez l'air tellement parfait avec votre tenue superbement bien repassée et hyper BCBG. Moi à côté on dirait une adolescente. Les gens qui nous croisent doivent penser que vous trimballez votre petite sœur.
Techniquement, c'est un peu ce qu'il se passe. Sauf que je suis la petite sœur de son pote.
-Il est beaucoup trop tôt dans la journée pour déblatérer autant d'inepties Charlie. Et cessez de nous comparer, nous sommes deux entités complètement différentes et je ne tolère pas que vous vous dévalorisez autant à mon profit.
Qu'est-ce qu'il parle bien ! Son vocabulaire est toujours soutenu et jamais je n'ai entendu le moindre gros mot. Il doit faire partie de la classe aisée de New-York. Il m'a posé pleins de questions quand nous étions en train de prendre le petit déjeuné et Valentin nous a intérompu avant que je puisse à mon tour l'interroger. Je me risque à lui poser une question personnel :
-Vous êtes né ici ? Je sais que vous avez fait vos études avec mon frère en France mais avant cette période vous viviez aux États-Unis ?
-Vous êtes bien curieuse Charlie.
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Aussi imparfaite soit-elle !
RomantikElle est pleine de vie et de complexes. Il humanise le mot perfection. Leur rencontre va bouleverser leur avenir... Il suffit juste de quelques verres de champagne pour que la vie pétille à nouveau pour Charlie. Julian est l'homme parfait sous tout...