L'Élite : Your Secrets, Tome 1

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Roxane

J'avais passé toute la journée entourée de mon très cher père et de ce crétin de Thomas. On se trouvait actuellement à table, où ils rigolaient tous les deux comme deux idiots.

- Thomas, ça fait plaisir de voir des visages chaleureux... N'est-ce pas chérie? Me demanda mon père en souriant.

Mon visage agacé, se transforma en un sourire poli par respect pour mon père.

- Bien sûr, papa. Thomas nous avait tous manqué, fis-je en faisant mon meilleur sourire hypocrite à Thomas.

On continua à manger, moi dans le silence. Et les deux autres en continuant à parler de la pluie et du beau temps. Je regardais mon téléphone et aperçus que Brad essayait encore de m'appeler. En fait pendant toute la journée ça a été comme ça, j'avais des appels manqués de Brad, Arthur, Andy et Cameron à croire qu'aucun d'entre eux ne savaient vivre sans moi.

J'observai le spécimen qui mangeait en face de moi, en rigolant aux banalités de mon père. Je plissai des yeux en pensant qu'il fallait sérieusement que je sache ce qu'il voulait. Je n'avais pas besoin de plus de problèmes, donc je n'avais pas besoin de lui. Je voulais qu'il reparte le plus vite dans son coin perdu.

- Euh... papa? Tu n'aurais pas des affaires à regarder? Des nouveaux clients dont il faut que tu t'occupes ou... je sais pas quelque chose? Demandais-je en les coupant tous les deux dans leur conversation.

Ils se tournèrent vers moi, et mon père éclata de rire.

- Mais où avais-je donc la tête? Bien sûr que vous voulez être seuls, hein? Mais surtout pas de bêtises les enfants, déclara-t-il en se levant de table.

Papa se pencha sur moi et me fit un baiser sur le front, je lui fis un sourire innocent.

- Bonne nuit ma princesse. Thomas, fais attention à ma fille, ordonna mon père.

- Bien sûr, Monsieur. Toujours, répondit ce dernier, sourire au visage en me faisant un clin d'œil.

Je gardais mon sourire innocent jusqu'à entendre les pas de mon père à l'étage. Sourire qui disparut aussitôt que j'entendis la porte du premier étage se refermait. Le sourire de Thomas, lui, s'agrandit aussitôt.

- Alors ton père ne sait toujours pas que nous avons rompu il y sept mois, déclara-t-il en me souriant.

- Mon père ne s'intéresse pas tellement à ma vie, répondis-je du tac au tac.

Je bus une gorgée de mon verre avant de reprendre :

- Pourquoi est-ce que tu es là, Thomas?

- Je n'imagine même pas la déception de ton père quand il apprendra que je ne serais pas son gendre... À ton avis pourquoi je suis là ? M'interrogea-t-il de son regard charmeur habituel.

- Ne t'en fais pas, mon père sait facilement oublier les fumiers. Je ne sais pas, peut-être, pour me gâcher la vie encore une fois ? Ripostai-je en lui faisant un sourire hypocrite.

- J'avais oublié à quel point tu étais rancunière, fit-il en se levant de sa chaise et en prenant avec lui son verre de vin rouge.

- Et j'avais oublié que la stupidité était permanente ! M'écriai-je en finissant mon verre.

Il regarda par la baie vitrée, l'air pensif. La main dans la poche de son blazer bordeau.

- Je suis là pour l'interrogatoire pour le meurtre de Lina Powell. Mr Kensington m'a appelé et m'a demandé de revenir en ville, déclara-t-il en se retournant vers moi.

Cette fois, c'était à mon tour de me lever de table.

- Comment ? Pourquoi ? Tu n'as rien à voir avec Lina, m'exclamais-je en secouant la tête.

- Je te rappelle qu'il y a sept mois, c'est elle qui m'a viré de Greenwood.

Il se rapprocha de moi, au point que nos deux corps n'étaient qu'à quelques centimètres l'un de l'autre. Il se pencha vers mon visage et je sentis ma respiration s'arrêtait. Il déposa son verre sur la table, mais ne s'éloigna pas pour autant après cela.

- Et également que je sois le seul qui sait ce que toi et Lina avez fait le soir de l'incendie de la maison des Foster, murmura-t-il.

- Tout comme tu es le seul responsable, aujourd'hui si Pénélope et moi, ne sommes plus amies, soufflais-je.

Il haussa les épaules, d'un air nonchalant et recula de quelques pas.

- Je ne suis pas venu ici pour ressasser le passé. Je suis venu te demander si tu avais parlé aux policiers de ce que tu avais fait ce soir-là, chez Cameron? Est-ce que quelqu'un est au courant? Ou je devrais garder le silence vendredi devant les flics? Me questionna-t-il.

Je le regardai suspicieusement. S'il y avait bien quelqu'un à qui je ne voulais plus faire confiance c'était Thomas. À l'époque, lorsque j'avais appris ce qu'il m'avait fait, je ne m'étais jamais sentie aussi détruite. Alors je m'étais dit que je ne laisserais plus rien m'atteindre. Je ne montrerai plus mes sentiments à personne. Ne pleurerai plus. Ne souffrirai plus. Plus facile à dire qu'à faire.

- Bien sûr que non je n'ai rien dit. Je ne suis pas stupide, crachais-je.

- Alors je garderais ton secret, Roxane, déclara mon ex.

J'hochai la tête en silence. Il crut comprendre que je ne lui dirais plus rien car son sourire s'agrandit.

- Ah et avant que je parte de chez toi, je voulais aussi te dire, que je suis officiellement de retour à Greenwood! Après les vacances, tu pourras me revoir me pavaner dans les couloirs de Lincoln Conservatory avec mon bel uniforme! Déclara-t-il.

J'affichai une expression d'horreur.

- Quoi? Mais pourquoi?

- Eh bien... étant donné que la seule personne qui m'avait menacé de me tuer si je revenais est maintenant celle qui a été tué. Et que je suis le seul qui connaît ton plus vilain secret, Roxy, je me suis dit que si je revenais, je n'aurais plus de problème. Lina esta muerte... et toi, eh bien... avec le très gros secret que je garde pour toi, tu es à ma merci.