Hades Legacy (Trilogie Hadès #3) [VF]

Prologue

Prologue

—Agápi mou, j'ai une question pour toi et j'ai besoin que tu promettes de ne pas sur-réagir comme tu le fais tout le temps.

La reine aux cheveux clairs s'arrête et lève son regard de son livre pour observer son mari.

—Oui, parce que poser une questionne de cette manière est la meilleure façon de s'assurer que je sois calme.

Les coins des yeux du roi se plissent alors qu'il s'apprête à l'inévitable.

—Est-elle passée par ici récemment ?

—Qui ? les yeux verts de la reine se froncent. Tu veux dire notre fille ?

—Oui, répond-il en ne cillant pas sous son regard brûlant.

—Non, répond-elle d'une tonalité dangereusement calme alors qu'elle se lève. Es-tu en train de me dire que tu as perdu notre enfant ?

—Non. Je ne l'ai pas perdu.

—Alors pourquoi tu me demandes ça ? Où est-elle ?

—En ce moment, hésite-t-il, je n'en suis pas sûr.

—Pourquoi ? ses yeux se plissent encore plus.

—On dirait qu'elle a enfin découvert comment mettre en place son invisibilité.

—Elle est invisible ? dit la reine bouche-bée et elle laisse tout tomber pour commencer à chercher dans la pièce frénétiquement. Hadès, où diable est notre enfant ?

—Elle est invisible Evie, aux Enfers.

—Tu l'avais en dernier ! Comment tu l'as perdu ?

—Il est bien difficile de traquer une personne qui est invisible, Evie, surtout quand elle est aussi petite qu'elle.

—J'arrive pas à croire que tu l'as perdu ! ignore-t-elle son raisonnement logique. C'est notre fille et tu l'as perdu.

—As-tu entendu quand je dis qu'elle est invisible ?

—Oui ! le fixe-t-elle. Mais je suis plus concentrée sur le fait que t'as perdu notre fille.

—Non, pas du tout, la scrute-t-il avec amusement. Es-tu toujours fâchée que son premier est "papa" et non "maman" ?

—Non, mais maintenant oui ! lui lance-t-elle un coussin.

—Evie, rigole-t-il. Ce n'est pas si grave.

—Si ! J'ai accouché d'elle ; la moindre des choses c'est qu'elle dise mon prénom en premier, marmonne-t-elle en lui lançant un autre oreiller quand il continue de rigoler. Cesse de rire et trouve notre enfant !

Il place les coussins sur la chaise, suivant sa femme quand elle met la pièce en morceaux comme une folle.

—Agápi mou, tu dois te calmer. Tu ne la trouveras pas si tu l'enterres avec tous ces coussins que tu balances.

Elle prétend ne pas l'entendre, continuant sa recherche frénétique.

—Je peux l'entendre rigoler ; elle nous nargue la petite diablesse !

—Evie !

—Quoi ? Techniquement elle l'est ; c'est ta fille !

—Quoi, donc tous ses défauts sont automatiquement attribués à moi maintenant ?

—Eh bien, enfin tu es Satan, alors la pomme ne tombe pas très loin de l'arbre !

—Agápi mou, calme-toi.