Le Pacte de l'Ange Noir (ancienne version)

𝑪𝒉𝒂𝒑𝒊𝒕𝒓𝒆 5- L'arrivée de Jonathan Fallstar

Je me regarde une dernière fois dans le miroir. Comme c'est un jour spécial et pour éviter qu'Elsa me hurle dessus, je me suis passée du rouge à lèvre rouge foncé et j'ai forcé sur l'eye-liner et peut-être un peu sur le mascara. Par contre, j'ai laissé mes cheveux détachés et j'ai passé un collier noir près du cou. J'ai enfilé une robe rouge près du corps qui s'arrête au-dessus du genou. Moi qui ne mets pas trop de bijoux, j'ai mis quelques breloques en or à mes poignets. Assise sur mon lit, j'essaye d'enfiler mes talons noirs au-dessous rouges, j'y arrive enfin et pousse un soupir de victoire. On toque à ma porte, ma sœur passe son corps dans le faible entrebâillement.

- Tu es toujours fâchée ? demande Alora.

Alora se doute de ce que mes parents m'ont dit, car comme d'habitude, les choses ne changent pas. Ça leur permet peut-être de s'inquiéter un peu pour quelqu'un d'autre, d'oublier...

Je réponds en attachant la sangle de ma chaussure :

- Je n'en sais rien ce n'est pas comme s'ils avaient tort mais c'est le fait que sans arrêt, ils reviennent dessus. Revenir sur des éléments de mon enfance pour justifier leur obsession. Oui j'ai eu des phases de cauchemar et de panique quand j'étais seule et qu'il a fallut me médicamenter mais tout ça, c'est terminé et ils ne me croient pas.

- Désolée.

- Ce n'est pas ta faute Alora, ne te méprends pas. Ils ne veulent pas croire au fait que j'ai grandi et que mon esprit s'est développé, que je peux être seule.

Je me lève et remets ma robe.

- Tu es splendide... me dit-elle.

Alora me prend dans ses bras, je la serre contre moi.

- Tu vas tout déchirer.

- J'espère.

Je me décale et sors de ma chambre avec Alora sur mes talons, je passe une veste noire sur mes épaules et attrape mon sac, je sors le livre et lui tends en disant :

- Hier, j'ai oublié de te le donner.

Elle sourit et l'attrape.

- Merci Heather.

- Où sont papa et maman ?

- Pendant que tu dormais, ils sont allés faire un tour, ils aiment bien New York, surtout maman. Elle adore traîner papa dehors pour une balade dans la ville et lorgner les vitrines.

J'attrape mon sac et lui fais un sourire. J'ouvre la porte et tombe nez à nez avec Marine. On sursaute toute les deux puis elle finit par éclater de rire. Alora se place à côté de moi.

- Salut Alora... fait Marine.

- Salut.

Je sors et fais la bise à mon amie. Alora referme la porte. Marine me dit en me regardant sous tous les angles :

- Waouh waouh...

- Ce n'est pas trop ?

- Non pas du tout. Tu vas le faire tomber dans notre filet le petit Jonathan. Tu es stressée ?

- Je suis à deux doigts de m'évanouir.

- Il y a de quoi.

J'écarquille les yeux.

- Marine !

Elle me fait un grand sourire hypocrite.

- Il vient à quelle heure ? m'enquis-je.

- Là il est huit heures et Monsieur vient à neuf heures.

Mon cœur s'emballe, je ne vais pas y arriver.