Chapitre vingt six

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Chapitre vingt six

Je n'ai pas dormi de la nuit, j'ai passé mon temps à repenser et repenser à ma décision de laisser Eric m'aider. Même si son explication est logique - eh bien celle qui dit qu'il désire justice pour Otti quand je refusais de croire à la première partie de don explication - c'est toujours dur d'ignorer sa trahison.

Mais le pire c'est qu'après qu'il m'ait tout dit et que je lui hurlait dessus en lui promettant qu'un pardon ne lui referait pas gagner ma confiance, mon cœur lui a déjà pardonné.

Et je le déteste pour ça. Je déteste que peu importe ce qu'il semble faire peu importe la douleur qu'il m'inflige, une petite partie de moi veut toujours le pardonner; et je le déteste pour cela. Je ne peux pas me faire confiance près de lui.

Mais en même temps, je ne peux pas ignorer cette petite partie de moi qui veut lui pardonner, cette partie qui est tombée amoureuse de lui; et durement.

Ma mère a raison. Je suis amoureuse d'Eric. Et ça me terrifie.

Car être amoureuse d'Eric c'est comme apprendre à voler; c'est excitant et terrifiant en même temps pour des raisons différentes. Le seul problème est que je suis assez tombée pour me demander si ça vaut le coup d'essayer de voler.

Alors, après avoir accepté le fait que je ne dormirais pas de la nuit et que je n'aurais la paix en restant allongée au lit, inquiète, je me lève quelques heures avant le lever du soleil. Je me prépare mentalement au fait que je vais devoir voler une nouvelle fois pour découvrir le meurtrier d'Otti. Eric m'a dit d'aller le rejoindre à l'Orphelinat quand je me réveillerais - malgré que ma mère ait montré son mécontentement - alors je glisse rapidement dans des bottines noirs et sors.

-Tu penses aller où comme ça ?

Je me dire alors que je suis sur le point d'ouvrir la porte et je me pivote lentement. Ma mère, que je n'avais pas vu, est assise sur une chaise dans la cuisine en buvant tranquillement une tasse de café alors qu'elle me dévisage.

-Dehors, dis-je en la regardant avec prudence.

-Oh vraiment ? demande-t-elle en prenant délibérément une longue gorgée de son café. Où vas-tu à cette heure infernale ? ricane-t-elle en secouant la tête. Infernale. Bon dieu, je suis hilarante.

-Je sais pas si je veux te le dire, réponds-je lentement et elle hausse un sourcil.

-Ma puce, tu sais que je veux bien que tu vives tous les clichés que ton cœur le désire; bordel une petite crise d'adolescence te ferait du bien, dit-elle et sa voix cordiale me faire un peu peur. Mais je suis certaine à quatre-vingt dix pourcent sûre que tu pousses ta crise un peu trop long.

-Tu sais que j'essaie pas de me rebeller, réponds-je et mon emprise sur la poignet s'affermit légèrement. Il essaie d'aider, maman. Il a des ressources et des connexions à la surface que nous avons pas.

-J'ai un Spencer, signale-t-elle. Il a des connexions et un bâton magique qui tue des gens, il est pas un connard. Eh bien, il l'est, mais c'est un connard tolérable. Pas un "tu as un visage qui me donne envie de te donner un coup de poing pour l'éternité" connard.

Je grogne en frottant mon visage avec exaspération.

-Il a pas les bonnes connexions et tu le sais.

-Pourquoi tu en es si sûre ?

-Car je vis ici depuis deux mois ? dis-je ironiquement. Toutes les nymphes qui pensent que j'ai tué Otti sont proches d'Eric, maman. Il a plus de chance de découvrir qui leur a dit où était le couteau et pourquoi ils sont si catégorique que j'ai tué Otti. Pour être honnête, ils sont terrifiés de Spencer.

Hades Legacy (Trilogie Hadès #3) [VF]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant