Bibou BIS

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Assis en tailleur sur le lit, j'observais Aileen vérifier qu'elle avait bien rangé toutes ses affaires dans son sac.

— J'aurais aimé pouvoir t'accompagner à l'aéroport... lui lançais-je.

— C'est pas grave. me répondit-elle avant de s'avancer vers moi pour poser ses lèvres sur les miennes.

Aussitôt, l'attrapant par la taille  et l'attirant vers moi, l'enlaçant tendrement je l'embrassais langoureusement.

Je ne voulais pas qu'elle parte.

— Je dois y aller, mon taxi m'attends. soufflait-elle en quittant mon étreinte.

Je la lâchais à contre coeur, attrapais sa valise et la suivais jusqu'à la porte d'entrée. Je la serrais dans mes bras une dernière fois, glissant mon nez dans son cou avant d'y déposer un baisé.

— Fait attention à toi, et appelle moi dès que tu arrives.

— Ne t'inquiètes pas Tae...

Je lui tendais sa valise, et presque immédiatement elle s'élançait vers son taxi. Je la sentais légèrement anxieuse, mais aussi pressée de clarifier les choses avec son entourage.

— Je t'aime Tae ! s'écriait Aileen alors qu'elle était à moitié dans la voiture.

— Moi aussi je t'aime ! lui lançais-je alors qu'elle refermait la portière.

Je retournais dans le RBnB et rassemblais les affaires dont j'aurais besoin pour le défilé de cette après-midi.

Je jetais dans un sac un sachet d'amande ; le peu que je mangerais aujourd'hui, une bouteille d'eau gazeuse car celles misent à disposition était toujours bizarre, mon chargeur, une batterie externe et bien sûr ; pour me porter chance : Bibou. (Nda : Tae a récupéré Bibou lorsque Aileen l'a oublié chez lui au moment de leur rupture il y a 7 ans.)

Je l'emmenais à chaque casting et à chaque défilé, comme un porte bonheur, mais surtout comme un souvenir d'Aileen à l'époque où elle avait disparu de ma vie.

Soudainement, Georgio entra dans la maison sans frapper et claqua la porte derrière lui me faisant sursauter.

— Putain Georgy, tu m'as fait peur ! m'exclamais-je en posant la main sur mon cœur, essayant d'en calmer les battements.

Mon manager se contenta de rire bêtement en saisissant mon sac.

Georgio s'occupait de moi depuis le début de ma carrière, et il n'avait rien des autres manager. Premièrement, du haut de ses 2 mètre 3 pour 97 kilos ; il ressemblait à un réfrigérateur.

De plus, il était assez lourd ; son humour n'avez rien de drôle, Brittany le trouvait grossier. Mais malgré ses défauts, Georgio était loyale et ne courrait pas après l'argent ou le succès contrairement à certains managers, et il avait un grand cœur.

Aussitôt arrivé au 180 Strand, un des régisseurs se précipitait sur moi.

— Jill ! Taehyung est arrivé ! s'écriait-il. T'es bien en avance mon ange, t'es le troisième arrivé...

L'habilleuse nommée Jill m'attrapait par le bras et me guidait à travers le bric-à-brac de portants, de cintres et de vêtements imposants.

Nous arrivions dans la salle réservée à Gucci, lorsque son directeur artistique ; Alessandro Michele se jeta sur moi les bras grand ouvert pour m'enlacer.

— Ah ! Ma muse est enfin arrivée ! Comment vas tu Taehyung ?

— Plutôt bien merci. répondis-je en enlevant ma veste.

— Bon, on va commencer à te préparer, le shoe commence bientôt. soufflait-il en sortant de la pièce.

Je me laissais tomber dans ce grand lit froid, épuisé et triste. Aileen me manquait déjà... je j'étais un coup d'œil à mon téléphone ; je n'avais toujours aucunes nouvelles d'elle : elle n'était sûrement pas encore arrivé à Séoul.

Je passais machinalement ma main dans mes cheveux et le regrettais aussitôt ; ils avaient une texture de carton à cause de la laque. J'aimais de moi en moins les grands défilés très médiatisés, en réalité j'avais juste peur des médias et de ce qu'ils pourraient bien dire. En effet, j'avais passé la journée à fuir les journalistes.

À vrai dire, j'étais plutôt heureux qu'Aileen ne puisse pas assister au défilé, le grand public n'était pas au courant de ma situation amoureuse ni de mon divorce. Si des paparazis nous surprenaient ensemble, ils n'hésiteraient pas à dire d'horribles affabulations sur elle. Je devais la protéger de ça.

J'attrapais mon sac qui traînait au pied du lit et en sortait ma peluche avant de la serrer fort contre moi. J'avais le mal du pays, en réalité je ne voulais plus voyager autant ; je voulais juste rentrer chez moi, acheter une belle maison d'âne le quartier de mon enfance, rendre visite chaque jours à mes parents et à ceux d'Aileen ; puis le soir venus, me glisser sous les draps au côté de la femme de ma vie après avoir couché nos enfants.

Bref, Aileen me manquait.

Thanks Mom and DadOù les histoires vivent. Découvrez maintenant