~12~

27 4 0
                                    

Wendy

J'étais en train de discuter de Caleb avec les autres quand j'aperçus Mr Dominguez, mon professeur de littérature se dirigeait à l'arrière de la salle des fêtes.

- Je dois aller aux toilettes, je reviens, dis-je à mes amis.

Roxane hocha la tête et je me précipitai à la suite de mon professeur.

Je me dirigeai à l'arrière de la salle des fêtes et arrivai dans une espèce de cave remplie de tonneaux à vins. C'est assis sur l'un d'eux que j'aperçus mon professeur. Il fumait une cigarette, le regard pensif, quand il m'aperçut, il me donna un sourire que je lui rendis.

- Mlle Cho!

- Qu'est-ce que tu fais là?

Il écarquilla les yeux, et me désigna du menton, une autre partie de la cave, j'aperçus alors le père des jumeaux Boyce ainsi qu'un autre homme que je ne reconnus pas.

Je me raclai la gorge, m'avaient-ils entendu?

- Bonjour, Mr Dominguez, comment allez-vous? Demandais-je en haussant la voix.

Les deux hommes se retournèrent vers moi, surpris qu'il y ait quelqu'un d'autre avec moi. Je me retournai vers eux et fit face au père d'Arthur.

- Mr Boyce,...( je cherchais un mensonge rapide à formuler), on m'a envoyé vous chercher pour que vous ne ratiez pas le discours de remerciement de Mr Powell, en l'honneur de Lina, lui déclarai-je en lui faisant mon plus beau sourire.

- Très bien, Wendy. Merci de m'avoir prévenu, répondit Mr Boyce en réarrangeant son costume.

Les deux hommes se dirigèrent vers la salle des fêtes et je restais là, clouée sur place. Je sentis ses doigts s'entremêler avec les miens, et j'eus un frisson.

- Je ne savais pas que vous mentiez aussi bien, Mlle Cho, me chuchota mon professeur en me poussant un peu plus vers lui.

- Si c'est pour avoir un petit instant avec toi, alors je pourrais tuer, crois-moi, rigolais-je en collant mon front au sien.

Je sentis sa main se faufiler sous ma robe blanche et attrapa ma cuisse.

- Si tu savais comme j'ai envie de toi, maintenant, me dit-il en se mordant la lèvre.

- Moi aussi, j'ai envie de toi, Samuel Dominguez, murmurais-je en frottant mon nez contre le sien.

Je passai ma main libre sous son chemisier et caressai son torse. Il lâcha ma main pour attraper sauvagement ma nuque avant d'amener mon visage vers le sien dans un baiser passionnel.

Nous commençâmes à nous échanger des baisers de plus en plus torrides, et une de ses mains atteigna ma culotte, je rigolai lorsqu'il commençait à jouer avec celle-ci. Je déboutonnai sa chemise et lui m'enleva mes sous-vêtements. Il plongea son doux regard brun dans le mien avant de m'embrasser encore une fois. Il m'entraina vers le fond de la pièce et me fit asseoir sur un des tonneaux à vins.

Je jetai sa chemise au sol quand je sentis son cœur contre le mien. Je me mordis la lèvre, l'espace d'un instant, je crus oublier tous ce qui nous tombait dessus ces derniers temps.

Cameron

J'avais besoin de quelque chose de plus fort pour pimenter la journée. Cette journée qui sentait décidément le mort à plein nez.

Mes parents étaient les propriétaires de cette salle de fêtes et de tout le vignoble qui l'entourai. Alors en tant que bon fils, je savais aussi qu'il y avait une cave à vin derrière la salle des fêtes. Et que celle-ci aurait quelque chose de plus fort que des martinis pour me satisfaire. Lorsque je sortais dehors, je tombai sur le père d'Arthur qui rentrait.

Je lui fis un signe de tête en guise de bonjour et continuai mon chemin vers la cave à vin, et c'est là que je le vis. Le garçon que j'avais rencontré samedi dernier, celui qui ne s'assumait pas encore, enfin qui n'assumait pas son homosexualité. Il était serveur à la fête blanche apparemment.

Je me dirigeai vers lui et lui fis un sourire.

- Salut.

Il releva la tête, quand il me reconnut, il écarquilla les yeux et me tourna le dos pour retourner dans la salle des fêtes.

- Pablo! Criai-je en courant derrière lui.

Je l'attrapai le poignet. Et me mis devant l'adolescent au teint mate.

- Je te l'ai dit, j'aime pas les mecs, laisse-moi tranquille maintenant, ordonna-t-il d'un ton autoritaire que je trouvais adorable.

Bien que j'avais raconté à mes amis que c'était moi qui l'avait recalé parce qu'il ne s'assumait pas, en réalité, c'est lui qui m'avait recalé parce qu'il ne s'assumait pas. Ce que j'avais beaucoup de mal à digérer d'ailleurs. Alors je m'étais promis de ne pas lâcher le morceau, ce mec me plaisait.

- Et ce baiser qu'on a échangé, hein? Le demandais-je en soutenant son regard.

Il baissa les yeux puis les releva en me regardant d'un air triste, ce qui me fit littéralement fondre.

- Laisse-moi tranquille.

Sur ces derniers mots, il s'en alla, me laissant seul. Je fourrai mes mains dans mes poches et me reprochai d'être aussi fier. Pourquoi je ne courrais pas derrière lui pour le dire qu'on pourrait vivre un amour comme Romeo et Juliette? Je pourrais même le laisser être mon Julio.

Je soupirai et me rendis vers la cave à vin, à l'intérieur j'y attrapai une bouteille de vin, j'allais me diriger vers l'extérieur quand j'entendis des voix. Je me glissais entre les tonneaux et regardai tel un espion qui était les intrus dans la cave à vin de mes parents.

C'est là que j'aperçus Wendy et Mr Dominguez en train de rigoler et surtout en train de coucher ensemble.

L'Élite : Your Secrets, Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant