Je toque doucement à la porte de ma sœur, son visage encore endormi apparaît devant moi.
– Heather ? Qu'est-ce que ce qu'il y a ? demande-t-elle d'une voix encore éraillée par le sommeil.
– Je peux venir dormir avec toi ?
– Pourquoi ?
– Je viens de sortir d'une paralysie du sommeil et je crois qu'il y avait quelqu'un dans ma chambre.
– C'était sûrement papa ou maman mais oui, tu peux venir, entre.
Je pousse la porte et trottine jusqu'à son lit, je me faufile sous sa couverture. Alora fait le tour et repousse la couverture pour s'asseoir, elle me demande avant d'éteindre :
– Tu as fait un cauchemar ?
– Oui, depuis quelques temps, je n'arrête pas d'en faire et c'est presque toujours le même.
– Tu veux en parler ?
Je secoue la tête et elle s'allonge en soupirant, elle tend le bras et éteint la lumière, elle me dit en me prenant la main :
– Ne t'inquiète pas petite sœur, personne ne te fera de mal.
Je ferme les yeux et finis par m'endormir sur cette douce phrase prononcée par ma sœur aînée.
– Maman ? Papa ? Vous êtes venus dans ma chambre hier soir ? demandai-je à mes parents pendant que je touille ma tasse de café avec ma cuillère.
Ma mère se retourne et pose sa tasse sur l'îlot central.
– Non, je dormais quand tu es rentrée.
Mon père répond en sortant la tête du frigo :
– Moi aussi.
– Pourquoi ? me demande ma mère.
Je passe ma main dans mes cheveux et lui dis en regardant la table :
– J'ai fait un cauchemar suivi d'une paralysie du sommeil.
– Oh ça recommence ?
– Oui, je crois bien...
Ma mère regarde mon père, ils s'échangent un regard inquiet puis mon père passe une main sur l'épaule de ma mère.
– Heather, as-tu besoin de reprendre tes médicaments ? s'enquit mon père.
Si seulement des médicaments pouvaient détruire ces cauchemars !
Je hausse les épaules.
– On peut demander une ordonnance au docteur Peter si ça peut t'aider à mieux dormir. Je pense qu'il serait temps.
Je lève les yeux vers l'horloge, il est huit heures et Alora n'est toujours pas réveillée. Je porte ma tasse fumante à mes lèvres et avale une gorgée.
– Si vous pouvez, pourquoi pas, qu'est-ce que ça me coûte après tout ?
Je bats en retraite.
Mon père s'approche de moi et me masse l'épaule.
– Je suis sûr que ça va aller mieux avec ces médicaments, me dit-il.
Je lui fais un sourire entendu.
– Ton entretien est demain ? demande ma mère en épluchant une clémentine.
– Oui c'est demain à dix-heures.
– Avec le beau Jonathan Fallstar, murmure t-elle.
Mon père secoue la tête et ma mère retient un rire.
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Le Pacte de l'Ange Noir (ancienne version)
ParanormalDeux étoiles séparées finissent toujours par se retrouver... Shakespeare a dit " l'amour est un esprit malin, l'amour est un démon : il n'y a pas d'autre mauvais ange que l'amour" Et, il a raison. Par amour, de quoi seriez-vous capable ? Pourrie...