Je ne suis pas allée à l'école pendant la semaine qui a suivit notre retour.
J'ai sonné à Johanna et je lui ai tout dit. Le trou de ciel bleu, les anges, les démons, les pouvoirs, le bien et le mal, Maël,... et le fait que j'étais un démon. Elle ne l'a pas si mal pris, on en a juste parlé pendant des heures. Ma mère n'a pas demandé de précision, apparement les pouvoirs de Grégoire fonctionnaient vraiment. Brandon était froid, mais j'avais connu pire, par exemple la fois où il avait essayé de me tuer. Comment est-ce qu'on en est arrivé là? Il y a quelques mois à peine, son but était de me tuer et aujourd'hui, il avait décidé de me proteger...
"Mon pauvre vieux, tu es amoureux d'une fille qui se fiche pas mal de toi."
Ce qu'avais dit Maël me trottait dans la tête...
Je me suis levée de mon lit et je me suis dirigée vers la porte de sa chambre. Il dormait dans le débara qu'on avait amménagé du mieux qu'on pouvait. J'ai frappé tout doucement et je suis entrée. Il c'est relevé d'un bond et m'a saisi par le cou en me maintenant contre le mur.
-Tali?
J'ai senti ses doigts dessérer ma trachée et il m'a reposé sur le sol.
-Prouve moi que tu es vraiment elle.
-Le jour où je suis venue te voir à la chappelle, nous avons parlé pendant des heures sur mon nouvel état.
-Ce n'est pas une preuve.
Il c'est rapproché de moi, en me dominant de toute sa hauteur. Qu'est ce qu'il était beau... Je me suis sentie rougir et j'ai tourné la tête. Qu'est ce qui clochait avec moi?
-Quand Maël est rentré dans ta cellule....
Vu que je ne continuais pas ma phrase il m'a dit:
-Continue...
-Il t'a dit je site "Mon pauvre vieux, tu es amoureux d'une fille qui se fiche pas mal de toi".
J'avais enfillé ma phrase en une traite, comme si j'espèrais qu'il l'entende mais ne réagisse pas.
-Je pensais que tu ne l'avais pas entendu.
Il a baissé les yeux et c'est reculé. C'était vrai, Maël avait dit ça tellement bas que j'aurais trés bien pu l'entendre.
-Pourquoi viens-tu en pleine nuit?
-Je dois te parler de ça.
-Me parler de quoi?
-Pourquoi as -tu changé, comme ça du jour au lendemain.
-Je n'en sais rien, Tali.
-Mais tu voulais me tuer, et maintenant...
Il c'est avancé d'un pas.
-Quoi, Tali?
-Pourquoi tu es comme ça avec moi?!
-Es tu sur que je ne suis comme ça qu'avec toi, Tali?
-...
Je n'ai rien répondu. Il c'est encore avancé d'un pas.
-Encore des questions?
Je n'avais qu'une envie, lui crier: Est ce que tu m'aimes? Mais les mots ne sortaient pas.
-Oui...
-Je t'écoute.
Il a avancé d'un pas et ma respiration c'est accélérée.
-Est-ce que..
Il a posé sa main à coté de ma tête, et il c'est appuyé contre le mur. Il m'a chuchoté à l'oreille:
-Quoi, Tali? Tu penses que je t'aime?
Il a rit. J'étais troublée alors je n'ai rien répondu.
-Mais...
-Qu'est ce qui t'as fait croire ça, Tali?
J'avais l'impression d'être une souris de laboratoire confinée dans une boite. La tête me tournait, et je sentais son souffle dans mon oreille.
Il c'est redressé et m'a tourné le dos pour allez s'asseoir dans son lit.
-Oui, Tali. Maël avait raison.
Il m'aimait...-Sur tout d'ailleurs. Je suis amoureux d 'une fille qui se fiche pas mal de moi. Mais sinon, pourquoi voulais tu me parler?
-Pardonne moi.
-Pourquoi?
-Je ne sais pas...enfin, si..Si tu ne m'avais pas connu, tu ne viverais pas toutes ses horreurs, Maël ne t'aurais pas fait tout ça et...
Il m'a interrompu et m'a tiré par la main.
-Viens.
Je me suis assise à l'autre extrémité du lit.
-Tu veux savoir ce qu'ils m'ont fait?
J'ai hoché la tête.
-Ils m'ont mutilé, et aprés Maël c'est souvenu que ça ne marchait pas sur moi. Il est donc passé à la douleur mental. Il m'attachait pour ne pas que je bouge et il me faisait avoir des visions. Il m'a fait croire qu'il m'arrachait les membres un part un, j'ai senti ma peau se déchirer et le sang couler sur le sol. J'ai tout senti Tali. D'autre fois, il me faisait croire qu'il me brûlait vif ou encore qu'il me noyait. Il ne trouvait pas ce qui me faisait vraiment du mal, je ne criais pas, jamais.
-Pourquoi as -tu crié alors?
-Il m'a...(Il a marqué une pause.) Il m'a fait avoir une vision. Il avait mit ton corps à côté de moi, sans pour autant que je puis te toucher, et il me forçait de l'observer pendant qu'il te mutillait, te violait. Tu as repris conscience et je ne sais pas trop comment, il m'a obligé à te faire du mal. Tu hurlais sans t'arrêter, et il t'a tué devant moi.
-Pourquoi tu as crié?
Je n'arrivais toujours pas à comprendre.
-Tali, il t'a tué devant moi...
-Et?
-Tu l'as dit toi même. Je t'aime, Tali.
C'était la première fois qu'il me disait ça.
Ma tête c'est mise à tourner, et j'avais l'impression que l'on m'enfillais un pique à brochette dans le crâne.
-Ça ne va pas, Tali ?
Je suis tombée à genou, et je me suis mise à vomir du sang. Mes membres ont été comme engourdi d'un coup.
-Tali!
Il m'a soulevé en hurlant.
-Grégoire, Sophie! Aidez moi!!!
Grégoire est sorti de sa chambre.
-Qu'est ce qu'elle a?!
-Je n'en sais rien!
Je me suis mise à étrangler avec mon sang, et à voir noir.
-Aide moi!
Grégoire m'a maintenu pendant que Brandon posait ses mains sur moi. Une lumière nous a entourré, et je n'ai plus rien senti. Je n'avais plus mal..Brandon saignait du nez, Grégoire serrait les dents et maman pleurait.
-Alors, ça va?
-Elle va mieux.
J'ai ouvert les yeux et j'ai découvert Johanna qui parlait avec ma mère. Brandon était allongé dans le fauteuil, en sueur.
-Tali?
-Brandon..
-Il est trop épuisé. Il va lui falloir du temps pour récupérer. Sans lui tu ne serais pas là pour parler.
-Il te sauve tout le temps la vie, et moi je te mets en dangé.
Je n'ai rien répondu à Grégoire, je l'ai juste embrassé en pleurant et en regardant Brandon du coin de l'oeil.
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Opposée
Genç KurguJe m'appelle Tali. Je vois un ciel au milieu de la colline. "un trou de ciel bleu". Je suis la seule à le voir, alors je pars voir ça de plus prés. Quand je reviens tout change. Je les voie. Je vois les anges. Entre réalité et ce qui lui semble irré...