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Pénélope

Je me levais difficilement de mon lit pour éteindre mon réveil. Je me dirigeais vers le rez-de-chaussée où mes parents et mon jumeau étaient déjà debout en train de prendre leurs petits-déjeuners. Je chuchotai un léger bonjour et je braquai mon regard sur mon père.

Hier soir, lorsque Arthur était parti voir Roxane, j'avais essayé de fouiller dans les papiers de mon père, mais je n'avais rien trouvé de compromettant. Arthur m'avait affirmé que Roxane ne savait rien à propos des activités illégales de notre père, je voulais aller en parler à la police. Je voulais leur dire que mon père était un tueur et qu'il pouvait être celui de Lina mais Arthur m'en avait interdit. Il ne voulait pas me croire, croire que notre père pouvait être capable d'une telle chose.

J'avalai mon petit-déjeuner et m'empressai d'aller me préparer pour ma journée de cours. Lorsque j'eus terminé, Arthur m'attendait déjà dans la voiture. J'y entrai en silence et je le vis se retourner vers moi.

- Penny.

- Quoi? Demandais-je d'un ton innocent.

- Tu es en colère contre moi.

J'inspirais un bon coup en fermant les yeux.

- Non, je suis en colère contre notre père qui est peut-être le meurtrier de ta petite amie! M'écriai-je en haussant le ton de ma voix.

- Pénélope! Moins fort, les parents pourraient entendre! S'écria-t-il en vérifiant qu'il n'y ait personne aux alentours.

Je passais mes mains sur mon visage en grognant.

- Pourquoi tu ne veux pas aller voir la police, hein? Si ce n'est pas papa, alors il pourra le prouver grâce à son alibi, clamais-je.

- Et qu'est-ce que tu fais de ces personnes qui sont mortes dans les bâtiments qu'il a construit, Pénélope? Notre père est bien coupable de ça! Et il est hors de question, que je sois la cause de la chute de notre propre père! Cria-t-il.

On commença à se hurler littéralement dessus, sans même plus prendre en compte ce que l'autre disait. Chacun ayant des arguments à défendre. Nous sursautâmes tous les deux quand Caleb vint frapper contre la fenêtre de ma porte. Je l'ouvris et Caleb nous observa tout les deux.

- Si vous continuez comme ça, la voiture va exploser, dit-il avec son ton sarcastique habituel.

- Merci beaucoup, Ross. Mais j'étais en train de parler à ma sœur, déclara Arthur en fusillant Caleb du regard.

- Ah la la, j'adore vraiment votre manière de parler, les jumeaux, souffla-t-il un sourire au lèvres.

Arthur et moi soupirâmes en chœur en lançant à Caleb un regard irrité.

- Waouh! On vous a déjà dit que vous avez les mêmes yeux? Demanda Caleb en rigolant.

Je secouai la tête, comment pouvait-il être aussi beau et un tel idiot à la fois? Je sortais de la voiture en regardant Arthur puis me retournai vers Caleb.

- Arthur et moi avions fini de parler de toute manière, tu me déposes? Demandais-je à Caleb.

Il sembla tout d'abord surpris puis lança un coup d'œil à Arthur.

- Penny...., commença mon très cher frère.

Je fis un geste de la main pour empêcher mon jumeau de parler et m'empressai de me diriger à la maison d'en face, celle des Ross.

- Alors, Andy est encore là? Demandais-je à Caleb.

Il me suivait les mains dans les poches de sa veste en cuir.

- Non, on devra aller en cours en moto, Boyce, répondit-il en prenant sa moto et en me tendant un casque.

Je pris le casque en déglutissant. Je ne voulais absolument pas monter sur cette moto. Rien ne me rassurait sur une moto. Caleb dû le comprendre à mon visage vu qu'il se mit à rigoler en regardant ma tête.

- Ne me dis pas que tu as peur? Se moqua-t-il.

- Je te signale qu'il y a deux semaines cette moto ne roulait pas. Je t'ai vu en train de la réparer... enfin essayer. Et ça avait l'air laborieux.

Je croisai les bras sur ma poitrine, anxieuse. J'aurais peut-être dû ravaler ma fierté et accepter que Arthur me dépose en cours. Caleb eut un petit sourire en coin avant de monter sur sa moto, il me fit signe de m'installer derrière lui, ce que je fis sans grande confiance.

- Maintenant tu t'accroches bien et tu profites du voyage! Déclara Caleb en démarrant la moto.

J'enfouissais ma tête dans son dos en priant pour que le trajet soit le plus court possible et qu'on arrive en un seul morceau. Je l'entendais rire comme un crétin, je voulus le frapper et me rappeler que je dépendais entièrement de lui sur ce coup-là. Je serrais de plus en plus son corps, j'avais même parfois peur de l'étouffer. Je l'entendis me dire quelque chose avant d'éclater de rire:

- Ah! J'ai oublié de te dire, je n'ai pas réussi à réparer les freins!

L'Élite : Your Secrets, Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant