L'Élite : Your Secrets, Tome 1

~27~

Pénélope

J'arrivai chez moi avec Caleb. Il me raccompagnait à la maison tous les soirs depuis deux semaines. Lorsque nous entrâmes, j'aperçus Arthur et Andy qui jouait à un de leurs jeux vidéos dans le salon, j'aperçus également ma mère qui préparait le dîner. Caleb salua tout ce beau monde avant de me regarder.

- Je vois que tu as de la compagnie, donc je vais rentrer chez moi, expliqua-t-il.

Je souriais. Je lui disais tous les soirs qu'Arthur ne me lâchait plus mais Caleb s'obstinait à vouloir me raccompagner.

- Tu n'es pas obligé de me raccompagner tous les soirs, Caleb, expliquais-je une énième fois.

Il baissa la tête en hochant la tête.

- Tu n'aurais pas réagi pareil si c'était moi que tu aurais vu se vider de son sang, marmonna-t-il en mettant ses mains dans ses poches.

Je posai une main sur son épaule en cherchant ce que je pourrais bien répondre à cela, mais rien ne vint. Caleb me sourit et se dirigea vers les garçons qui jouaient. Il donna une tape à Andy pour lui faire signe de s'en aller. Les deux frères sortirent de la maison et j'allais m'installer aux côtés de mon frère jumeau dans le canapé. Je soufflai en m'affalant sur mon jumeau qui vint poser son bras sur mon ventre.

- J'en ai marre, maugréai-je.

- De quoi? D'entendre parler de ton agression? Ou de vouloir sortir avec Caleb Ross? Me demanda Arthur en commençant une nouvelle partie de son jeu vidéo.

Je lui fis les gros yeux. Il n'arrêtait pas de m'embêter avec ça, il répétait sans cesse que Caleb m'aimait. Et je lui disais inlassablement que nous n'étions que des amis. Et puis Caleb me parlait tous les jours de ses nouvelles conquêtes. Ce mec était un vrai coureur de jupons, je comprenais pourquoi il avait mauvaise réputation.

Je lui fis un doigt d'honneur avant de me lever et d'aller voir ma mère dans la cuisine. Elle était en train de lire un  livre de recettes de cuisine et essayait de les reproduire. Après les romans d'Agatha Christie, l'autre passion de ma mère était la cuisine. Même si elle n'était vraiment pas douée. Mon père lui proposait toujours qu'on embauche une cuisinière mais ma mère restait très réticente à ce sujet.

Arthur se joigna à moi et posa ses coudes sur le plan de table en observant ma mère essayer de couper du porc pour en faire des lardons " faits maison".

Il me lança un regard et nous pouffèrent tous les deux en regardant notre mère. Nous entendîmes la porte d'entrée s'ouvrir et mon père entra dans la maison. Il s'approcha de moi et me fit un baiser sur le front, avant de faire une tape dans le dos à Arthur et d'enlacer ma mère.

- Laisse-moi deviner, tu as signé le contrat avec les investisseurs? Demanda ma mère en embrassant mon père.

- Exactement! Tu as devant toi, le PDG de la plus grosse entreprise de bâtiments de la région! S'exclama mon père en prenant une bouteille de vin.

Mes deux parents se mirent à rigoler comme deux adolescents, avant que mon père ne laisse sa malette sur le plan de table et emmène ma mère à l'étage. Je ne voulais même pas penser à ce qu'ils allaient faire tous les deux dans leur chambre...

- Faites attention à cette malette, les enfants! Les documents de votre père s'y trouvent! Nous cria ma mère depuis l'étage.

Je regardais la malette en me rappelant les paroles de ma mère: "les documents de votre père". Ces paroles tournoyèrent dans mon esprit pendant quelques minutes, jusqu'à ce qu'un souvenir ressurgisse.

Je courais vivement le long du couloir et arrivais devant les escaliers, avant même que je puisse atteindre les escaliers, je sentis des doigts aggripai mes cheveux. Je poussai un gémissement, et il plaqua sa main sur ma bouche.

Il semblait nerveux, presque paniqué que je l'avais aperçus. J'étais terrifiée et n'essayais même pas de me débattre.

- Sais-tu où sont les documents de ton père ? Me demanda-t-il d'une voix pressante.

Les documents de mon père? Il enleva sa main sur ma bouche. Et je profitai de ce moment pour essayer de retenir le maximum d'information sur ce cambrioleur. Il avait mis une cagoule, mais ses yeux étaient noisettes, et il portait une chevalière à la main droite.

J'hochai négativement de la tête pour répondre à sa question.

- Est-ce que tout va bien? Me demanda Arthur.

- Les documents de papa.

Arthur me lança un regard interrogateur pendant que je réalisais ce qu'il venait de se passer.

- Je me rappelle de mon agression! M'écriai-je.

Arthur se redressa et me fit signe de continuer à lui expliquer ce dont je me souvenais. Tout le monde attendait ça depuis deux semaines maintenant, que mes souvenirs reviennent comme par magie. Apparemment, selon les dires des médecins, ma mémoire avait décidé de tout oublié, c'est un genre de trouble du stress post-traumatiques. Ils m'ont ensuite conseillé de ne pas abandonné, et que mes souvenirs reviendraient peut-être un jour au l'autre, avec le temps. Et ils avaient raison.

- On ne voulait pas me tuer, Arthur. Quelqu'un voulait les documents de papa, c'est pour ça qu'il a mis la maison sens dessus dessous, m'exclamais-je en m'asseyant, penaude sur une des chaises de la cuisine.

- Les documents de papa? Répéta Arthur en fronçant les sourcils, aussi confus que je l'étais.

J'hochai de la tête. On s'observa quelques instants avant de tourner la tête dans un même mouvement vers la malette de notre père.