L'Élite : Your Secrets, Tome 1

~68~

Roxane

Je faisais ma dissertation de littérature dans mon lit quand j'entendis mon téléphone vibrer. Je l'ignorais. Depuis que j'avais passé une après-midi chez lui, Diego ne cessait de m'appeler ou d'essayer de me contacter par tous les moyens, même Facebook que plus personne n'utilise de nos jours. Je soupirai en entendant mon téléphone sonnait encore et encore. Je le pris et m'apprêtais à le mettre sur silencieux quand je m'aperçus qu'il s'agissait de Cameron.

Je décrochai en regardant pensivement manucure.

- Quoi de neuf docteur? Demandais-je, un sourire aux lèvres en continuant à rédiger ma dissert.

- Tu es déjà dans le thème, Roxy. On est à l'hôpital avec les mecs, déclara Cameron comme s'il venait de me dire qu'il venait de faire les courses.

Je me redressai dans mon lit en laissant tomber mon crayon à papier.

- A l'hôpital? M'écriai-je.

- Oh. Rien de grave. Arthur m'a demandé de t'appeler. Il m'a dit que comme t'étais la petite amie de Brad, tu devrais être au courant, donc... voilà, voilà, rétorqua Cameron.

Je jurai que s'il était en face de moi, je le frapperai. Qu'est-ce qu'ils faisaient tous les trois à l'hôpital?

- J'arrive, déclarais-je d'un ton ferme.

Je raccrochai en me levant de mon lit et en enfilant un manteau. Je portais encore mon uniforme scolaire mais tant pis, je n'avais pas le temps de me changer. Je mettais mes bottines le plus rapidement possible et appelai mon chauffeur, il fut arrivé en moins de dix minutes et je l'indiquai de me déposer à l'hôpital. Je ne pus m'empêcher de battre du pied nerveusement durant tout le trajet, je vis mon chauffeur me lancer des regards curieux à certains moments mais sans rien ajouter.

Il s'arrêta enfin devant l'hôpital, et je sortis précipitamment de la voiture. Un coup de klaxon me fit me retourner et je m'aperçus que ce n'était que Edmund, mon chauffeur. Je m'approchai de la voiture et me penchai par dessus la fenêtre.

- Est-ce que tout va bien, Mlle Blow? Me demanda-t-il.

- Je ne sais pas encore, Edmund. Vous devriez rentrer chez vous, il est tard, lui recommendais-je.

Il me fit un dernier sourire avant de démarrer. J'accourais dans l'hôpital et me dirigeai vers l'accueil pour leur demander où était les garçons. Je dûs monter trois foutus étages avant de les voir dans le couloir, assis sur des chaises.

Il n'y avait qu'Arthur et Cameron mais au moins j'en avais retrouvé deux sur trois. Je m'avançais vers eux, et ils levèrent la tête vers moi.

- On est un vendredi soir. Il est minuit passé. Et vous finissez à l'hôpital? Qu'est-ce qui tourne pas rond chez vous? Les attaquais-je en élevant le ton de ma voix.

- C'est ta manière pour nous dire à quel point tu t'es inquiétée pour nous, c'est ça ? Demanda Cameron.

Je lui lançai un regard noir. Bien sûr que c'était ma manière pour leur montrer mon inquiétude, il ne voulait quand même pas que je leur fasse une accolade en faisant les éloges de la magie de l'amitié ?

- Qu'est-ce qui s'est passé? Où est Brad? Demandais-je en m'adossant au mur face à eux.

- En train de se faire quelques points de suture, me dit Arthur.

- Rien de grave, ajouta Cameron.

J'allais les frapper tous les deux. Je commencerais par Cameron et je finirais par Arthur et si Brad se pointait, je le frapperai également.

- Alors si ce n'est pas grave, pourquoi vous m'avez appelé? Criais-je.

Je vis du coin de l'œil, une infirmière se retournait pour nous regarder et je lui lançais un regard rempli de haine.

- Vous n'avez pas un accouchement à faire? Au boulot! Hurlais-je à l'encontre de l'infirmière qui me fit les gros yeux.

Arthur se leva de sa chaise en se raclant la gorge et mis ses mains sur mes épaules.

- Elle... plaisante, fit-il en rigolant nerveusement.

- Je ne plaisante pas, déclarais-je en serrant les dents.

- On... Elle vient d'apprendre la mort de son cousin, Jacques. On le regrette tous. Paix à ton âme, Jacques, mentit Cameron en faisant un sourire à l'infirmière qui hocha dubitativement la tête en partant au fond du couloir.

Arthur se rasseya sur sa chaise. Et j'aperçus Brad arriver. Il avait un bandage autour du bras, il sembla surpris de me voir et je me précipitai vers lui, j'allais le prendre dans mes bras mais je m'arrêtais à trente centimètre de son torse, en le regardant. Il dût le remarquer également car je le vis se raidir lorsque je m'étais stoppée dans ma lancée.

- Est-ce que tu peux m'expliquer? Tentais-je en reculant de quelques pas.

- Un coup de feu, rien de grave, fit-il en s'asseyant aux côtés d'Arthur.

Un coup de feu? Comment ça un coup de feu?