Le Pacte de l'Ange Noir (ancienne version)

𝑪𝒉𝒂𝒑𝒊𝒕𝒓𝒆 20- Jonathan ou Damon

Je me retrouve une fois de plus dans le bureau de Jonathan, moi qui avais cru que mes rêves étaient finis !

Jonathan est assis à son bureau avec un verre dans la main et dans l'autre des papiers. Son bureau a l'air d'être rangé même si je discerne toujours les impacts dans les murs, il a rangé les livres qui étaient au sol et il a fait une pile des autres livres qui n'ont plus leur armoire près d'une étagère. Il a remit les divans en place ainsi que son bar et il s'est débarrassé de ses statues. Il ne remarque guère ma présence. Son visage a l'air fatigué mais sa beauté reste intacte. Je ressens ce que je ne peux décrire. Damon ne me fait pas ressentir ça. On frappe à sa porte, il relève la tête. Un éclair de peur me traverse mais Jonathan n'a pas l'air de me voir. Il dit d'un ton las :

– Entrez.

La porte s'ouvre et une créature à la formation divine entre. Elle est vêtue d'une robe aussi rouge que le sang qui lui arrive au-dessus des genoux dévoilant ses longues jambes félines. Ce sourire plaqué au visage lui donne une beauté ravageuse. Ses yeux brillent d'une lueur sournoise, des cheveux flamboyants, à la couleur des flammes de l'Enfer sont retenus en un élégant chignon. Lilith, la déesse des Enfers. Elle dit à Jonathan en caressant son collier en forme de serpent brillant :

– Bonjour mon petit ange.

Jonathan fait un bond et se redresse, la contemplant d'un air effrayé comme s'il avait devant lui son pire ennemi.

– Lilith ? lâche-t-il sans voix.

Les traits de son visage se tendent et la colère le déforme. Ses yeux brillent d'une lueur dangereuse. Lilith me traverse et marche lentement vers Jonathan.

– Ça fait très longtemps qu'on ne s'est pas vus. J'étais presque triste à l'idée de ne plus te voir mais les choses font, que j'ai un prétexte pour revoir ta bouille d'ange.

– Vas-t'en, je ne veux pas de toi ici ! crache Jonathan.

– Très cher Jonathan, n'as-tu toujours pas compris depuis le temps que tu n'avais aucun ordre à me donner ? C'est moi qui tient les rênes et c'est à moi que tu le dois, Jonathan Fallstar.

Les yeux de Lilith prennent une teinte orangée avec un anneau jaune, elle passe sa main sur l'épaule de Jonathan en disant :

– Après tant d'années, comment te portes-tu trésor ?

Jonathan repousse violemment sa main de son épaule.

– Tu continues toujours de me résister, dit-elle avec un sourire.

Il lève la tête et répond en posant son verre et ses papiers :

– Tu ne m'attires pas et tu ne m'attireras jamais Lilith. Mon cœur est déjà pris et il ne peut appartenir à personne d'autre.

Lilith s'éloigne dans un rire mélancolique et pose brutalement sa main sur le bureau de Jonathan, me faisant sursauter. Elle dit :

– Oh oui, il appartient à cette petite humaine.

Elle pose ses deux mains aux doigts vernis et ornées de bagues en or sur les épaules de Jonathan. Elle se penche en ondulant comme un serpent sur le sol pour lui murmurer à l'oreille :

– Comment te sens-tu, sachant qu'elle est si près de toi ? Il te suffirait de descendre d'un étage pour la retrouver, la serrer dans tes bras après si longtemps, lui dire à quel point tu l'aimes.

Jonathan se raidit et je vois ses yeux s'humidifier. Il se lève brutalement et se retourne, la dépassant d'au moins vingt centimètres et lui siffle :