Hellyssia ne fut autorisée à sortir de l'hôpital qu'une semaine plus tard.
Un chauffeur l'attendait devant le bâtiment, et se chargea de la conduire chez elle.
Comme promis, tous ses effets personnels y avaient été déposés.
La petite maison possédait quatre pièces. En passant la porte d'entrée, Hellyssia se retrouva au milieu du salon. Sur sa droite se trouvait un canapé et une table basse. Sur sa gauche, une table en bois, ronde, ainsi que quatre chaises disposées autour de celle-ci. Les cartons contenant ses affaires avaient été placés au beau milieu de la pièce.
Au fond à droite se trouvait une porte donnant sur une chambre, petite et très simple. Un lit deux places se trouvait au milieu, contre le mur à droite de la porte et une penderie occupait une partie du mur au pied du lit.
Au fond à gauche de l'entrée de l'appartement, une autre porte donnait sur une minuscule salle de bain, comportant seulement une cabine de douche, des WC et un lave-linge.
A gauche de la porte d'entrée, un chambranle de porte menait à la cuisine. Comme pour le reste, seul le nécessaire y était installé. A l'exception faite d'un lave-vaisselle, objet de luxe qu'Hellyssia ne pensait plus pouvoir se procurer depuis qu'elle avait quitté la maison familiale.
Dans le salon, les quelques boites qui avaient été empilées attendait patiemment qu'Hellyssia ne se décide à passer à autre chose.
Hellyssia ne s'était pas faite à cette idée, mais par curiosité, elle ouvrit le carton situé tout en haut de la pile.
Des affaires y étaient soigneusement rangées, et sur le dessus du tas était posé un petit carnet jaune.
Hellyssia eut un mouvement de recul, et contempla l'objet pendant quelques minutes, l'air hébété.
Finalement, elle saisit le carnet à deux mains, et alla s'assoir sur le canapé.
Assise, les mains posées l'une sur l'autre devant elle avec le carnet sur les genoux, elle ne le quitta pas des yeux une seule seconde, mais n'osa pas l'ouvrir.
Au bout d'un moment, elle baissa la tête, honteuse, et s'empara d'un stylo.
Ils m'ont viré. Jetée dehors comme si je n'étais qu'une vulgaire petite merde.
Je me sens tellement mal...
Et la dernière chose dont je me souvienne, c'est son visage affolé alors qu'il déambulait au hasard...
Ensuite, trou noir. Puis l'hosto. Les soins intensifs. Les médecins. Les explications. Et les médicaments. Beaucoup. Surtout de la morphine je crois.
J'étais tout le temps somnolente, et je ne pensais pas à grand-chose.
Quand ils ont réduits la dose, ça a été plus difficile.
Je me suis prise une énorme dose de réalité dans la gueule.
J'aurais aimé lui parler encore. Rien qu'une fois.
Comprendre.
Mais maintenant, je ne le reverrais plus.
Jamais.
Ça me creuse.
Ça me vide de l'intérieur de savoir ça...
Je crois que je devrais pleurer.
Mais je n'en ai pas envie.
Je n'ai envie de rien.
Je veux juste le revoir...
Hellyssia laissa tomber le carnet sur le canapé, et renversa la tête en arrière.
Elle resta là pendant un long moment, à ne rien faire.
Juste à réfléchir en fixant le plafond.
Elle se décida finalement à aller faire un tour à l'extérieur pour se changer les idées.
Ne sachant pas trop où aller, elle traversa simplement la rue et entra dans un café-bar, où elle passa la soirée.
Quand il se fit vraiment tard et que l'endroit commença à se vider, Hellyssia avait bu plus que de raison, et parlait toute seule, récitant des discours sans queue ni tête à propos de son ancien poste.
« Cette bande de CONNARD ils m'ont foutu dehors. Vous y croyez, vous ? J'étais là, je faisais bon boulot gentiment et ils sont arrivé et puis BOUM ! Vous imaginez ? Juste à cause de ce crétin sociopathe et de ses putain de magnifiques yeux gris et de ses ENCULES de magnifiques cheveux noirs. « Et gna gna gna, je vais te tuer, et gneu gneu gneu, je vais tuer tous les humains, et... » MON CUL OUI !
- Mademoiselle, le bar va fermer, vous allez devoir partir...
- Quoi ? Vous aussi vous voulez me virer ? EH BA VOUS POUVEZ PAS, HAHA ! Vous êtes pas mon PATRON !
- Mademoiselle, il est l'heure de vous en allez... Vous pourrez revenir demain...
- NAN ! J'veux encore une bièèèère ! »
Voyant le barman en difficulté, une jeune femme assise à quelques chaises d'Hellyssia se leva et s'approcha de la scène.
« Vous voulez que je la raccompagne ?
- Oh ! C'est toi ? s'étonna le barman. Je te fais confiance gamine. Ramène-là chez elle s'il-te-plais.
- Je m'en occupe tout de suite ! »
Saisissant Hellyssia par le bras, elle la regarda.
La brunette tourna la tête vers la jeune femme.
« Quoi ?
- Il est l'heure d'aller faire dodo maintenant...
- NAN ! J'ai pas sommeil !!! Je veux encore à booiire...
- Je connais un endroit où ils servent de meilleures bières. Tu veux voir ?
- Humf... D'accord. Celles-là sont pas ouf de toute façon. »
La jeune femme entraîna Hellyssia hors du bar.
« Alors... De quoi tu parlais dans le bar ?
- Pas le droit de dire quoi que ce soit, meuf. C'est TOP SECRET !
- Ah bon ?
- Ouai... Et puis tu me croirais pas t'façon.
- Tu penses ? Pourtant... Je crois dur comme fer à l'existence de la Fondation SCP... »
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Transperce mon cœur...
FanficLa Fondation contacte une jeune francophone de 19 ans, pour lui proposer un contrat très spécial : ils l'estiment être la plus qualifié pour défendre la zone de Confinement-25b des tentatives de brèches de confinement effectués pas Abel. Pourtant s...