Opposée

CHAPITRE 22

Je me baladais dans la ville. Mon plan, c'était de trouver Johanna -ou qui qu'elle soit -. Pour vaincre son ennemi, il fallait s'en rapprocher. Du moins, c'était ma nouvelle conception des choses.

-Oh, Tali quelle surprise.

-Oh ! Johanna , Mathias. Comment allez-vous?

-Cette fois, tu vas nous accuser de sorcellerie?

-Excuse moi, Jo'. Je pense que j'avais besoin de trouver un coupable. Mais, je me suis faites une raison ; Brandon est parti sans me prévenir, point final.

Ils ont souris tout les deux en se regardant du coin de l'oeil. Ils me donnaient envie de vomir.

-Allez, viens avec nous Tali.

Mathias m'a entouré les épaules avec son bras et m'a serré contre lui. Je mourrais d'envie de me retirer, et de le frapper mais je ne pouvais pas le faire et je ne l'ai pas fait. J'ai passé la journée avec eux, ainsi que les 5autres. Plus les jours avançaient et plus j'avais peur pour Brandon. Pour Brandon, Johanna et même Mathias.

Pendant ses 5journées, j'ai croisé Grégoire à plusieurs reprises, mais je n'ai jamais pu soutenir son regard plus que quelques secondes, ça me donnait trop envie de l'embrasser. Nous ne pouvions même plus nous voir aprés les cours, même si il venait chez moi. Nous savions que Maël - ou Mathias - m'observait la plupart du temps. Je passais mes soirées à pleurer, et à m'assoupir d'épuisement.

J'étais invitée à aller au cinéma avec Mathias et Jo'. Je ne connaissais pas le film mais j'hochais la tête à tout ce qu'ils me  disaient, j'avais donc accepté leur invitation sans le vouloir. Il faisait de plus en plus froid dehors, et le ciel et la météo annonçait que la neige tappirait nos sol dans un ou deux jours. J'avais enfillé une paire de bottes, des gants, et un bonnet tous noir.

-Waw! Tali, ta veste déchire du tonnerre! Je kiffe la couleur, mouak.

C'était son nouveau truc, le "mouak". C'était sa manière de dire bonjour. Elle n'avait rien avoir avec Johanna, c'était presque une insulte de se faire passer pour elle  sans que personne ne s'en rendent compte.

-Mouak.

-Salut, Tali.

Comme si ça ne suffisait pas, j'avais l'impression que Maël essayait de conquérir - enfin avec l'apparence de Mathias -. Comme pour être encore plus cruel.

En plein milieu du film, Johanna m'a chuchoté à l'oreille:

-Tu n'es plus avec Grégoire ?

-Non.

-Pourquoi?

J'ai dit la première chose qui me traversait l'esprit, je n'avais pas d'autre idée.

-J'aime quelqu'un d'autre.

-Qui?

-Quelqu'un.

-Enfin, Tali je suis ta meilleure amie tout de même.

J'ai fixé le fauteuil en face de moi. Je ne pouvais pas lui soutenir qu'elle était ma meilleure amie alors que c'était faux.

J'avais passé la nuit à vomir. Aprés le cinéma, ils m'avaient emmené dans un petit restaurent que je ne connaisais pas. Il servait des plats typique mais qui à mon avis n'étaient plus trés frais. Je n'ai pas su aller à l'école se jour là. J'avais un présentiment. Pire que ceux que j'avais pu avoir avant.

Il y avait 10 centimètres de neige rt celle-ci tenait. Je suis allée en cours. Je commençais par langue, et j'aurais du être avec Mathias en classe sauf qu'il n'était pas là. Quand la sonnerie a sonné, je me suis installée sur un banc devant et j'ai parler avec Mikey, mon bînome en biologie. Johanna est arrivée 5 minutes plus tard suivie de Mathias. Elle s'est penchée sur Mikey et lui a chuchoté quelque chose à l'oreille. Il est parti avec elle. Mathias a posé sa main sur ma cuisse.
Il était juste à côté de moi, et il me regardait droit dans les yeux.
-Je t'aime, Tali.
J'aimais plus que tout qu'il me le dise, et que mon prénom se répète autant dans sa bouche avec la même insistance et le même timbre de voix, sans jamais se lacer. Il a posé sa main contre ma joue et m'a attiré jusqu'à lui pour m'embrasser. J'ai passé mes doigts dans ses cheveux et j'ai savouré la chaleur de ses lèvres.

Quand il a rettiré sa main je suis revenue à la normal. J'avais les joues rouges et je me sentais mal à l'aise. Je savais qu'il venait de m'imposer une vision. Une vision où j'embrassais Brandon. Je ne comprenais d'ailleurs pas pourquoi il l'avait fait, mais il l'avait fait et cette vision m'avait parue si...prenante, si délicieuse.

Je n'ai pas revu Grégoire de la journée. J'étais assise dans mon lit, en robe de nuit les cheveux lachés. Je me suis installée dans mon lit, la tête posé sur mon oreiller. Ma mère est venue me dire bonne nuit et j'ai fini par tombée endormie.

Des cris m 'ont réveillés. Je me suis levée et je me suis précipitée vers la fenêtre. Là, je l'ai vu. J'ai couru dans les escaliers, j'ai ouvert la porte toujours en courant et je me suis dirigée vers lui. Mes pieds nu étaient gelés par la neige. Je l'ai soutenu par les épaules, il tenait à peine sur ses jambes et son sang qui coulait, teintait la neige d'un rouge bordeaux.

-Brandon.

-Tali, pars.

Il est tombé à genou et je suis tombée avec. J'ai entendu le craquement de la neige. Ce petit son qu'elle produit quand elle s'entace sous le poids de quelque chose, ou de quelqu'un.

-Je vois que j'avais raison.

Mathias se tenait à quelques pas, et il s'avançait lentement vers moi.

-Je t'avais dit qu'elle pourrait resister à tout, sauf à lui.

Voilà pourquoi il m'avait imposer cette vision, il voulait être sur que je viendrais vers lui pour le sauver, sa's hésitation.

Je me suis reveillée dans une sorte de cage. J'étais prisonnière. Ils m'avaient eu.