CHAPITRE 11

53 5 0
                                    

Je n'avais pas cours et Johanna était toujours malade, je restais chez moi. Je descendais les escaliers, mes grosses pantoufles lapin au pied, les cheveux en pagaille, quand je vis Grégoire dans l'encadrement de la porte. Il se mit à rire. Je devais vraiment ressembler à un clown.

-Fil t'habiller je t'emmène la journée.

-Euh...Maman?

Ma mère sortie de la cuisine, tout en re muant de la patte  à crêpe et me dit:  Ne t'inquiète pas je suis au courant. Fil te changer.

Je remontais donc et enfillais mon éternel jeans, mes basket Nike grise et mon sweet à capuche gris. Je sortais dehors avec Grégoire et comme par magie il me tendit une rose.

-Il faudrait que tu arrêtes avec les fleurs.

-Pourquoi tu n'aimes pas?

-J'adore mais ça me gêne.

Il eu encore un de ses petits sourire spécial qui avait le don de me faire fondre et il ajouta:

Au moins ta chambre est remplie de fleurs maintenant.

JE ne comprenais pas ce qu'il voulait dire, j'avais laisser les autres fleurs en bas dans un vase remplie d'eau.

Nous avons continué jusqu'au parc où il passait les nuits. Ça me fendait le coeur de me dire qu'il les passait seul là, dans le froid. Puis une pensée me traversa l'esprit et cela me fit rougir. Je l'aimais bien... Et plus j'y pensais, et plus j'avais envie d'être dans ses bras. Sur le chemin nous n'avons rien dit, pas un mot. Au moment où nous nous apprétions à traverser, un bébé chien traversa. Juste à ce moment là, une voiture passait à toute vitesse. Nous avions  eu le temps de nous arrêter mais pas le chiot. Il hurla et je vis le petit corps en sang sur le sol. Je courais et le pris dans mes bras. Je savais que je devais lui faire mal, mais on ne pouvait pas rester là en plein milieu de la rue.

-Je ne peux pas le soigner ici. Viens.

Je suivais Grégoire jusqu'à un coin du parc éloigné. Il avait déposé ses mains sur le chiot, et une lumière bleu flottait autour d'eux deux.

Je pleurais. J'aimais trop les chiens pour les voirs mourir devant moi.

-Je n'y arrive pas. Je ne suis pas maître de la vie.

Une voix surgit de nul part.

-Moi je sais comment faire.

C'était Brandon. Une boule se noua à l'intérieur de ma gorge.

Il atterit sur le sol avec tellement de délicatesse que je fus surprise.

-Barre toi Brandon.

Il souria.

-Tu sais que je suis le seul à pouvoir le sauver.

Grégoire émit une sorte de  grognement, mais il se remit debout et laissa la place à Brandon. Il s'agenouilla et posa sa main sur le chien. Le vent se leva, soulevant ses cheveux dans tour les sens, une aura bleu se mit à luer de lui, au chien, et...à moi. La même que Grégoire. Elle venait jusqu'à moi...Pourquoi? Le chien se releva. Il était vivant.

Ce jour là quand je suis rentrée avec le chien au bout de mon lit (ma mère l'avait accepté à condition que je m'en occupe) je voyais encore les yeux bleus vert de Brandon qui me fixait une lueur triste dans les yeux. Plus une lueur d'haine mais son visage portait bien une moue triste. Il est parti en un battement d'ailes, et un frisson m'a parcouru. Quelque chose n'allait pas. Quelque chose clochait. Entre lui, et moi.

OpposéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant