Mariage suite:Je continuais mon chemin saluant toutes les personnes qui se trouvaient sous la bâche. Je ne me souviens plus trop mais les griots chantaient tandis que les invités et ma famille dansaient pour moi. Je restais une bonne quinzaine de minutes auprès de tante Fatma qui était venue accompagné de sa délégation. Il était temps pour aller mettre ma deuxième tenue: Une longue robe en soie couleur crème sans manche et échancrée dans le dos. Des cristaux remplissant le buste tandis-que le reste épousait ma silhouette comme une seconde peau sexy mais pas provocante.
Maman était dans la chambre avec moi et elle me regardait d'un air tellement attendri que je commençait à pleurer. Je sais qu'elle m'a évité toute la journée pour cacher son émotion.
Maman: Non Anna ne pleure pas déh
Les tatas: Anna toi aussi faut pas gâcher ton maquillage.
Maman: Moi je suis aux anges elle va quitter ma maison enfin ! J'ai tellement attendu ce jour
Je savais que maman essayait de rigoler dans le but de masquer ses vrais sentiments. Au fond d'elle elle était triste à l'idée de ne plus me voir rentrer à 18h, rentrer de force dans sa chambre pour me coucher dans son lit et discuter, la harceler pour qu'elle m'emmène à Nice Cream, bref tout ses petits choses qui faisait notre quotidien depuis presque 25 ans.
J'étais beaucoup plus proche que de mon père.
Sini: Voilà pourquoi j'ai insisté pour qu'on te mette du mascara waterproof ma chérie. Je ne vais pas te dire de ne pas pleurer mais essaye de te retenir, je sais que ce n'est pas facile......comme ça tu n'aura pas les yeux rouges.
Je lui pressais la main pour la remercier, incapable de prononcer un mot. Je me répétait encore et encore que bientôt ce serait fini, que bientôt je serais avec Momar, tellement il me manquait tellement j'avais hâte de le voir.
Mamita tenait mon téléphone mais j'avais tellement envie de le lui arracher pour parler avec mon mari et entendre sa voix. Faudrait que je trouve le moyen d'être seul pendant quelques minutes pour l'avoir au téléphone. Mais que faire pour avoir d'intimité.
Peut être devrais-je me rendre aux toilettes? Je ne pense pas qu'on me suivrait aux toilettes quand même?
Comme je pensais on ne me lâcha pas d'une semelle. Mon maquillage rafraîchi, je ressorti cette fois pour les photos avec les invités. Cette partie m'a franchement épuisée.
Le dîner était une pause bienvenue. Je remontait dans la chambre de maman. Mon mari me manquait et je n'arrivais pas à lui parler parce que je ne pouvais avoir un moment seul.
Je savais qu'il était chez lui avec ses meilleurs amis.
Selon la tradition, il n'était nullement obligé de se présenter et pour plusieurs raisons. Je ne voulait pas qu'il fut là. La mairie sera une occasion pour nos photos ensemble.
Des plats individuels avec méchoui et couscous, vermicelles et frites au choix firent leur sortie.
C'est le moment des cadeaux qui marque la fin de la cérémonie maman, mes tantes et ses amis proche étaient au centre pour recevoir les cadeaux avec l'aide des griots qui dirigeaient la remise.
A Minuit, je me suis débarrassé de tout ce qui est tenue moderne. Vêtu de l'un des grands boubous de maman, je me suis voilé d'une pagne anciennement tissée par un de mes arrières grands-parents. Mes tantes me font les rituels nécessaires pour rejoindre mon foyer conjugale.
Avant de quitter la maison, je me suis placé au milieu de la cour entourée de ma famille et des vieux du quartier qui me sermonne sur la manière dont je dois me comporter une fois chez mon mari.
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LA DÉESSE DES TÉNÈBRES
Phiêu lưu"LA DÉESSE DES TÉNÈBRES" Au début de son parcours, elle fut l'objet d'un mépris constant, reléguée aux marges de la société et confrontée aux humiliations perpétrées par les fidèles de son époux, ces derniers ayant depuis longtemps perdu foi en leur...