LA DÉESSE DES TÉNÈBRES

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Anna

J'avoue que ces temps-ci mes choses ne sont pas facile pour moi. Allier le travail et la politique est une choses qui est facile à gérer. En tant que directrice de campagne de mon mari, je dois être active dans tout ce qui concerne JUBELL. Depuis que je suis nommée directrice de Campagne je peux compter le nombre de jour où j'ai organisé une réunion si ce n'est pas virtuelle. Le travail au bureau m'a pris de telle sorte que je n'ai plus de temps pour mes activités politiques.

Actuellement je n'ai qu'une seule solution quitter mon travail pour mieux concentrer sur les activités de JUBEEL.
Je sais que les gens vont me traiter de folle, une tête vide, quelqu'un qui n'a pas d'ambition surtout ma mère. J'imagine déjà sa réaction quand elle sera au courant.
Je suis prête à tout encaisser pour aider mon mari. La réussite et bonheur de mon mari est mon seul et unique objectif. Si je dois sacrifier mon propre bonheur pour celui de mon mari, je le ferais peu importe ce que les gens vont en penser.

Je viens d'arriver à la préfecture pour déposer ma lettre de démission.
Le préfet face à la lettre n'arrivais pas à le croire.

-Mais Madame Ndiaye qu'est ce qui vous a poussé à vouloir démissionner?Avec le bon poste que tu occupais au sein de cette préfecture, il doit en avoir une bonne cause pour vouloir démissionner.

- Monsieur le préfet vous avez raison. Le poste que j'occupais ici était très important. Si je décide de démissionner c'est parce qu'il y'a un nouveau travail plus important qui m'attend, et je pense vraiment pas que je pourrais le cumuler avec le travail que je dois faire ici.

- Vous avez monté votre propre entreprise oubien ?

-Non non mais Monsieur le préfet vous devez être au courant que mon mari m'a nommée sa directrice de campagne.

-Ha ha ha ha ha ha. Excusez-moi madame mais vous êtes trés drôle. Comment peut-on quitter un travail dont des milliers des milliers de personnes rêvent d'en avoir pour un poste de directrice de campagne ? Madame Ndiaye vous m'avez vraiment déçu.

-Monsieur le préfet avec tout le respect que je vous doit laissez-moi vous rappeler que dans la vie, il faut savoir respecter le choix des autres. Je compte épauler mon mari et ce n'est pas ce travail qui va m'empêcher de le faire.

- Madame Ndiaye ne pensez pas que je veux contester ton choix mais il y'a certaines choses qui ne vaut pas certaines sacrifices. La politique en fait partie. Je connais bien votre epoux car ça fait des années qu'il est à la quête de la mairie de Dakar. Avec sa façon de faire la politique, je pense pas qu'il aura la chance de gagner quoi que ce soit dans l'arène politique donc si je te vois sacrifier ton travail pour l'aider, ça me fait vraiment de la peine.

-Monsieur le préfet j'aimerais bien vous donner des explications pour vous le comprenez mais je pense que c'est pas le bon moment. Un jour viendra vous allez comprendre pourquoi j'ai pris cette décision.

-Bonne chance donc Madame Ndiaye

-Merci Monsieur le préfet

Quand Abdou karim a appris ma décision, il n'a pas pu retenir sa colère.

-Anna qu'est ce que tu as fait? Démissionné? Si tu crois que tu as pris la décision pour m'aider sache que tu as fait le contraire. Anna qu'est ce que je vais dire à tes parents qui ont financé tout ce qu'ils avaient pour que tu réussis dans tes études ? Je vais leurs dire quoi? Tu as réfléchi une fois sur ce que les gens vont dire ? Anna si tu m'avais fait part de ta décision j'allais te retirer de la direction du campagne.

-Abdou Karim n'oublie pas ce que tu avait dit lors de notre assemblée générale. Tu veux des politiciens qui oublient leurs propres personnes pour l'intérêt du peuple. Je ne fais que appliquer rien de plus.

Après cette phrase, Abdou karim est resté silencieux pendant un moment avant de quitter la chambre.

Après mon mari c'est autour de mes parents.

Ma mère: La ilaha ilalah Mouhamed rassolou lahi, ay Anna yama béet bilahi yaw y'a dioudou thi guilém namp thi mbam. Khalé bi y'a niak diom, ya yées y'a bagn sa bopp. Ay Anna khana danga faté liniou dathie thi sa Djang-mi ? Yaw Yay diam sa sagarou dieukeur djodiou mon takh nga beuga niak sa liguey bi ay Anna. Bayinala Adouna AK Alkhira.

( Oh mon Dieu Anna tu m'a vraiment déçu. Tu as vendue toute la dignité et l'honneur que tu avais. Tu es une fille sans vergogne, ingrate, mauvaise et sans aucune ambition. As-tu pensé une seule fois tous les efforts que nous consentis pour la réussite de tes études ? Tu es vraiment ingrate. A cause de ton soit-disant mari tu veux quitter ton travail.sache qu'a partir d'aujourd'hui je t'ai renié.

Mon père: Anna deug la Mane ma financé sa diangue bamou eksifi wayé biss binga guéné thi keur gui dém seuyi la amatoul ben dogal thi yaw. Sa dieukeur Moy sa kilifieu dél dokh thi ay beug beugam té bayi ay térém bi beugué diour dom diou barkél.

Anna c'est vrai que c'est c'est moi qui a financé tes études jusqu'ici. Mais comme maintenant tu es mariée je n'ai plus de responsabilité pour toi
C'est ton époux qui ton principal responsable. Fais tout ce qu'il veut et évite tout ce qu'il t'interdit si tu veux avoir un enfant béni. )

Ma mère n'a jamais aimé que je me marie avec Abdou Karim. Elle voulait pour moi un époux qui est de la même génération que moi. Je la comprends bien et je sais qu'elle m'aime plus que tout au monde. Elle a juste peur pour mon avenir. Je sais que trop ou tard elle reviendra à de meilleurs sentiments.

Quand à mon père, il m'a toujours soutenu dans ce mariage. Il me conseille à chaque fois de faire de mon mari mon confident.