L'enfance d'un héros - The Legend of Zelda, Breath of the Wild

36. Colère monstrueuse

Link regardait partout autour de lui. Pas ici. Il sorti du relai et en fit le tour. Introuvable. Pris de panique, il posa une question à la personne gérant l'accueil.
" Elle a prit son cheval tout à l'heure. Je dirai que c'était il y a à peine 10 minutes.
- Vers où ?
- Je n'ai pas pu voir, quelqu'un d'autre avait besoin de mes services.
- Merci pour votre aide.
- Désolé de ne pas pouvoir vous en apprendre plus ! "
Le blond grimpa sur Épona. Le temps jouait contre lui. Il gravit quelques hauteurs dans l'espoir de l'apercevoir. Aucun signe.
" Je pense pouvoir vous aider, maître.
- Fay ? "
L'esprit continuait de lui parler. Mais cette fois-ci, elle se montra devant lui. Elle était réelle, exactement comme dans ses rêves et cauchemars.
" J'ai une fonction détection qui pourrait vous être utile. Votre premier pr@édécesseur l'a utilisé pour diverses raisons, notamment trouver la prêtresse. Si vous me l'accorder, je peux trouver dame Zelda.
- Et comment on fait ça ?
- Pointez la lame vers une direction quelconque. Mes radars émettront un signal sonore pour vous guider. "
Il n'attendit pas plus longtemps. Lorsque le bruit s'intensifia, il fit partir sa jument au triple galop. Quel piètre garde du corps il faisait ! Incapable de surveiller correctement celle qu'il était censé protéger ! Il scruta les environs, à la recherche de la tignasse blonde. Lorsqu'il la vit, elle se trouvait près d'un sanctuaire, la tablette sheikah dans les mains. Elle était en pleine recherche, c'était évident ! Pourquoi n'y avait-il pas pensé ?

Il descendit d'Épona et courut vers elle. La princesse avait remarqué sa présence, et semblait furibonde. De par son instinct, il su qu'il allait en baver. Elle s'avança vers lui, avant de s'arrêter net.
" Je t'ai dit que je n'avais pas besoin de tes services aujourd'hui ! Je me moque que tu sois là sur ordre du roi. Je suis la première concernée et je ne veux pas de ta protection. Retourne au château et rapporte mes paroles à mon père. "
Elle passa devant lui, poings serrés. Qu'avait-il bien pu se passer pour qu'elle soit aussi remontée contre lui ? Cependant, il la suivit. Le monarque avait été clair : il ne pouvait pas se dérober à cette obligation, même si Zelda le lui ordonnait. Ce geste la mit hors d'elle. Elle se retourna, encore plus en colère.
" Et cesse de me suivre, à la fin ! "
Elle l'avait crié. Ses yeux de haine percutèrent le prodige de plein fouet le prodige comme un coup mortel. Pendant une demi-seconde, il fut si surpris que son visage le montra. Elle vit ce bref changement, et se rendit compte de la dureté de ses paroles. Elle ne changea pas d'expression pour autant, remontant en selle et filant le plus vite possible.

Le blond ne resta pas planté au même endroit. Il n'en avait pas le droit. Il emboîta le pas de la princesse, avec une dizaine de mètres de distance. Lorsque la chercheuse tournait sa tête vers lui, elle ouvrait la bouche, voyait son air impassible, et continuait d'avancer. En vérité, elle essayait de s'excuser pour son comportement, mais à chaque tentative, ses lèvres se recollaient d'elles-même.

Durant le reste de la journée, Zelda parvint à se convaincre que sa réaction n'avait pas eu le moindre effet sur lui. Il gardait son inexpressivité et ne montrait aucun signe de contrariété, d'angoisse ou de reproches. Comme si rien ne s'était passé. D'un côté, ça la rassurait. De l'autre, ça l'inquiétait. Elle ne savait plus comment se comporter en sa présence. Absolument rien de ce qu'elle avait fait n'avait eu d'impact sur lui. Mis à part peut-être son entêtement quand elle avait eu de la fièvre à la source de la force. Mais elle n'arrivait pas à déterminer si cette scène avait été produite par son esprit ou s'était réellement déroulée.

Quoi qu'il en soit, elle avait besoin de se séparer de son chevalier servant. Si elle restait ne serait-ce qu'une minute de plus avec ce jeune garçon, elle ne pourrait pas empêcher sa colère de s'échapper à nouveau. Il lui fallait un endroit où elle se sentirait bien, pas les murs du château qui lui donnaient l'impression de la retenir captive. Un endroit où Link ne pourrait pas la suivre, un endroit où il ne pourrait pas pénétrer. Il devait avoir une interdiction d'entrer, c'était le seul moyen de s'en éloigner. Ce lieu existait. Heureusement pour elle, elle le connaissait comme sa poche, grâce aux nombreux voyages en compagnie d'Urbosa dans le désert.

Zelda chercha alors un moyen de faire part de ses intensions au chevalier sans qu'il ne se doute de rien. Étant encore remontée contre lui, un conversation face à face ne convenait pas. Lui parler tout court ne lui convenait pas. L'écrit semblait plutôt impoli, surtout lorsque la personne qui vous envoie un message peut vous le dire directement. Il s'en accommoderait.

Elle accrocha alors ses mots sur la selle du cheval brun. Elle avait eu peur de se tenir aussi proche de la jument, mais celle-ci se montra docile. La blonde se fit aider pour monter à cheval et vit Link la rejoindre. Elle savait qu'il l'observait plus intensément depuis leur dispute. Il ne pouvait pas ne pas remarquer ses agissements.

Elle mit le cap sur les gorges Gerudo, au trot. Cette allure permettait à son chevalier de lire le papier. Une fois mis au courant, elle espérait juste qu'il se plie à sa volonté. De toute manière, il n'avait pas le droit d'entrer dans la cité des femmes guerrières. Link ne mit pas longtemps à comprendre son stratagème. Il allait devoir élaborer un plan imparable pour qu'elle reste sous protection. Et une petite voix dans sa tête lui disait que la chef Urbosa pourrait lui prêter main forte