Alphas du monde 2. Aliénor <<Terminé>>

5 L'apprentissage

C'est mon frère qui a crié, ma mère, elle pleure alors que mon père est comme moi, choqué, tétanisé on ne bouge plus.

- Vous allez devoir réapprendre à vivre en fauteuil roulant. Si tout va bien, nous commencerons à vous apprendre les bases demain. Vous sortirez quand vous serez un minimum autonome.

- D'accord.

Le médecin part et nous laisse seul.

- Ce n'est pas possible tu aurais dû guérir, tu es une louve.

- Chéri attention à ce que tu dis on pourrait t'entendre.

- Désolé mais je ne comprends pas.

- Notre guérison doit aussi avoir ses limites, je suppose.

- Je suis tellement désolé frangine.

- Ce n'est pas de ta faute Tyson je te l'ai déjà dit.

On discute encore un peu avant qu'ils ne repartent s'occuper de la meute, me laissant seule pour l'après-midi. Je suis déprimée.

- On surmontera ça ensemble.

- On n'a pas trop le choix.

- On ne va pas arrêter de vivre pour ça.

- En effet.

- On va retrouver notre liberté.

- Tu crois que toi aussi tu es paralysée.

- Oui nous ne faisons qu'un, malheureusement dans ce cas-là.

- Dommage, j'adorais courir dans les bois avec toi.

- Moi aussi ça va me manquer.

- Tout va me manquer, tout ce qui fait de nous ce que nous sommes.

Je suis sortie de ma discussion par des coups donner à ma porte de chambre, si on peut l'appeler ainsi.

- Entré.

- Bonjour Aliénor.

- Bonjour heu ...

- Vous ne vous souvenez pas de moi.

Je réfléchis un moment avant de me rappeler.

- Le secouriste.

- Oui mais appelez-moi Tim.

- D'accord mais vous me tutoyez.

- Alors vous aussi, euh toi aussi.

- Ça marche.

- J'ai appris que tu étais réveillé, je suis venu prendre des nouvelles régulièrement.

- Et malheureusement elles ne sont pas super.

- Ah bon.

- Je suis paralysée à partir du nombril.

- Ho, je peux quand même tenir ma promesse et t'inviter à boire.

- Volontiers, mais pas aujourd'hui, je dois apprendre à me débrouiller.

- Non bien sûr, disons dans une semaine, nous irons au café de l'hôpital.

- Très bien, je t'attendrais avec plaisir.

- Et il sera partagé.

- Merci.

On discute pendant près de une heure avant que son biper ne sonne et qu'il doive partir en intervention, me laissant seule dans mes pensées à nouveau. Le lendemain matin, un infirmier entre dans la chambre avec un fauteuil roulant.