Un bruit tout à fait désagréable parvient aux oreilles de Meliodas. Celui-ci grogne, se tourne et se rendors aussitôt. Pourtant, le bruit continue. Agacé, il se redresse. Tourne naturellement son regard vers la vitre.
- ELIZABETH ?! hurle-t-il d'un air ahuri.
La princesse frappait en effet au carreau de la fenêtre depuis assez longtemps. Et priait pour qu'il ne se brise pas. Pensant encore rêver, il ouvre la fenêtre. La demie-déesse se glisse dans la chambre.
- Excusez-moi de cette intrusion mais...
- Oh, surtout ne t'excuses pas, la coupe-t-il en affichant une tête de pervers à faire fuir tout le continent.
- Mais la porte d'entrée était fermé à clé.
- En plus, il doit y avoir des mecs bourrés qui sont appuyés dessus. Enfin bref, revenons au vif du sujet.
- Lequel ?
- Pourquoi es-tu ici ?
Le roi lui avait dit que sa fille chérie voulait rester un petit moment au château, afin de profiter de ses sœurs et de reprendre ses fonctions que tout membre de la famille royale se doit d'accomplir. Une subtile allusion pour lui faire comprendre qu'elle ne souhaitait plus avoir affaire à lui.
- Il... Il faut que je vous parle.
- Ça doit être sérieux alors, pour que tu viennes là en pleine nuit avec des vêtements sombres.
Elle prend une grande inspiration.
- Je sais que vous pensez probablement que c'est parce que je ne veux plus vous voir que je suis rentrée au château, commence-t-elle d'une traite.
- Respire, tout va bien.
- C'est par ordre de mon père. Il voulait me parler. Mais l'entretien ne s'est pas passé comme prévu.
- Tu as eu une vision en plein milieu ?
Elle secoue la tête. A ses yeux, avoir une vision aurait été plus facile à supporte que l'interdiction imposée. Ses mains tremblent légèrement. Le Chef s'assoit sur son lit. Il se retient de bailler. Le sommeil le gagne petit à petit.
- Je... Je voulais vous dire que...
- Ouii ?
Les mots refusent de sortir. Elle se force à les articuler.
- Je vous aime, Messire Meliodas.
Elle approche lentement son visage vers celui de son bien-aimé, le temps que l'information arrive à son cerveau. Leurs lèvres se frôlent presque, provoquant un brasier dans le ventre de la jeune fille. L'attente devient insupportable. Et puis...
La bouche du concerné s'ouvre en grand, formant un parfait O. Depuis le temps qu'il attendait cette déclaration. Son cœur s'enflamme. Il rêve de la prendre dans ses bras, de l'embrasser fougueusement. Mais la réalité est bien plus cruelle. La promesse faite le brûle comme du fer chauffé à blanc. C'est avec regret qu'il se force à jouer un rôle. Il s'éloigne brusquement d'elle.
- Elizabeth, je suis vraiment désolé mais... tes sentiments ne sont pas réciproques.
- Hein ?
- Je ne t'aime pas.
La détresse de son amante le blesse plus que raison. La douleur manque de le submerger. Mais il doit tenir bon. Envers et contre tout. Sa parole est sacrée.
- Si je t'ai aidé et protégé, ce n'est que pour ton rang. Je suis fidèle malgré tout à la royauté. De plus, je n'allais pas laisser une jeune femme de sang royale seule au milieu de tant de danger.
- Donc... tout était faux...
- Tu t'es faites des idées et c'est bien normal.
La gifle les surprend tous deux. Une marque d'un rouge vif orne la joue du démon maudit. L'œil orange apparaît. Des larmes menacent de s'écouler hors de ses yeux. Toutes ses certitudes s'effondrent. Tel un château de cartes balayé par le vent. Une profonde rancœur surgit de cet amour brisé. S'attacher comporte des risques. La blessure de l'âme ne se créée jamais seule.
- Très bien, finit-elle par prononcer. A présent, je vais vous laisser, messire.
Jamais il n'aurait cru que cet affectueux surnom puisse un jour porter tout le mépris que contient la déesse qui hante sans cesse ses pensées. Avec prestance, elle lui tourne le dos, passe par la fenêtre et se fond dans l'obscurité nocturne. On entend distinctement leurs deux cœurs se briser, tombant en mille petits morceaux tranchants comme une lame et plus amer que du citron. Un cri de douleur inhumain jaillit du démon.
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Coucou mes petits vacanciers ! Comment vous allez ?
Que pensez-vous de l'initiative d'Elizabeth ?
Et de la réaction de Meliodas ?
Que vont-ils faire ?
A ma plus grande tristesse, la fin se rapproche dangereusement...
Mais il nous reste encore pas mal de chapitres doooonc faut pas s'en faire maintenant.
A bientôt, bisous !
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My last love
Fanfic- cover by @novirally - - Ban, tu dois t'autoriser à la pleurer, lança enfin Méliodas en s'asseyant sur un rocher. L'interpellé resta immobile, à contempler le ruisseau. Un éclair de douleur traversa brièvement son visage, indiquant au blond qu'il l...